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Le réveil du lendemain fut l'un des plus difficiles. J'avais une mal de crâne horrible. Papa m'a directement servi un comprimé de Dafalgan, sans succès.

Mais après le troisième comprimé, mon mal de tête finit par enfin s'en aller.

-Tu comptes faire quoi, aujourd'hui ? me questionne papa.

Il est dix heures du matin. Je suis toujours en pyjama, emmitouflée dans ma couette, visionnant la télévision.

-Ça, je réponds simplement.

-Ma puce, tu avais mal à la tête, il y a à peine dix minutes ! Je pense que le mieux pour toi soit que tu sortes prendre l'air !

-Mais papa...

-Emelyne, s'il te plaît. Je ne veux que ton bien.

-Je sais.

C'est cet argument qui a réussi à me faire quitter ma couette et monter m'habiller. J'avale lentement un yaourt nature, un des seuls aliments que j'arrive à garder dans mon estomac, en plus de quelques fruits et légumes.

-Où veux-tu que j'aille ?

-Balade-toi un peu dans la ville. Tu trouveras bien quelque chose à faire.

-Si te le dis. À tout à l'heure, papa ! Je t'aime !

-À tout à l'heure, ma puce. Je t'aime aussi.

Je sors sur le perron, emmitouflée dans une écharpe. Un vent froid me caresse les joues. Je décide de faire un tour en ville, comme papa me l'a conseillé. Je n'ai que cinq minutes de marche pour joindre le centre.

-Emelyne !

Je me tourne vers cette voix qui désormais ne m'est plus inconnue.
Je croise de nouveau ces iris bleus merveilleux.

-Louis.

-Tu n'as pas l'air heureuse de me voir.

-Je devrais l'être ?

-Quand même un peu !

Il accélère sa démarche afin de me rejoindre. Ses cheveux bruns foncés se battent avec le vent.

-Tu vas où, comme ça ?

-En ville.

-Tu vas faire quoi, en ville ?

-Me balader, j'en sais rien moi ! Qu'est-ce que ça peut te faire ?

-J'essaye de m'intéresser à toi !

-Je n'ai pas demandé à ce que tu t'intéresses à moi.

Louis lâche un petit rire.

-Peut importe, il sourit. Je peux t'accompagner ?

-Comme tu veux. Mais tu risques de perdre ton temps.

-Ne t'inquiètes pas. On pourrait apprendre à mieux se connaître ?

Je lève les yeux au ciel.

-C'est comme tu le sens. Mais ne viens pas te plaindre si tu t'ennuies : je t'aurais prévenu !

-Très bien ! En route !

Ce garçon m'épate.

Nous prenons donc la route, côte à côte.

Louis est un garçon plein de vie, qui aime rire et qui aime faire rire les gens. Même si la majorité de ses blagues est nulles, il réussit à me faire rire à plusieurs reprises, ce qui est rare.

À midi, Louis s'arrête devant une sandwicherie.

-J'ai faim. Je pense que je vais me prendre un sandwich. Tu veux quelque chose ?

Stay, Please ? ||TERMINÉ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant