Harry Potter Deuxième Cycle

Amour, gaffes et rumeurs

James apparu, le visage fatigué, les cheveux en bataille comme d'habitude. Il vint s'asseoir près de son frère sur le tapis devant le feu et déclara en soupirant :


- Ça ronfle fort, là-haut. Pas moyen de dormir.


Il sourit. Albus admirait son frère. Il était courageux et débrouillard, un vrai Gryffondor ! Il était ami avec beaucoup de personnes, de son année ou pas, d'autres maisons aussi, et il s'entendait avec tous les professeurs.


- James, qu'est ce que tu penses de Selwyn ?

- Selwyn ? La vieille folle des chaudrons, tu veux dire ? Il paraît qu'elle cache le cadavre d'un ancien prof de potion dans son cachot... dit-il avec un sourire.

- Mmh. Slughorn ?


- Lui elle s'en occupera après, il est sur sa liste. Non, il s'appelait Severus Rogue, je crois. J'ai pas très bien compris, mais apparemment c'était un mangemort doublement espion... Bref, t'approche jamais de l'armoire. Des choses louches y sont cachées.


- D'accord, sourit Albus en levant les yeux au ciel.


James jongla un moment avec une pièce de son jeu d'échec animé, puis Albus lança :


- Au fait, merci pour la fête, ce matin. C'était cool.


- Tu parles. J'ai bien vu que t'étais pas dans ton assiette, tu sais. Qu'est ce qui ne va pas ?



- Oh, je vais bien, t'inquiète pas. Je pensais juste à... un truc que j'ai surpris hier soir. Ça m'a un peu occupé l'esprit, en fait.


- Quel "truc" ?


- Ben, -Albus se gratta l'oreille en fixant le tapis- j'ai surpris Teddy et Selwyn dans les cachots.


- Quoi !? s'exclama James en ouvrant de grands yeux. Teddy et Selwyn ? C'est quoi cette histoire ?


- Je suis presque sûr qu'ils s'embrassaient... dit Albus d'une petite voix.


- C'est pas vrai... siffla James en souriant. Je le pensais pas comme ça.


- James ! Tu penses un peu à Victoire ?

- Qui a dit qu'elle devait être au courant, petit frère ? répondit-il malicieusement.

- Mais... Bon, si tu veux.


Il y eu un nouveau moment de silence.


- James, n'en parle à personne. D'accord ?


- T'inquiète. -il fit signe de fermer sa bouche comme une fermeture éclair- Je ne dirai rien.



Les deux garçons montèrent se coucher quelques minutes plus tard. Mais Albus ne s'endormit pas tout de suite. Pourtant, rien ne l'en empêchait. Il avait vidé sa tête, il faisait nuit noire, aucun bruit.
Sauf peut-être ce souffle perturbant, qui s'amplifiait. Jusqu'à devenir une voix, bourrue et glaciale. Albus aurait voulu appeler à l'aide, que quelqu'un le sorte de là, que ce cauchemar finisse. Mais rien à faire, la voix, ou plutôt le rire, grossissait, terrifiant. Puis tout s'arrêta et il se réveilla en sueur dans son lit. Et en face de lui, l'ombre argentée flottait, comme une brume, sur le mur de la chambre.

Albus resta un moment à fixer le reflet en tentant de calmer son souffle. Ses camarades de chambre ne s'étaient pas réveillés, on entendait leur lente respiration dans toute la pièce. Albus se leva, tremblant, et s'avança lentement vers la lueur. Mais encore une fois, à quelques mètres du reflet étrange, la lumière s'estompa et il se retrouva dans le noir. Il retourna perplexe dans son lit.