Chapitre onze

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PDV de Wendy

Le coup de la lettre n'avait pas marché, j'en étais sûre. Si ça aurait marché ça n'aurait pas mis autant de temps.

Ou alors Luke s'en foutait totalement de moi, il avait juste laissé tomber et il aurait juste envoyé la lettre à ma mère. Oui cette version était vraiment probable. J'étais destinée à pourrir toute ma vie dans cette maison malheureusement. Et le pire dans tout ça c'était que Jack se faisait de plus en plus absent, il n'était là que le midi, et j'avais peur quand il n'était pas là. Bizarre hein ? Avant j'avais peur quand il était là, mais maintenant sa présence me rassurait d'une certaine façon.

Oui je devenais folle, mais Jack était un fou aussi alors plutôt faire ami-ami avec nos semblables.

J'avais aussi perdu toute notion du temps, combien de temps j'étais là ? Quelques jours ? Quelques semaines ? Des mois ? Je ne savais plus du tout, mais ce n'était plus vraiment ce qui dépendait maintenant, et je ne savais plus vraiment ce que j'attendais ici, j'attendais qu'on vienne me chercher mais personne n'allait venir. Mais j'étais partagée, je voulais qu'on vienne me chercher mais je ne voulais pas quitter Jack.

Mon dieu sortez moi de ma tête deux secondes s'il vous plait ! J'étais clairement en train de penser que j'appréciais mon kidnappeur.

Je secouais ma tête pour essayer de me sortir de mes pensées bien que c'était la seule chose qui m'occupais, et je décidais d'aller me poser devant la fenêtre. Je m'asseyais sur le sol froid, et je posais mon menton sur le rebord de la fenêtre, il devait être plus tard que minuit vu comment il faisait noir dehors, la lune et les étoiles étaient la seule source de lumière et j'arrivais à très bien distinguer ce qu'il y avait dehors.

Je restais alors de longues minutes comme ça, à regarder un point dans le vide, et je pensais réellement à rien. On m'avait toujours dit que c'était impossible de ne penser à rien mais là c'était le cas, c'était juste le vide, j'avais déjà pensée à tout durant tout ces moments passés ici, je n'avais plus rien à penser désormais.

Et d'un coup un grand coup de lumière m'éblouissait, m'obligeant à me reculer un peu et à plisser d'une manière désagréable mes yeux. C'était deux phares de voiture, elle s'avançait vers la maison et elle se garait, pour laisser une nouvelle fois seulement la lune éclairer tout l'effrayant paysage. Je me remettais sur mes deux pieds, et je me penchais vers la fenêtre pour voir la voiture de Jack. Il était enfin revenu ! Je le voyais sortir, et il faisait le tour de la voiture pour aller ouvrir le côté passager et... Il était avec quelqu'un d'autre ?

C'était une fille, vu les longs cheveux et la silhouette, je n'avais pas de mal à le deviner, mais je n'avais aucune idée de qui ça pouvait être, avec la faible luminosité je ne voyais pas grand chose, surtout d'en haut. Il la prenait par le bras, et je ne le voyais désormais plus dans mon champ de vision.

Il ramenait donc une autre fille ici, et ça ne servait à rien que je me demande pourquoi car je n'aurais pas la réponse de toute façon. Je décidais d'aller m'allonger sur mon lit, fermant mes yeux pour me concentrer sur les bruits qu'il y avait dans la maison, je les entendais en bas. J'entendais la porte d'entrée claquer, et juste des voix mais c'était juste extrêmement vague, il était donc impossible d'entendre ce qu'ils se disaient. Je me demandais vraiment ce qu'elle faisait ici, et je me demandais surtout si elle était dans le même cas que moi.

Des bruits de pas faisaient craquer le parquet, et je me rendais compte qu'ils étaient à l'étage. Un bruit de porte, encore un autre, et c'est tout. Il n'y avait plus de bruit.

Mais bordel que faisaient-ils ?

Et maintenant le seul bruit que j'entendais, c'était le bruit d'une clef dans la serrure de ma porte, j'ouvrais donc les yeux en me relevant, je n'osais même pas imaginer ma tête; de toute façon après tout ce temps je m'en fichais un peu. Jack ouvrait la porte, un plat de pâte dans les mains, et il n'avait même pas son arme sur lui, il avait compris que maintenant j'arrêtais de me débattre alors il n'en avait plus vraiment besoin.

(Un)Lost - lrh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant