Chapitre 15 : Un dresseur nommé Damien

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Les jours se suivirent, et j'atteignis enfin un centre Pokemon. Il se trouvait sur un chemin très fréquenté par les randonneurs, et des dresseurs. C'était une belle bâtisse, un chalet de montagne, mais sans la neige et le froid autour. Le contour du bâtiment exposait de belles poutres de bois vernies, et son toit avait du rouge/rose en abondance, affublé d'un énorme "P". L'intérieur aussi était magnifique, et spacieux. Une large cheminée au milieu, ronde, et faite de pierres, laissaient crépiter de légères flammes. Un long fauteuil rouge vif faisait le tour de l'âtre, et le bonheur des voyageurs déjà installés. De simples rondins de bois faisait office de chaises pour des tables, sur la gauche, et au fond, des téléphones, un tableau d'affichage et l'accueil. Le tout baignait dans une ambiance de chalets de montagnes, avec du bois en abandonne, et une chaleur qui vous léchait la peau et qui vous endormait. Je donnai mes Pokemons à l'infirmière Joëlle, ils avaient bien mérité un peu de repos. Je ne les avais pas ménagé ses jours derniers, et j'avais pris conscience qu'il fallait que je sois plus rigoureux dans mes entraînements. Cela n'empêchait pas un entraînement pour moi aussi, et je comprenais mieux ainsi mes amis dans l'effort. Je profitai pour ranger correctement mon vélo, qui se salissait de jours en jours. Je constatai ainsi que le vent soufflait fort aujourd'hui, et que de vilains nuages noirs venaient dans ma direction. Je rejoignis le confortable canapé, avec d'autres dresseurs de tout poils, laissant l'orage arriver sans crainte. Tous ces enfants avaient avec eux leurs premiers Pokemons entre leurs mains, et en discutaient. Je ne pouvais pas jouir du miens pour le moment, il avais besoin de repos, et je le compris bien...
Le soir arriva vite, et avec lui un air refroidit et une pluie diluvienne, ainsi que quelques éclairs zébrant le ciel d'orage. Je mangeai tranquillement, plongeant mon regard vide sur la vitre, et les gouttes ruisselèrent dessus, éclairé par intermittence par le rayon lumineux d'un éclair. Je ne fis pas gaffe de suite, mais un petit espiègle me tirait le pantalons, et je reconnus après la signature de ce fétichiste de ce vêtement. Salameche voulait que je m'occupe de lui, et il était accompagné de Joëlle.
« Il n'a pas résister longtemps, et a préféré me glisser entre les doigts, se justifia l'infirmière.
- Oui, je sais, il ne peux pas s'empêcher de venir réclamer des caresses.
- Il est très fatigué, pas d'effort pendant deux jours au moins, me recommanda Joëlle, avant de tourner les talons, pour fermer à clé le centre, avec moi et deux autres dresseurs restant. »

Je les rejoingnis après que moi et Salameche ayons fini notre repas respectif. C'était des dresseurs de l'archipel Orange, une région plus au sud, constitué de trentaines de petites îles. Le climat tropical, la mer, les souvenirs de vacances, tout cela me faisaient déjà rêvé, mais je redescendis su terre. Je devais participer à la ligue Pokemon avant de planifier quelconque vacances. On discutait au coins du feu, Salameche s'amusant dans son coin avec les flammes de la cheminée, ou nous écoutant. Nous nous échangions nos conseils, et nos expériences avant de recevoir une remontrance de Joëlle, nous sommant d'aller nous coucher.
Le lendemain, la pluie était encore présente, mais avait fortement diminuée. Je profitai pour rester coucher, Salameche à côté de moi, sa tête touchant la mienne. Les deux autres dresseurs faisaient de même, car l'ambiance, la chaleur, le confort nous y obligeait. Ce fut à ce moment là qu'une bande d'impoli rentra dans le centre.
« Comme tu l'as humilié, Damien, t'es le meilleur, flatta une première voix.
- Ouai, je sais, se vanta une deuxième voix. »

Ils s'installèrent en face de nous, sur le canapé, de l'autre côté de la cheminée. Et ils eurent la bonne idée de parler fort, de rire, de taper des pieds. Voilà une bonne journée qui commençait bien ! Je préférai me réveiller, ce que firent aussi les deux autres dresseurs. On se regardait, et nous avions la même expression de réveil forcé, et le même ressentiment sur ce Damien et ses amis. Je profitai alors pour récupérer mes Pokemons, avec une réponse négative de Joëlle, qui m'informa que si elle avait fermé les yeux sur Salameche, elle ne me laisserait pas mes autres Pokemons dans l'état où ils sont. Je n'aurais jamais cru que les entraînements que j'avais organisé étaient aussi fort. J'étais entre regretter l'intensité des entraînements, et le soulagement d'avoir fait cela assez fortement. Puisque j'étais coincé ici, j'eus l'idée de téléphoner. D'abord, mon père :
« Bonjour, mon grand, comment va-tu ?
- Ca va. Maman n'est pas là ? D'habitude, elle se précipite sur le combiné.
- Elle ne t'a pas dit, elle a un nouveau boulot. »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant