Blitzkrieg

Scolairement Résistants

J'écris un texte que je veux de paix,
La guerre n'est pas définitivement finale,
La pression n'est pas forcément fatale,
Je demande l'armistice, s'il vous plaît.

Je demande la réconciliation des deux partis,
Scolaire et réfractaires, pour le bien de leurs pays,
Pour le bien de leur deux population
Oui, j'implore une commune reddition.

Rémission de chacun, expiant par la guerre,
Une même haine s'avérant délétère,
Une négligence profondément malsaine.
Je vous en prie, arrêtez donc vos peines !

Il y a guerre civile dans l'Empire de Jules,
Ferry battant à mort ses propres mules,
Quelques citoyens molestés se sont groupés,
Dans la détresse, ils voyaient le sang couler.

Ils voyaient les leurs s'abandonner,
Préférant sortir du système scolarisé,
Et ceux qui restaient pleuraient, luttaient,
Mais leur rangs, lentement, s'éclaircissaient...

Rebelles à la souffrance Indélébile,
Crachez vos encres, crachez vos biles,
La Grande Nation ne nous entendra pas,
Désarmés, protégeons-nous avec nos bras.

Nous sommes les soldats de l'impossible,
Nous luttons tous contre l'invincible,
La promesse de paix est inimaginable,
Car mon cri se heurte à l'inaltérable.

Nous ne sommes plus qu'une poignée,
Les nôtres ont fuis au fil des années,
Nous sommes les derniers, scolairement résistants,
À nous battre encore oui, à présent.

Nous sommes une nation, une identité,
Formée d'entraide et de cours particuliers,
Système scolaire, je t'en prie, aide-nous,
Nous sommes si fatigués de tenir debout..!

Et pourtant, nous venons de ton sein,
De ta côte, du temps des jeux de mains,
Chacun de nous, à l'âge de deux ou trois ans,
Rigolions à qui mieux-mieux sur tes propres bancs !

Pourquoi nous renier ? Pourquoi nous abandonner ?
Comment, Éducation, as-tu pu faire ce choix ?
Qui sommes-nous ? Des enfants, des écoliers,
Mais, sur nos vies, on a tous tirés une croix !

Thibault Desbordes.