Chapitre 8 : La ville de Pierre

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La nuit. Le centre n'avait pas encore fermé, et j'avais trouvé un coin pour y dormir dans mon sac de couchage. Le bâtiment est chauffé, et je me trouvais à l'abris d'une pluie qui s'abattait de façon drue et sans relâche. Salameche dormait à mes côté et devenait une véritable bouillotte à pattes. Il m'y mettait même des petits coup involontaires lors de son sommeil. Soudain, une personne ouvrit précipitamment la porte automatique du centre. Cela me réveilla, heureusement de son côté, Salameche dormait toujours. J'écoutai la conversation, l'esprit embrumé, à demi-réveillé :
    « Mes Pokemon ont besoin de soins.
    - Bien sûr, je vais m'occuper d'eux. »

Puis, il se dirigea vers moi. Peut-être était-ce pour regarder l'affiche de promotion de la ligue Indigo juste au dessus de moi. Il avait plutôt flashé sur mon Pokématos qui sortais de mon sac. J'espérai que ce n'était pas un voleur, je me voyais mal partir à la poursuite de quelqu'un, en pleine nuit, dans le coaltar, avec mon pyjama. Il n'en était rien, il reposa l'objet, et alla pour téléphoner, de l'autre côté de la salle.
    « Bonjour Maman, désolé, il est déjà tard, je n'ai pas pu t'appeler avant »

S'en suivit une longue conversation avec sa mère, où je pus décerner le nom de cet inconnu : il s'appelait Richie. Cela me faisait penser que j'avais oublier de téléphoner à la maison, et au professeur Chen. Je le ferais demain, avant de défier le champion Pierre. Je me retournai, pour me rendormir, quand j'entendis la voix douce de l'infirmière me dire tout bas :
    « Tu as un appel du professeur Chen. Il est au deuxième téléphone. »

Je me levai difficilement, et je réveillai sans le faire exprès Salameche, qui me regardait avec des petits yeux. Il est si mignon comme cela ! Je lui fis comprendre qu'il n'y avait rien, qu'il pouvait se rendormir, ce qu'il fit presqu'immédiatement. Je me dirigeai vers le combiné, à côté de celui utilisé par Richie.
    « Professeur Chen, comment allez-vous, je lui demandai en baillant et me frottant les yeux.
    - Rien, je voulais prendre des nouvelles, mais je n'ai pas eu le temps de t'appeler avant.
    - Je voulais vous appeler demain. J'ai eu quelques péripéties qui m'a fait oublier de vous donner des nouvelles.
    - Oui, j'ai entendu tes mésaventures à Jadielle, tu as assisté Joëlle là-bas, c'est elle qui m'a mis au courant.
    - Ce n'est rien, je lui répondis en baillant de nouveau.
    - Comment va-tu ? Tu as attrapé beaucoup de Pokemons ?
    - Attendez, j'ai attrapé un Rattata, un Piafabec, et un Roucoul qui a évolué en Roucoups, je décomptai sur les doigts.
    - Super, je suis content pour toi. Je vais te laisser dormir. N'oublies pas de me téléphoner plus souvent.
    - Oui professeur, je vous téléphonerais quand je serais dans la prochaine ville. »

Et après avoir échanger les politesses, je raccrochai. J'allais pour me recoucher quand j'entendis Richie me parler :
    « Tu connais le professeur Chen ?
    - Oui, il habite dans le même village que moi, je lui répondis brièvement.
    - Désolé, je ne me suis pas présenter : Je m'appelle Richie, je viens de Fradamiville (Une ville moyenne de pêcheurs et de cultures d'abricots, à une vingtaine de kilomètre de là)
    - Yves, du Bourg Palette.
    - Tu as un Salameche, me demanda-t'il, voyant mon ami profondément endormi.    - C'est mon premier Pokemon. Quel est le tien ?
    - J'ai un Pikachu.
    - Allez vous deux, il est l'heure de dormir. »

L'infirmière sinisa dans notre dialogue, pour nous rappeler l'heure tardive. Je retrouvai donc mon lit improvisé, ce que fit aussi mon nouveau camarade. Il me souhaita bonne nuit, avant que l'infirmière ne baisse la luminosité du hall. Avant de dormir, je pensai qu'un Pikachu comme premier Pokemon était suicidaire, surtout s'il avait la même trempe de celui que j'avais rencontré quelques jours plus tôt...
Le lendemain. Je me réveillai tôt, en même temps que Salemeche, qui me baillait en pleine face. Le soleil illuminait le hall par son entrée, mais nous étions encore dans la pénombre, moi et Richie. Je profitai de ce moment de silence pour téléphoner au vidéophone. Je composai le numéro de la maison, peut-être allais-je enfin avoir un interlocuteur.
    « Allo ? »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant