Chapitre cinq

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Jack est rentré.

Il fallait que je retourne dans la chambre, et tout de suite.

Un gros coup de stress m'envahissait et j'étais vraiment paniquée, il fallait que je me dépêche en étant le plus discrète possible. Je priais juste pour qu'il ne monte pas tout de suite à l'étage pour que j'ai assez de temps pour rebrousser mon chemin. Je l'entendais en bas refermer la porte bruyamment, ce qui me donnait l'occasion de faire des rapides pas, me rapprochant beaucoup plus de la porte, mais d'un coup il n'y avait plus de bruit, je restais alors immobile pendant quelques secondes avant d'entendre ses pas lourds en bas. Je commençais alors à marcher sur la pointe des pieds, mon cœur battant beaucoup trop vite ce qui me déconcentrait, et je fermais les yeux à chaque fois que j'entendais le parquet craquer sous mes pieds. Je n'osais même pas me retourner rien que pour être sûr de moi, j'avais envie de pleurer rien qu'à l'idée de me dire qu'il pouvait être derrière moi.

Un petit soulagement se faisait quand je voyais la porte de la chambre encore ouverte, ce qui m'évitait de faire encore plus de bruit. Toujours sur la pointe de mes pieds, je rentrais tout aussi lentement dans la chambre, poussant doucement la porte pour la refermer, puis j'attrapais la poignet entre mes mains pour éviter qu'elle ne claque contre l'encadrement de la porte. Je faisais alors tourner la poignet, et je la fermais la plus doucement possible.

J'avais réussi. Je n'avais fait pratiquement aucun bruit. Je sortais alors la clef de ma poche pour fermer la porte discrètement, avant de la regarder avec tristesse. Est-ce que je devais la refaire passer sous la porte ou la garder ? Le choix était compliqué, et je doutais énormément sur mes choix.

J'allais la garder.

Il allait sûrement croire qu'il l'a faite tomber quelque part ou peu importe, il n'allait jamais se douter que je l'avais avec moi. C'était d'ailleurs dingue de se dire qu'elle se retrouvait maintenant dans mes mains.

Je me laissais alors tomber le lit en soupirant lourdement, je venais de prendre un vrai risque aujourd'hui, et je n'osais même pas imaginer ce que Jack aurait pu faire si il m'aurait surprise en dehors de ma chambre. Je n'étais même pas capable de me dire si il serait prêt à tuer quelqu'un et je ne voulais certainement pas le savoir.

Il était fou et c'était déjà assez à encaisser.

Mais ce qui me restait le plus dans la tête c'était ce tableau d'affichage, j'avais peur d'oublier tout ce que j'avais vu, et j'essayais de me le remémorer encore. Le bruit de la porte qui claquait contre le mur me faisait sursauter et je me retrouvais directement assise sur le lit. Jack était là. Et ça m'étonnait qu'il ai retrouvé aussi vite les doubles des clefs. Je voyais à son visage qui remarquait mon étonnement alors j'essayais de paraître le plus naturel possible. Il avait évidemment son arme dans sa poche, et dans sa main il avait un sac en plastique, il en sortit de ce sac des paquets de serviette hygiénique. J'en avais même oublié qu'il était sortit pour m'acheter ça.

Il venait alors déposer tout ça sur le bureau en me regardant bizarrement comme si il croyait que j'avais quelque chose à cacher. J'avais quelque chose à cacher, mais il ne fallait absolument pas lui faire comprendre.

- Tu vas descendre avec moi, dit-il, tu vas écrire une lettre pour ta mère. Enfin, tu vas surtout écrire ce que je vais te dire.

Je hochais difficilement la tête, et je n'eus même pas le temps de me lever qu'il m'attrapait le bras assez durement ce qui me faisait sortir un léger couinement, et il m'emmenait hors de la chambre sans me dire un mot de plus. Dire qu'il ne se doutait pas qu'il n'y avait même pas quelques minutes avant j'étais en train de marcher dans ce couloir. Il me faisait descendre les escaliers, et je découvrais que au bout des marches il y avait une porte que je n'avais même pas remarqué la première fois qu'il m'avait fait descendre, j'espérais secrètement qu'il ne la ferme pas à clef pour que un jour je puisse partir d'ici sans qu'il le remarque étant donné que j'avais ma liberté dans la poche.

(Un)Lost - lrh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant