Harry Potter Deuxième Cycle

Voyeurisme aux cachots

Malgré ce titre, je vous promets que ce contenu reste tout à fait abordable pour des enfants x) 

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Albus avançait à pas lents, le souffle rauque, le coeur battant. Il n'était encore jamais sorti de la salle commune seul pendant la nuit, et malgré la présence de la cape qui l'enveloppait, soulignant ses formes, il se sentait vulnérable.
Le froid des cachots lui était insoutenable. Le garçon frissonnait et claquait des dents, si bien que les échos d'un entrechoquement d'os résonnaient dans les couloirs.
À un tournant, Albus découvrit un long corridor présentant une dizaine de portes qu'il ne connaissait pas. Alors qu'il s'approchait de l'une d'elles, prêt à l'ouvrir, le jeune garçon entendit une porte claquer non loin, suivi d'éclats de voix. Horrifié, Albus se précipita dans la pièce. C'était à n'en pas douter une classe vide au sol jonché de débris de chaises et de tables, un tableau poussiéreux accroché au mur. Malgré son invisibilité, il se précipita au fond de la classe vers un placard en piteux état et essaya de refermer le battant derrière lui. Il ne réussit qu'à le briser et dû rester immobile alors que la porte s'ouvrait à la volée. Deux personnes se disputaient :


Espèce d'abruti ! rugit une voix féminine. C'est du harcèlement ! Laisse-moi faire mes cours en paix !

Tu n'as jamais eu le sens de l'humour, ricana une autre voix, familière.


Albus écarquilla les yeux. Teddy ! Et cette femme... ce ne pouvait être que le professeur Selwyn.

- Tu es resté le même, reprit Selwyn. Incorrigible, immature, paresseux...
- Toi, tu n'as pas changé. Toujours aussi belle !
- Co... Sale sang-mêlé ! Je... Je t'interdis de me parler comme ça ! Demain, je vais voir ton directeur et tu...
- Rooh, tais-toi, coupa Teddy.


Et il se pencha en avant.
À cause de l'obscurité, Albus ne voyait que deux silhouettes sombres, l'une enlaçant l'autre, indifférente à ses protestations. Mais il sentait la température monter et son coeur battre la chamade. Il fallait sortir d'ici le plus vite possible ! La porte était fermée et trop près des deux adultes. Ils étaient toujours enlacés et Selwyn ne se débattait plus. Profitant de son immobilité, Teddy la souleva et la plaqua contre le mur.


Horrifié, Albus tenta de sortir de sa cachette pour s'échapper par la grande porte. Tant pis si il se faisait voir, il ne voulait plus rester une seconde de plus dans ce cachot. Alors qu'il essayait de déplacer son pied, celui-ci se coinça entre deux lamelles de bois, immobilisé dans l'armoire, tandis que le corps du garçon basculait dans le vide.
CRAC !
Albus s'étala sur le sol alors que les deux adultes se détachaient l'un de l'autre.

- Qui est là ? dit Teddy, inquiet.


Albus ne répondit pas. Il constata que la cape d'invisibilité était heureusement retombée sur lui et que son pied avait réussi à se décoincer. Le coeur battant, il se recroquevilla dessous et recula dans un coin de la pièce tandis que Teddy approchait en resserrant sa ceinture.


- Qui est là ? répéta-t-il.


Albus ferma les yeux. Son ami ne se tenait qu'à un mètre de lui. Une respiration trop forte, un mouvement brusque, il le repèrerait.


Après quelques secondes d'observation dans la pénombre, le jeune homme remarqua l'armoire fracassée sur le sol à quelques centimètres d'où était recroquevillé Albus. Il la souleva lentement, craignant peut-être que quelque chose y soit caché, mais elle tomba en lambeaux quand elle cogna le mur.


Lumos, chuchota-t-il en agitant sa baguette.


Immédiatement, une lumière éclatante brûla les paupières d'Albus, qui se tassa un peu plus dans le coin. Si ne serait-ce qu'une touffe de cheveux dépassait de la cape, Teddy s'en apercevrait. Le garçon vit avec horreur le regard de Teddy se poser juste devant lui. Un bout de basket blanche brillait sous la lumière magique ! Albus recula son pied instantanément, mais le mal était fait. Il se voyait déjà dans le bureau du directeur Flitwick, traîné de force par les Aurors, puis dans le Poudlard Express, renvoyé.
Pourtant, Teddy eut sur le visage une expression de profond soulagement.

Il se redressa et lança au Professeur Selwyn qui défroissait sa longue robe noire :