Chapitre dix-sept

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PDV de Luke

- Je n'ai pas de petit-ami.

Mon sang s'est glacé à l'entente de cette phrase, et j'étais comme figé. Je ne comprenais pas. Je savais qu'elle allait m'en vouloir mais au point de dire ça... Elle ne voulait clairement pas me voir. Elle ne voulait plus de moi.

Je venais de perdre Wendy.

L'infirmière me regardait avec un regard suspicieux, et je me sentais d'un coup extrêmement con car je m'étais présenté en tant que son petit-ami, elle devait penser que je me faisais passer pour n'importe qui. Elle refermait alors la porte sans que je puisse rentrer ou que je dise quelque chose, mais je ne pouvais pas rester comme ça, il fallait que je vois Wendy.

- Je suis désolé. Vous ne pouvez pas rentrer.

Je regardais la petite infirmière qui avait pris un ton maintenant extrêmement froid et je n'avais aucune idée de quoi faire. Soit j'essayais de faire passer par la pitié ou alors j'essayais de la pousser et de rentrer dans la chambre. Malheureusement la deuxième option était seulement dans les films et j'étais loin d'être l'héro de quoi que ce soit.

J'allais implorer alors la pitié comme un idiot.

- S'il vous plait, je dois absolument la voir.

Je la regardais avec un air implorant, mais elle se contentait juste de tourner négativement la tête en croisant ses bras contre sa petite poitrine. En même temps je venais de dire la phrase la plus banale et stupide du monde.

- Il y a que la famille qui peut venir pour le moment, ou son petit-ami. Vu la situation nous ne pouvons pas faire rentrer n'importe qui.

- Faites venir sa mère ! Je la connais !

- Est-ce encore un mensonge ou vous la connaissez vraiment ?

- Allez lui demander !

Je me sentais monter en pression, je détestais qu'on me traite de menteur, et vu la situation j'étais clairement en train de craquer bien que je me retenais pour le moment. J'avais encore un petit brin d'espoir pour Wendy.

L'infirmière soupirait et elle semblait vraiment agacée par mon comportement mais je m'en fichais clairement. Elle me lançait un regard noir avant d'entrer dans la chambre, refermant directement la porte derrière elle pour me laisser aucune chance de voir l'intérieur de la chambre. Je me retrouvais donc tout seul devant la porte, et je commençais à faire les cents pas devant ce petit espace en sentant mon ventre se nouer.

Et pendant le temps où l'infirmière devait surement expliquer la situation à la mère de Wendy je repensais à Calum, et à Clarke. Je n'imaginais même pas le chagrin qu'il devait avoir, et je ne pouvais absolument rien faire. Je pourrais aller le voir mais je savais que ça allait juste enfoncer le couteau dans la plaie...

Le bruit de la porte se faisait entendre, et j'arrêtais de marcher pour voir une petite dame aux cheveux bruns tirés en un chignon poser ses yeux sur moi. J'étais soulagé de savoir qu'elle voulait bien me parler, bien qu'elle ne devait rien à avoir contre moi, au contraire de tout mes amis, mais j'avais quand même eu un peu de pression.

L'infirmière qui me semblait maintenant vraiment insupportable la suivait, et je la regardais pour lui faire comprendre que c'était mieux qu'elle parte, je ne voulais pas qu'elle assiste à notre conversation. Et par chance la mère de Wendy me suivait et la regardait à son tour.

- Bien... Je vais aller faire quelques papiers pour votre fille le temps que vous parlez.

Elle affichait un sourire totalement faux, puis elle partit, et j'attendais qu'elle soit au moins à cinq mètres avant de regarder la dame devant moi, lui souriant pour lui faire comprendre que j'étais reconnaissant qu'elle veuille bien me voir.

(Un)Lost - lrh Où les histoires vivent. Découvrez maintenant