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Tristan en médiaaa xx

Okay, je l'admets, c'est vraiment pas brillant de ma part, mais tant qu'à être ici ... Un ami de plus ou de moins, je vois pas trop le problème.

Il me fixe encore, et j'attend patiemment sa réponse. Il pousse un énorme soupir, et il finit par me répondre.

-Ouais, tu as raison, pourquoi pas.

Il se lève, prépare je ne sais combien de boissons alcoolisés différentes et reviens les poser sur la table basse, à côté des deux chaises dans la chambre.

-Heu ... C'est quoi tout ça ?

-Je suis d'accord pour qu'on parle et tout, mais ça ne m'interdit pas de boire un peu, non ? Ça ne t'en empêche pas toi non plus, d'ailleurs.

Il m'en donne une de couleur mauve, et je ne lui demande pas le nom de cette boisson, presser de changer de sujet.

-Bon, alors. Ça parle de quoi des amis ?

-Heu ... Tu vas à quelle école ? Je me risque.

-J'ai l'air d'un gars qui va à l'école ?

Il me regarde en fronçant les sourcils.

Holà, ça part bien.

Il boit cul sec son verre et il me regarde attentivement.

J'avale le mien au complet aussi, pour me donner du courage.

Il soupire et me donne finalement une réponse.

-Désolé, je ne suis pas vraiment habitué  de discuter avec quelqu'un, sauf pour l'amadouer et l'amener dans mon lit.

-Je vois ...

-Je fais l'école à la maison, je n'ai jamais connu aucun établissement scolaire.

-Tu sais, tu ne manques pas grand chose. La seule différence c'est que tu es entouré de personne à tout moment, et que les enseignants ne peuvent pas t'accorder tout leurs temps parce qu'ils doivent aider tout le monde.

-Tu vois, je ne l'avais jamais vu sous cet angle là.

-Un regard extérieur, c'est fait pour cela.

Je lui souris.

Je continue de lui poser toutes sortes de questions, et je finis par apprendre qu'il n'a pas vraiment d'amis, sauf ceux de ses parents et leurs enfants, mais dont avec la majorité, il ne s'entend pas très bien. Il me dit qu'il n'a jamais connu sa mère, et il me parle aussi de la sévérité de son père, de la pression qu'il exerce sur lui pour prendre en charge son énorme héritage, c'est-à-dire la boîte de nuit et les autres que son paternel possède dans le reste du pays. Il me fait part de ses envies de liberté, d'indépendance. Il ne veux pas suivre la voie de son père, celle qu'il a déjà tracé pour lui.

En revanche, moi, je lui raconte mon enfance, mon père disparu,ma mère vivante, mais inexistante. Je dois avouer qu'avec toute l'alcool qu'ont ingurgite depuis un moment, les sujets difficiles à 
aborder devient tout d'un coup juste une partie de notre vie, sans plus. Alors je lui raconte tout, sans rien omettre du tout.

HaloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant