Histoires de genre episode 2

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- Alors ensuite il y a une notion un peu plus particulière, un peu plus complexe...

- Rhaaaa mais t'es pas possible... Moi qui pensais passer une après-midi tranquille...

- Désolé :p. Alors la deuxième notion...

- Attends attends attends attends... Y en a combien de notions comme ça ?

- 5... Mais tu en connais déjà au moins une ou deux... Ne t'inquiète pas ce n'est pas si compliqué :)

- Ok... Je te fais confiance...

- Alors nous avons vu ''l'identité de genre'' (le comment l'on se pense dans sa tête), nous allons maintenant voir ''l'expression de genre''. Alors c'est une notion que l'on oublie souvent, même parfois au sein des spécialistes du genre, étant donné que nous avons tendance à mêler les deux.

- Comment ça ?

- L'expression de genre c'est le fait de montrer quel est son genre. C'est à dire ce qui vas ressortir de ton corps physiquement. Par exemple moi mon expression de genre c'est ''fille'', étant donné que j'ai les cheveux longs, une jupe, des boucles d'oreilles, des jambes rasées, un soutiens gorge, une culotte rose...

- Oui bon ça vas ça vas j'ai compris –' . Et c'est quoi la différence avec l'identité de genre ?

- La différence est que ça ne se passe pas au même endroit. Pour diverses raisons (souvent de pressions sociales), une personne se sentant, par exemple, fille dans sa tête, peut très bien apparaître physiquement comme un homme. En fait, la plupart du temps (je n'aime pas généraliser), un transgenre se fais difficilement accepter dans le monde social, alors je te parle pas dans le monde du travail. Du coup il est obligé de se restreindre à ne pas montrer sa transidentité pour pouvoir subsister. C'est le pouvoir de la ''norme'', celle que l'on ne nomme pas. Tiens, d'ailleurs, tu connaissais, même si il est faux, un terme pour désigner les transgenres, mais connais-tu un terme pour désigner les personnes non-transgenre ?

- Heuuu... Ben les ''non-transgenres'', non ? :S

- En fait on les appellent les ''Cisgenre'', mais c'est un terme beaucoup moins courant étant donné que l'on ne nomme pas la ''norme''. Donc, dans un monde ou la ''norme'' n'est pas nommé, être désigné par un nominatif quelconque reviens à ne pas être la ''norme'', et donc à être tenus distancié.

- Oui mais tout le monde as un nominatif, non ? Quand on te nomme ''lycéenne'', par exemple, on te donne un nominatif, mais on ne te tiens pas à l'écart, si ?

- Si, en fait. On ne pas à l'écart en général, mais quand c'est par ce nominatif qu'on me définis (par exemple, je sais pas, à une convention à la mairie), on vas me ranger dans un groupe et toute ma crédibilité vas se ranger en fonction de ceci. Le maire, par exemple, son nominatif seras ''le maire'', mais chez lui il seras ''Michel'', si il as des gosses il seras ''papa'' etc....

- Je vois, ok, mais je vois pas trop où tu veux en venir...

- Je veux dire que, comme le genre est le critère de crédibilité le plus important (homme ou femme, je veux dire. Par exemple tu saurais reconnaître un homme ou une femme dans la rue du premier coup d'œil). Comme il est partout et est important partout, un transgenre est remis en question... partout, dans le quotidiens. Même avec les personnes qui ne leurs veulent pas de mal ou qui ne les voient pas d'un mauvais œil. Simplement que, généralement, on les remarquent assez facilement. Et c'est les regards constant des autres, pas forcement violents, souvent simplement curieux, qui vont agir comme un moyen de pression sociale et leurs rendent la vie dure.

- Je vois je vois...

- Bon la désolé on a touchés à des sujets un peu complexes et on s'est éloignés du sujet principal, mais c'est pour bien comprendre...

- Non mais ça vas je pige ;)

- Parfais alors, on vas pouvoir passer à la suite.

Les Plumes d'Onyx - Tome IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant