Chapitre 17 : Discussion entre Pokemons

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Le lendemain, je fus réveillé désagréablement par un bruit strident dans mon sac. C'était un bruit désagréable, et que je n'avais jamais entendu alors. Il venait de mon Pokedex, qui m'affichait un message alarmant : MAXIMUM DE POKEMONS ATTEINT, VEILLEZ RÉDUIRE LE NOMBRE À SIX. C'est vrai qu'en comptant, Carapuce était mon septième Pokemon, or, le dresseur peut avoir 6 Pokemons, pas plus. Il faudra que je laisse l'un d'eux au professeur Chen. Et comme le Pokedex était bien fait, il communiqua les coordonnées du centre Pokémon, qui était muni d'un échangeur, et qui était le plus proche, sur mon Pokematos. Un échangeur était une machine permettant un échange, un envoi ou une réception de Pokemon, entre deux personnes, si la seconde personne avait le même dispositif. Le centre le plus proche était dans une ville s'appelant Ceylancity, je n'avais qu'à suivre le chemin à vélo, et de me dépêcher. Je rangeai Salameche dans sa balle, et je roulai, une heure environs, jusqu'à atteindre mon but.
En arrivant, le Pokedex se tût, pour le plaisir de mes oreilles, et je localisai rapidement le centre Pokémon. Je me précipitai au téléphone le plus proche, pour appeler le professeur :
« Yves, je sais pourquoi tu m'appelle, m'indiqua le professeur.
- Vous êtes au courant, je demandai, surpris.
- C'est moi qui t'ai donné ton premier Pokemon et ton Pokedex, c'est normal que je sois au courant quand ton quota de Pokemon est atteint, ou si quelques chose ne va pas.
- Je ne sais pas qui vous envoyer.
- Si je peux me permettre, j'aimerai que tu me prêtes Rattata. J'ai besoin de lui pour mes travaux.
- Très bien, je le prépare alors. »

Je laissai la ligne active, le temps de donner Rattata à Joëlle, pour qu'elle l'envoye. Je revins vers le professeur Chen :
« Voilà, vous l'aurez bientôt.
- Je te remercie, mon garçon. Je suis content, tu m'enlèves une épine du pied. »

Il en profita pour me parler de ses travaux en cours. Je n'y comprenais rien, mais je bus les paroles du professeur. Il avait le don de vous enthousiasmer sur son travail, sans y comprendre quoi que ce soit. Soudain, il s'en alla, et revint avec mon Rattata, qui s'agitait en me voyant, comme pour dire au revoir, ou pour signaler sa présence. Je quittai le professeur Chen après avoir dit au revoir au deux.
Je revins voir Joëlle pour lui donner mes Pokemons, et surtout pour faire un bilan de santé particulier à Carapuce, tout en lui disant qu'il a sans doute subit des sévices de son ancien dresseur. Elle fut offusquée d'apprendre cela, et elle me promit de faire les examens qu'il faudra. Je sortis du centre, avec le soleil dans les yeux. Il n'était pas encore midi, j'avais encore du temps devant moi, et j'étais dans une nouvelle ville. Je décidai donc de visiter un peu, marcher, découvrir, me changer les idées. Cette petite ville n'avait rien d'exceptionnel : pas d'équipe de sport réputé, pas de mer ni de montagne pour les touristes, pas non plus de particularité, ni d'arène Pokémon. C'était une ville tranquille, avec des cafés et des bars remplis en terrasse, des magasins diverses, un petit fleuve, des arbres tout autour, et des Carapuces qui taguaient des murs. Au vue de ces Pokemons, je m'arrêtai pour observer cette scène. Ils étaient en bande, portaient des lunettes de soleil pour enfant, à leur taille, et s'amusaient à dessiner des choses avec des bombes de peintures. C'était la première fois que je voyais des Pokemons qui faisaient ce genre de chose, je soupçonnais qu'ils étaient apprivoisés au départ, puis que quelque chose s'était produit, un événement, un abandon, de la maltraitance peut-être, pour qu'ils deviennent délinquants. La police arriva enfin sur place, en la présence de l'agent Jenny. Ils fuirent, aux vue des policiers, laissant leurs bombes de peintures sur place. Je repris ma route, mais de voir ces Pokemons me donna de quoi réfléchir, et à m'imaginer le même scénario pour mon nouveau Carapuce. Pouvait-il devenir comme eux ? Aurait-il de la rancoeur envers les humains ? Une chose est sûr, la réponse à cette question allait bientôt tomber.
Comme je l'avais deviné, Joëlle vint à ma rencontre quand j'arrivais au centre Pokémon, pour me dire ces conclusions :
« Il va bien maintenant, il porte encore d'anciennes blessures, mais il va bien . Mais malheureusement, il ne veux plus qu'on le touche, moi-même j'ai eu du mal à lui faire des examens, et j'ai dû l'endormir. Il ne veux pas non plus quitter sa chambre.
- Le pauvre, je continuai. Celui qui lui a fait cela est un monstre. »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant