Chapitre 2

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— Qu'en penses-tu, Tobias ?

Johanna patiente quelques secondes en regardant le jeune homme. Celui-ci, perdu dans ses pensées, n'a pas entendu la question.

— Tobias, tu n'es pas avec moi, insiste un peu la dirigeante.

— Pardon ? Oh, désolé Johanna. Oui c'est une bonne idée.

— Laquelle ?

— Toutes tes idées sont bonnes, répond-il avec un sourire.

— Tu n'as pas la moindre idée de ce que je t'ai dit, je crois, réplique doucement Johanna.

— Désolé, j'étais ailleurs. Si, j'ai entendu, je vais contacter les autres cités, je vais travailler à la mise en place des échanges dont tu parles. La mise en réseau des systèmes informatiques va prendre un peu de temps, mais elle nous fera gagner beaucoup d'énergie par la suite.

Johanna penche un peu la tête en silence et dévisage Tobias.

— Laisse le projet pour l'instant Tobias. Ne veux-tu pas me dire ce qui te préoccupe ? Cela fait plusieurs semaines que tu es absent, absorbé, renfermé, depuis que tu es allé visiter l'orphelinat, il me semble.

L'assistant adresse à Johanna un de ses petits sourires désarmants qui lui évitent souvent d'avoir à expliquer quoi que ce soit. Mais Johanna ne semble pas sensible à ce charme.

— Tu te ronges, Tobias. Il faut que tu parles à quelqu'un. A quoi penses-tu donc si fort ?

— A Tris, ment-il à demi.

— Personne ne l'a oubliée. Il faut que tu cultives l'espoir plutôt que les regrets, Tobias.

— Je sais, je m'y efforce.

— Caleb et toi devez vous serrer les coudes, et avancer ensemble, glisse Johanna. Tu l'as vu récemment ?

Tobias lève un regard direct et inquisiteur sur la femme qu'il assiste dans ses travaux à la gouvernance de Chicago, en croisant les bras et en s'appuyant sur la table.

— Non. Il a essayé de me contacter. Mais je ne recherche pas sa compagnie particulièrement. Pourquoi me dis-tu ça ?

— Comme ça. C'est logique de se regrouper quand on partage des points communs. Il faut pardonner, Tobias, et s'entraider.

— Il n'a pas besoin de moi. Il est entouré.

— Et toi ? L'es-tu suffisamment ? Par les gens que tu voudrais ?

— Je te l'ai dit, je m'y efforce.

— Comme tu voudras, murmure la femme à la peau brune.

Johanna marque une pause, soupire, et conclut :

— Je te laisse réfléchir aux projets que je t'ai présentés et me dire ceux que tu penses réalisables, sur le plan informatique dans un premier temps.

Tobias se lève, dépose une bise affectueuse sur la joue de Johanna et se dirige vers la porte.

— Oui, je te dirai, je vais prendre quelques contacts. A bientôt.

La porte se referme, Johanna soupire encore en secouant la tête.

***

Tobias rentre chez lui. En ouvrant la porte, il tombe sur sa mère, enroulée dans une large serviette, sortant juste de la douche.

Divergente 4 - RésurgenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant