Chapitre 6 : Une évolution dans la victoire

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Cette première victoire me surprenait encore, et je préférai me reposer jusqu'au lendemain pour réfléchir. D'après mon GPS (qui avait réussi à capter un peu), Argenta se trouvait à moins d'une demi-journée. Je trouvai alors un coin tranquille, avec une petite rivière tranquille, pour me poser quelques minutes. Salameche était sur mon porte-bagage, et profita que je pose le vélo pour se diriger vers l'eau. Pendant ce temps, je sortis tout le monde. Roucoul et Piafabec voletaient autour des arbres, et Rattata rejoignit Salameche. Je surveillai mon ami du coin de l'œil, car un plongeon dans la rivière serait une catastrophe. Et justement, en l'observant, je vis qu'il voulait attraper la nageoire dorsale d'un Magicarpe, un grand Pokemon poisson rouge, qui nageait paisiblement. Je l'attrapai de justesse, car il commençait dangereusement à perdre l'équilibre, et à plonger la tête la première vers le point d'eau. J'eus un Salameche choqué dans mes bras. Je le consolai pendant une dizaine de minutes, lui caressant le haut du crâne, comme un enfant, pour le rassurer. Je décidai de camper ici pour ce soir. Je préparai un coin pour mettre le feu, et pour lui redonner confiance et l'occuper, je lui demandai de l'allumer. Nous nous sommes tous assis à côté des flammes pour profiter de cette source de lumière et de chaleur. La nuit commença à tomber, et je préparai le diner : une conserve pour moi, et de la nourriture Pokémon pour mes compagnons. Salameche s'était calmé, et tout le monde mangeait avec entrain. Tous s'étaient amusés cet après-midi, sauf Salameche, qui en tirera qu'une belle frayeur, et un mauvais souvenir. Et en pensant à lui, je pris quelques minutes pour le regarder, et je remarquai qu'il avait l'air honteux et chafouin. Je me levai, pris Salameche dans les bras et je lui dis :
« Salameche. Je ne te vais pas t'en vouloir de ce que tu as fait. Tu dois quand même comprendre que l'eau n'est pas ton amie. Je suis surtout soulagé que tu n'aies rien. Maintenant, fais-moi un sourire, d'accord ? »

Salameche me donna un sourire, que je lui redonnai aussi. Après le repas sur le pouce, je rappelai tout le monde dans leur Pokébals respectivement. Je préparai mon sac de couchage, puis je regardai pour la dernière fois mon vélo, que je reverrais demain, puis je fermai les yeux. Je m'endormis presque aussitôt.
Le soleil me réveillai. Je rangeai toutes mes affaires, puis en selle ! Durant la matinėe, j'ai eu plusieurs combats de dresseurs dans la forêt, avec ma première défaite entre autre, et je remarquai que Roucoul se distinguait en particulier, usant d'une rapidité et d'une dextérité extraordinaire, pour un Roucoul. Un autre combat se profilait quand je vis un dresseur entrainer son Pokémon, un Papilusion. Quand il me vit passer à vélo, il me lança :
« Eh toi, je suis sûr que tu es une poule mouillée. Combat contre moi, deux Pokémons contre deux, j'ai envie de gagner avant midi. »

Devant un tel égocentrisme, je ne pus pas lui dire non et lui rétorquai :
« D'accord, mais tu seras surpris mon gars. »

Nous nous mettions en garde, et mon adversaire commença par son Papilusion. Contre ceci, je sortis mon Salameche. Papilusion attaqua le premier avec charge. Salameche esquiva, puis je lui demandai flammèche, qu'il fit. Papilusion esquiva à son tour, puis utilisa sa poudre dodo. Mais Salameche ne la vit pas venir, et ne put esquiver. Il s'endormi aussitôt, sous une pluie de paillette soporifique. Je dus donc rappeler Salameche. Une remarque désagréable émana de mon adversaire :
« Mais tu es vraiment nul. Déclare forfait, c'est le mieux pour toi.
- Jamais, je répondis. »

Et sur ces derniers mots, je lançai ma Pokéball tout en repensant à ma stratégie. Rattata ne faisait pas le poids, et Piafabec n'avait pas récupéré de ces matchs. Je pris Roucoul pour voir son potentiel. Il sorti, prêt à combattre. À la vue de ce nouvel adversaire, le dresseur ria au éclat, et relança sa poudre dodo. Mais je demandai un jet de sable pour arrêter l'attaque. C'était une tempête de poussières et de terres qui s'abattit sur le papillon, qui fut bloqué par un brouillard opaque. Quand tout cela s'estompa, Papilusion dormait paisiblement : le vent produit par Roucoul avait renvoyé sur lui sa propre poudre, et l'avait mit K.O., endormi. Le dresseur s'en mordit les lèvres en renvoyant son Pokemon dans sa balle, et en sortit un autre. Ce fut un Nosferapti. Je sortis alors mon Pokedex pour avoir plus d'information :
« NOSFERAPTI, POKEMON CHOVSOURIS. CE POKEMON N'HABITE QUE DANS LES GROTTES SOMBRES, ET NE SORT QUE LA NUIT POUR CHASSER. SANS YEUX, IL SE REPERE PAR LES ULTRASONS QU'IL ÉMET »

Je ne savais pas si Roucoul était assez fort pour le battre, d'autant plus qu'il était fatigué du jet de sable qu'il avait produit. Mais je n'avais pas le choix, je devais continuer pour gagner. Je m'attendais à ce qu'il m'envoye des ultrason, je demandai alors à Roucoul de monter, et comme prévu, il ordonna ultrason. Mais Roucoul arriva à esquiver, non sans mal. Il était fatigué, je le voyais, et j'étais près à jeter l'éponge quand l'incroyable se produisit : Roucoul stationna en l'air, et poussa un long et grand cri. Et soudainement, une lumière intense émanant de mon ami nous éblouit. Je n'avais jamais vu cela en vrai. À la télé, oui, mais réellement, c'était si beau ! Roucoul évoluait en Roucoups. Il était majestueux, grand, imposant. Je sortis le Pokedex :
    « ROUCOUPS, FORME ÉVOLUÉ DU ROUCOUL. SAUVAGE, IL N'HESITE PAS À DÉFENDRE SON TERRITOIRE ET LES SIENS AVEC SES GRIFFES ET SON BEC. C'EST UN POKEMON LOYAL ET DOUX UNE FOIS CAPTURÉ. »

Il était tellement beau, une longue queue jaune et rouge, de puissantes griffes, deux yeux perçants. Le gamin me lança alors :
« Tu n'as pas le droit ! On avait dit deux pokemon, et c'est ton troisième !
- Une évolution n'affecte pas le nombre de Pokemon, c'est le règlement de la ligue Pokemon. J'ai donc tout à fait le droit. Roucoups, charge ! »

Et d'une vitesse incroyable, il effectua son attaque, et mit au tapis le Nosferapti adverse. Il revint vers moi, l'air satisfait du travail accompli. Mon adversaire ne put que constater sa défaite. Il renvoya dans sa PokeBall le Nosferapti K.O., puis s'en alla, me lançant au passage un onomatopée de colère. Je le regardai s'éloigner, tandis que Roucoups vint se coller vers moi, et me caressa le crâne sur ma mains pour réclamer une caresse. Je venais de réaliser que j'avais assisté pour la première fois à une évolution. J'avais déjà vu des Pokemons se transformer du jour au lendemain, mais pas en direct. Je caressai mon ami, et en venant à sa hauteur, je le complimentai :
« Bravo, tu a fais du bon boulot. Tu veux te reposer dans ta maison ? »
Il me fit signe non de la tête, et il s'envola. Je comprend alors qui veux profiter de son nouveau corps, et je repris alors la route, un guide surveillant les alentours dans le ciel.

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant