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PROLOGUE 2 : Un oiseau blessé

Quand mon entraîneur m'a dit que je ressemblais à un petit oiseau fragile lorsque je dansais, je ne l'aie pas cru. Mais maintenant, je me rend compte qu'il avait raison.
Ce soir là, j'avais la plus grosse représentation de ma vie. J'étais dans les coulisses et j'angoissait au max. J'étais assise face à mon miroir, me maquillant fébrilement. Mes mains tremblaient et mon souffle était court. Je déposa mon fard doré, inspira profondément et expira. L'excitation et le stress étaient palpables dans l'air. D'autres filles couraient dans tous les sens pour trouver leur costume, parfaire leur coiffure ou alors pratiquer leur mouvements de danse. Tiffany vint me voir.
"Alors? Pas trop angoissée?" me dit-elle en me massant les épaules. Je lui retourna la question en soupirant, mais n'écouta pas vraiment sa réponse. Je passais ma chorégraphie en boucle dans ma tête. Lorsque notre entraîneur nous appela pour entrer en scène, je me leva et resserra le noeud sur le devant de mon costume blanc à paillettes.
Monsieur Hatcher nous dit que j'allais ouvrir le bal avec ma chorégraphie solo. Tous les regards se tournèrent vers moi et je voyais bien qu'ils étaient envieux. Après tout, je serai la première que les recruteurs remarqueront. Et oui, 5 recruteurs de différents endroits sont présentement assis dans la salle et attendent avec impatience ma grande entrée. Je ne les ferai pas attendre plus longtemps.
Je me dirigea vers le milieu de la scène mi-éclairée. Je me plaça et lorsque la musique commença, je m'élança.
Je ressentais un sentiment de liberté incomparable à n'importe quel autre sentiment sur terre. J'affichais mon plus beau sourire et fis une dernière figure.
Mais rata mon atterrissage.
Ma cheville s'était tordue et ma tête avait lourdement cogné contre le sol. Je ne pouvais plus bouger. Je voyais que le public s'était levé, mais pas pour m'applaudir; ils étaient apeurés.