Chapitre 25 : Quand il faut y aller, il faut y aller.

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PDV de Lucas :

Il me ramène chez lui. Je sais que je ne resterai pas indéfiniment mais il a bien voulu m'héberger au moins une nuit. Le trajet se passe silencieusement, dans un silence reposant. Jusqu'à ce qu'il décide de couper ce blanc.

"- Demain, il faut que tu ailles voir ton père. Il sera reposé et les idées claires."

Il aborde encore ce sujet qui est toujours sensible pour moi.

"Laisse moi du temps. Et puis arrêtons de parler de ça s'il te plaît."

Nous arrivons enfin chez Paul. Il habite seul, heureusement. Je n'ai pas très envie de me cacher à cause de ses parents. Il ouvre la porte et me laisse passer en premier. Dès que je franchis le seuil de sa maison, il me donne une petite tape sur les fesses.

"Mais euh!" Sont les seuls mots que je réussis à sortir en me retournant pour lui faire face.

Je lui prend son visage en coupe à l'aide de mes mains, puis l'embrasse amoureusement puis ce baiser devient de plus en plus fougueux. Je lui passe une main dans ses cheveux, ce qui provoque un gémissement de plaisir venant de lui. On se dirige vers sa chambre qui est la première pièce sans compter le salon. On a toujours nos lèvres scellées comme si personne ne pouvait nous séparer. Une fois arriver dans sa chambre, il me pousse sans douceur mais comme une brute, sur son lit.

Il se met par dessus moi comme si il voulait avoir le contrôle de la situation. Cela ne me dérange pas du tout, au contraire, j'aime qu'il ait le pouvoir sur moi. Comme il fait depuis plusieurs mois déjà, il m'hypnotise à chaque regard. Il se met à califourchon sur moi et intensifie ce baiser devenu éternel.

Les choses se précipitent. On finit l'un sur l'autre, à bout de souffle. Ma tête repose sur son torse nu. J'écoute son battement de cœur, personne ne parle.
C'était... juste magnifique, je repense à son toucher, à ses mains douces posées sur mon corps nu.

Paul vient de s'endormir, je le regarde et je me dis que j'ai de la chance de l'avoir, il est attentionné, gentil, tout ce qu'on peut rêver. Je me rends compte tout le parcours que l'on a fait pour en arriver là, ces épreuves difficiles avec Zelda, le bébé, mon changement d'identité. Et dire que dans quelques mois nous seront unis devant de loi, enfin si nos parents sont d'accords, surtout mon père qui ne veut pas croire que son fils est gay. Cela me fait mal de m'imaginer en conflit jusqu'à la fin de mes jours avec mon père. Cette image de perdre mon papa me déchire le cœur.

Je me décide enfin à prendre les choses en mains, cela ne peut plus durer. Même s' il me rejette j'aurai dis ce que j'ai à dire. je sais que cela va me faire mal et que j'espère que ça ne va pas nuire à notre couple.

Je regarde ma montre et m'aperçois qu'il est déjà 6 heures du matin. Je décide de me lever, sans réveiller Paul, qui dors comme un bébé. Mon bébé. Je file sous la douche, me prépare. Puis, je décide de lui préparer un bon petit déjeuner.

PDV de Paul :

Je me réveille encore avec le sourire aux lèvres en repensant à la nuit torride et et romantique que j'ai passé avec mon homme. Bientôt il sera mon mari devant la loi. Enfin si le père de Lucas est daccord. J'espère que cette histoire ne détruira pas mon Lucas. Il est si fragile et émotionnel qui ne supportera pas l'ignorance de son père. Je suis sûr que notre couple sera forte pour surmonter cette dure épreuve. Mon seul désir et ma seule envie sont d'être marié à l'homme que j'aime. Justement en parlant de lui, je me rends compte qu'il n'est plus à mes côtés. Le stress monte. J'ai peur. Peur qu'il soit parti, peur qu'il m'abandonne comme moi je l'ai fait. Je sais que c'était la plus grosse erreur de ma vie. Comment ais-je pu imaginer une seule seconde que Lucas m'abandonnerai à cause de cette foutue maladie ? Je me lève le plus rapidement possible. Je ne peux pas vivre sans lui. Il me manque déjà, je veux sentir sa présence. Mais arrivé dans le couloir la pression redescend, je sens une odeur attirante venant à la cuisine.
Mon petit ami est le plus formidable : il nous prépare notre petit déjeuner.
Il ne m'a pas encore vu. Il me tourne le dos, occupé à préparer des pancakes. Je me rapproche de lui et enroule mes bras autour de ses hanches.
"Coucou mon ange, dis-je d'une voix rauque, encore tout ensommeillé.
- Coucou mon chéri. Bien dormi ?, répond-il en se retournant.
Nous échangeons un long baiser.
- Ça va et toi ?
- Oh j'ai pas trop dormi cette nuit, répond-il accompagné d'un regard coquin.
Sa réponse me fait rougir en repensant à ce qui s'est passé cette nuit. Cette merveilleuse nuit. Lucas comprend tout de suite ma gêne et change de sujet non sans l'avoir adressé un sourire taquin.
- J'ai décidé de tout expliquer et de parler à mon père aujourd'hui, annonce-il d'une traite.
- J'espère que ça va bien se passer mon coeur, le rassuré-je, devinant son appréhension."

PDV de Lucas :
Après lui avoir annoncer mon programme de la journée, je finis de préparer le petit déjeuner. Puis nous mangeons dans la joie et la bonne humeur.
Il m'encourage sans cesse, j'imagine qu'il sent ma terreur. J'ai peur d'être déçu du comportement de mon père. J'ai peur qu'il me rejette, peur de ne plus être son fils. De n'être plus qu'un inconnu à ses yeux. Peur de ne pas être le fils qu'il espérait avoir. Mais je tiens à lui parler aujourd'hui pour essayer de régler cette histoire qui me déchire le coeur.
Une fois que nous avons finit de manger, Paul débarrasse la table et moi je vais me préparer avant de prévenir ma mère.
J'inspire un grand coup avant de me lancer. Je tape le numéro de Maman. Elle décroche a la troisième sonnerie.
"- Allô ?
- Allô maman ?
- Oui mon chéri, tout va bien ?
- Je voudrais parler à papa aujourd'hui et tu pourrais venir au parc avec lui à 11h30 s'il te plaît ?
- Pas de souci mon garçon. Et ne t'inquiète pas : je ne lui dirai pas la raison de cette petite balade. Et encore moins que c'est toi qui l'invite pour que ce soit une surprise.
- Super maman. Merci beaucoup. Ça va a la maison sinon ?
- Oui tout va pour le mieux. Tu rentres quand ?
- Je ne sais pas... Tout dépendra de ce qu'il se passera tout à l'heure.
- D'accord, je te laisse il faut que j'y aille.
- Ok, bisous Maman.
- Bisous mon chéri, je t'aime fort. Quoi qu'il arrive ne t'inquiète pas."
Après avoir raccroché avec Maman, je rejoins Paul. Je lui résume notre conversation.
Il est déjà 11h. Le temps avec Paul est passé vite. Trop vite. J'enfile une veste et je mets mes baskets. Paul me fait un rapide câlin d'encouragement suivi d'un baiser. Je sors de chez lui, stressé.
J'inspire un grand coup puis avance d'un pas déterminé.
Quand il faut y aller, il faut y aller.
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Chapitre fini, on espère que cela vous a plu.
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On essaye d'être assez régulières sur la publication des chapitres.
Chapitre écrit par Eloïse et corrigé par Carla.
~Carla et Eloïse~ 💞

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