Chapitre 20 : L'après naufrage

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Il y eu un long moment de silence après cela, pendant que la pluie venait nous tremper un peu plus. Le capitaine se leva alors, à quelques embarcations de moi, et rassura :
    « Mesdames et monsieur, s'il vous plaît, ne vous inquiétez pas ! J'ai passé un SOS, un cargo arrivera incessamment sous peu pour nous sauver. Je vais maintenant faire les décomptes. Votre attention s'il vous plaît ! Que ceux ou celles qui n'ont pas quitté le bateau lève la main ! »

Tout le monde se regardaient, voir par curiosité si quelqu'un allait lever la main. Le capitaine en conclut :
    « Bien, sauvetage réussi ! Tout le monde a été sauvé. »

Je n'en croyais pas mes oreilles, de voir un tel niveau d'idioties et d'incompétences. Mais mon taux d'adrénaline descendait après cette course dans le bateau et la nage, et je ne me sentais pas de le contredire, personne ne le voulait d'ailleurs, même pas le Major Bob. Il préféra me parler :
    « Tu as retrouvé Kiki ?
    - Oui, je répondis, lentement. Je l'ai retrouvé. Mais ce ne fut pas une partie de plaisir.
    - Tu t'es comporté comme un véritable héros. »

Il fouilla dans ses affaires, et en sortit un badge en forme d'éclair, d'un jaune flamboyant. Il continua :
    « Je garde toujours un badge, dans le cas où je trouverai un dresseur qui le mériterai durant mes voyages, et ce jour est arrivé pour ce badge. Je te le donne, prends-le ! »

Je le récupérai dans la paume de sa main. Il est comme les deux autres, lisse, doux, poli, et avait la forme d'un soleil jaune, qui brillait dans ce ciel orageux. Je le remerciai, mais je fis rien d'autre, j'étais encore perdu dans mes pensées, fixé sur le navire qui n'était plus.
Une heure plus tard, le temps se dégagea, et effectivement, un cargo nous repêcha et nous ramena à Carmin-sur-Mer. Je profitai pour retrouver le propriétaire de Kiki sur le pont :
    « Tenez madame, je lui dis, quand je la retrouvai.
    - Oh merci jeune homme, merci ! »

Elle me salua mille fois, avec les larmes aux yeux. Elle l'aimait beaucoup, cette image tranchait avec celle de la riche impassible et froide qu'elle avait durant la fête. Cela me rappela que j'avais cinq Magicarpes qui attendaient de sortir. Je pris les Pokeballs, et je les jetai à la mer, sous les yeux de Bob, interrogatif. Les balles recrachèrent leurs prisonniers, et avant de plonger dans les abysses humides, ils me regardèrent, pour me remercier, je supposai. J'expliquai alors ce que j'avais fait sur le paquebot qui sombrait.
Nous arrivions le matin à Carmin-sur-Mer, attendu par la police, et par Jenny. Et par ma grande surprise, le capitaine fut embarqué immédiatement dans l'une des voitures, sans ménagement, pour le motif que le SS. Anne n'aurait jamais dû quitter le port, un défaut ayant été constaté sur la coque. Jenny nous expliqua avant de nous renvoyer chez nous que le capitaine était au courant, mais qu'il avait fait fit des avertissements, contre un dessous-de-table bien juteux. Elle était aussi au courant de l'attaque que nous avions subit, confirmant aussi l'identité des malfrat comme étant la Team Rocket.
Je quittai le Major Bob, préférant rejoindre son antre, et je me précipitai au centre pour voir mon vélo, mais surtout pour donner des nouvelles à mes parents et au professeur. Heureusement, il y avait quelqu'un à la maison :
    « Oh mon chéri, ça va ? me demanda ma mère.
    - Oui, je vais bien.
    - C'est bien la peine de te donner des billets pour une croisière, pour voir ce que tu en fait. »

Ce fut mon père qui fit cette blague, mais elle était sans conviction. Je vus à leurs yeux et à leurs visages fermés qu'ils s'étaient inquiétés.
    « Cette fête n'avait pas de saveur, j'ai juste voulu mettre un peu d'ambiance. »

Ils sourirent à ma blague, cela me fit plaisir. Je discutai un peu, racontant que j'avais mon badge foudre du Major Bob, de mon costume maintenant disparu, mais ne parlant pas de l'attaque sur le bateau. Je ne le voulus pas en parler et eux n'aurait pas voulu l'entendre. Puis ce fut au tour du Prof :
    « Bonjour Professeur, comment allez-vous ?
    - C'est plutôt à moi de te poser cette question, me rétorqua-t'il, stressé.
    - Je vais bien, je n'ai pas eu de bobo, juste un trop plein d'émotion.
    - As-tu vu Sacha sur le St Anne ? »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant