PROLOGUE 68 : Ne plus rien ressentir

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Je jouais tranquillement aux poupées dans ma chambre, alors que j'entendis "TINA!!!". Je devint droite comme un "i" et, ne voulant pas l'affronter, je me cacha sous mon lit. Quelques secondes passèrent et j'entendis encore mon nom. Je me cacha les yeux avec mes petites mains tremblantes. Les marches craquèrent sous son poids et la poignée de porte de ma chambre fit un trou dans le mur lorsqu'il l'ouvrit. "Où est-ce que t'es petite garce?! T'es bien comme ta mère, toi." Il se promena un peu dans ma chambre avant de s'arrêter au pied de mon lit. Ma respiration se coupa. Ses genoux craquèrent lorsqu'il se pencha. Il saisit violemment mon poignet qu'il tordit en me traînant hors de ma cachette. Je me mis à crier et à pleurer. Je savais trop bien ce qui m'attendait. Il commencerait par me donner des coups de pieds, il m'obligerait à me relever en me traitant de tous les noms possibles et il finirait par descendre son pantalon et s'approcher de moi.

C'est dans ses moments que j'aimerais ne plus rien ressentir. Du tout.

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