Le lendemain. Je me réveillai, les yeux obstrués par une queue orange. Salameche dormait encore, et faisait de beaux rêves, je supposai. Les quelques dresseurs ayant dormis ici le faisaient encore, à croire que c'était moi qui devenais trop matinal. L'infirmière était déjà levé, elle ne devait pas dormir beaucoup, ou même pas du tout. Je regardai le soleil percer les volets. Il venait juste de se lever, il était beaucoup trop tôt. J'attendis donc, bidouillant sur mon Pokematos, vérifiant et revérifiant mon itinéraire, fouillant mon sac, faisant l'inventaire,... Je m'occupai comme je pus, laissant la vie du centre redémarrer, Joëlle ouvrant les volets et ravivant le feu, les dresseurs se réveillant doucement, et Salameche me demandant des caresses en guises de bonjour. Après avoir vérifié mes Pokeballs, je me dirigeai vers la sortie, avec en tête Carmin-sur-mer.
Je roulai depuis quelques heures, Salameche sur le porte-bagages et je n'arrêtai pas de faire des combats contre des dresseurs. À croire que ces derniers veulent combattre dès qu'ils aperçoivent quelqu'un, ou qu'ils avaient tous une dent contre moi. Heureusement, j'en profitai pour faire combattre ceux qui avait besoin d'expériences, comme Chenipan, Aspicot, ou Rattata. Je perdais ou je gagnais, l'important était que mes Pokemons soient au top. Après une belle victoire de Chenipan, combatif malgré la fatigue, je continuai mon chemin. J'avançai rapidement, quand j'entendis dans mon dos :
« Braudet ! »Je stoppai net le vélo, et je me retournai, ainsi que Salameche. Je me trouvai avec un homme d'une soixantaine d'années, qui se tenait tel un majordome, droit comme un "i". Il tenait ses mains derrières son dos, pour ne pas froisser son costume noir à cravate rouge vive. Sa cravate était très serrée, rentrait dans son complet boutonné, et se posait sur une chemise d'un blanc éclatante. Sur son costume, un blason y était brodé, qui m'était bizarrement familier, de jaune et de vert, avec une épée sur une empreinte de patte comme icône. La personne continua :
« Je savais que ce dos m'était familier, et le faite d'avoir crier ce nom vous a fait réagir. Vous avez des liens avec Léon Braudet, n'est-ce pas ?
- Effectivement, c'est mon grand-père, mais comment vous le connaissez ?
- C'est un vielle ami, durant notre enfance, où nous faisions nos études ensemble. »Je mis pied à terre, et je poussai mon vélo avec Salameche dessus jusqu'à cette homme.
« Mais désolé, je ne me suis pas encore présenté, je m'appelle Bertrand Nièle, puis-je connaître votre prénom ?
- Je suis Yves Braudet, et voilà mon compagnon et pas moins ami Salameche.
- Salameche.
- Enchanté. Puis-je vous proposer de boire un café dans mon bureau.
- Oui, mais vous avez un bureau ici ?
- Plus que cela, jeune homme. »Il m'entraîna en dehors de la route, en contre-haut, par delà une barrière d'arbres. Et je découvris comme cela une énorme bâtisse, avec une horloge, se trouvant sur plusieurs hectares de terrains dégagés et finement décorées de bosquets, de fontaines et de statues. J'en étais impressionné, et je n'étais pas le seul. En parcourant cette espace, je croisai des adolescents, limite enfant, en costume, avec le même blason brodé, qui me rapellai quelque chose.
« Savez-vous où nous sommes ?
- Cela me dis quelque chose.
- Pourtant, votre grand-père en a laissé des souvenirs, pas qu'agréable d'ailleurs. »L'évidence m'éclata au visage. Ce bâtiment, richement décoré, peuplé de grands enfants, qui portaient un blason et une devise : Bienvenu à L'EPP, l'Ecole Polytechnique Pokemon, l'école qui avait glorifié un siècle plus tôt mon arrière grand-père, et qui avait lancé la renommer de la famille, qui perdure jusqu'à maintenant. Cette école avait traversé les siècles, trois au moins, et avait eu en ses rangs les plus grands illustres techniciens, philosophes, scientifiques, et grands dresseurs Pokemons que notre planètes ait portée. Mon sang ne fis qu'un tour, et j'avalai ma salive, ne savait pas si cela serait une bonne idée d'y aller. J'espérai que l'on ne me demande pas de prouver mes aptitudes, et de ne pas faire déshonneur à ma famille. Je continuai à suivre cette personne, qui devait être un professeur, si ce n'était le directeur de l'école. Je croisai des élèves faisant de l'escrime, à l'épée ou au fleuret, des cavaliers, des combats de boxes avec des Pokemons, ou entre dresseurs, et des courses à pied façon militaire. Au bout de dix minutes à s'extasier sur mon environnement, j'arrivai enfin avec mon guide devant de l'entrée, et je me retrouvai devant des couloirs et des escaliers labyrinthiques, où les salles de classes de toutes sortes se mêlaient à des décorations baroques, des peintures, des sculptures, et beaucoup d'autres choses. Le premier étage fut plus moderne, trop peut-être. Je pus entrapercevoir des machines virtuelles de simulations de combats Pokemon, des équipements sportifs futuristes, et d'autres moyens de tortures diverses.
J'arrivai enfin devant son fameux bureau qu'il m'avait promis. Je pus constater ainsi qu'il n'était que professeur d'éducation relationnel, ce qui me faisait penser aux travaux du professeur Chen. En parlant de lui, ce fut la première chose que je vis, des dizaines d'ouvrages universitaires et public, sur cette spécialisation, dont une grande partie écrite ou préfacé par ce dernier. La pièce était très encombrée, ce qui tranchait avec le reste de l'école, droit, en ordre, calibré. Cela faisait du bien de voir du désordre dans toute cette ordre. De part et d'autre, de grandes bibliothèque remplis d'ouvrages, laissaient un peu de place pour des récompenses ou des souvenirs plus personnel. Sur le bureau, une pile de copie d'élèves faisait la course de hauteur avec une autre pile de document, tandis que des stylos et autres babioles traînaient par ci, par là. Dans un coin, une cafetière plus noir par le café et le brulé que le blanc de sa couleur d'origine, gardait encore un fond de ce nectar noir. Il le jeta par la seul fenêtre qu'il avait, et en lança un autre. Le temps que le café coulait, dans un bruit de succion et de crachât exagéré, Bertrand commença à discuter :
« Comment va ton grand-père ? Il est si discret que je n'ai que très peu de nouvelles de lui.
- Il va bien, et profite amplement de sa retraite, en voyageant autour du monde, en publiant des romans, et en bottant les fesses à des dresseurs qui peuvent croire pouvoir le battre parce qu'il serait un vieux gâteux. »
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[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]
أدب الهواةQuatre, c'est le nombre de personnes qui vont passer aujourd'hui la porte du laboratoire du professeur Chen. Quatre, c'est aussi le nombre de jeunes qui quitteront familles et amis, et qui partiront de Bourg Palette. Quatre recevront leurs premier...