Je sortis enfin de la forêt de Jades, en continuant sur une route rocailleuse, et mon GPS du Pokématos retrouva sa connectivité. À quelques pas, une ville s'étendait à mes pieds, en contre-bas. Argenta, la ville grise, me voilà ! La ville était coincée entre le mont Sélénite et la forêt de Jades, et tirait son nom de la zone, caillouteuse, et riche en minerai d'argent. Le soleil se couchait, laissant une couleur orangée, entre jaune et rouge. Ce spectacle était magnifique. Roucoups se délectait aussi du spectacle, à côté de moi. Je sortis aussi Salemeche de sa balle, mais il dormait encore de la poudre dodo. Je le rerentrai aussitôt et je contemplai encore le panorama quand j'entendis une voix en contrebas :
« Vous m'achetez une pierre ? »Un vendeur se trouvait effectivement en bas, à quelques mètres en bas. Il était bronzé, un visage buriné et un peu crasseux, un grand bonnet enfoncé sur la tête, des gants et des chaussures marrons usés aux mains et aux pieds, et un ensemble tee-shirt jaune clair et pantalon vert comme vêtement. Je le rejoins, suivi par mon compagnon de plume. Je vis ainsi son échoppe à ciel ouvert. Des étagères de pierre, plus ou moins grosse, plus ou moins belle, s'affichais avec leurs prix aux visiteurs. L'endroit était mal placé et mal entretenu, je ne pensais pas qu'il ait beaucoup de visiteur ici, à moins de sortir de la forêt de Jades.
« Comme ses pierres, Argenta est une ville grise. Elle fait sa renommé pour ses pierres riches en minerais. »Je l'écoutai sans l'écouter. Je me penchai surtout sur les marchandises qu'il avait, notamment une très jolie pierre, incrusté de minerais, informe, mais qui me tapait dans l'oeil. Je la pris, et je la payai. Je n'avais pas trop de soucis d'argent, vu que mon père avait gagné beaucoup de grands concours en tant que dresseurs, qu'il faisait des conférences un peu partout, et que ma mère faisait souvent le tour des plateaux télé. J'avais ainsi pas mal d'argent, dû en grande partie à une économie rigoureuse depuis quelques années. Je rangeai mon petit souvenir dans mon sac, et je me dirigeai vers la ville, laissant derrière moi le vendeur de pierres solitaire.
J'arrivai enfin devant le centre Pokemon, Roucoups encore à mes côtés. Le centre accueillait quelques dresseurs pour ce soir, avec des Rattatas, des Roucouls, des Chenipans, un ver vert, première forme de Papilusion. Un Pokemon apprécié par les jeunes dresseurs pour sa facilité de capture, mais craint par les agriculteurs et les arboriculteurs pour son appétit voraces pour les feuilles. C'est donc des yeux pleins de surprises, d'admirations, de jalousies et de craintes qui m'observèrent. Je m'adressai à l'infirmière Joëlle :
« Bonjour Joëlle. J'ai mes Pokemons qui sont fatigués
- Pas de soucis, je vais m'en occuper »Elle récupéra mes Pokeballs, ainsi que Roucoups, bien fatigué. Et avant de partir vers les salles de repos, elle me remercia :
« Merci d'avoir aidé ma sœurette de Jadielle d'avoir transféré toutes les Pokeballs, surtout après ce qui s'est passé...
- Oh, ce n'est rien, je lui répondit gêné. J'étais là, j'ai aidé. Comment va-t'elle ? Elle soigne encore les Pokemons dans le centre ?
- Oui, elle est dans un centre provisoire, le temps que l'ancien soit reconstruit. »Elle disparu dernière une porte coulissante. Juste après, je fus encerclé par les dresseurs sur place, des très jeunes garçons et filles. Ils écoutaient d'une oreille indiscrète, et commençaient à me poser des tas de questions :
« Il est à vous le Roucoups, Monsieur ?
- T'étais dans le centre quand il a explosé, me demanda un second.
- Tu as gagné beaucoup de combat, me questionna un troisième. »Je leur racontai tout, les bandits au centre Jadielle, mes premiers combats, l'évolution de Roucoul en Roucoups. Ils étaient tous suspendu à mes lèvres, jusqu'à ce que un petit être orange à queue enflammé me rejoigne. Salameche s'était réveillé de l'attaque qu'il avait subi, et réclamait de l'attention, des caresses et surtout de la nourriture. Un garçon me demanda, alors que les autres regardaient le nouveau venu :
« C'est ton Salameche ?
- Oui, c'est aussi mon tout premier Pokemon, confirmais-je, non sans une petite pointe de fierté.
- Je peux le caresser ?
- Bien sûr, mais doucement. »Et chacun, selon leurs curiosités et leurs courages, touchait, ou caressait mon ami, qui y prenait au passage du plaisir. Au bout d'un moment, l'infirmière vint, et flanqua dehors tout ces chérubins, leurs signalant qu'il était déjà tard. Ce que je pensais être des dresseurs n'étaient donc que des enfants de la ville, il n'y avait donc pas de dresseurs de passage ce soir. Je constatai ainsi qu'il était déjà 20h, et que le soleil avait pratiquement disparu. Je n'avais pas encore donné de nouvelle au professeur et à la maison (même si je doutais qu'il y ait quelqu'un). Salameche était content de me revoir, mais voulait sans doute manger et boire. Je demandai le tout à Joëlle, qui alla chercher tout cela (les centres Pokemon offrant ce genre de service, et bien d'autres encore). Avant de me tourner le dos, elle me demanda :
« As-tu vu l'affiche ? »Elle me montra une affiche sur le mur, que je n'avais pas remarqué, croyant être une pub ou une affiche de prévention. La grande feuille de papier glacée montrait une main, tenant une Pokeball, avec autour d'elle des boules aux couleurs et aux symboles des éléments des Pokemons (plante, feu, eau, vol, ...). Il y avait écrit :
"Ligue Pokemon
Championnat régional
Entrer dans la compétition"
Et cela fini par cette morale :
"Les gagnants d'aujourd'hui sont les maîtres Pokemon de demain"
Je constatai que la ligue organisait une compétition dans la région. La région de Kanto, ma région actuel, était régi par la ligue Indigo, et apparement, organiserait un concours. C'était sans doute ce concours que mon arrière grand-père avait si souvent gagné. En me retournant, je vis sur le comptoir un petit livret rouge et noir. Il s'intitulait : le guide du dresseur Pokemon, édition Kanto.
« Nous venons de le recevoir, m'expliqua l'infirmière, tenant deux gamelles dans ses mains. Tu peux le prendre, je te le donne. Ce n'est qu'un maigre remerciement pour ce que tu as fait à Jadielle.
- Oh, ce n'est rien, je lui répondit en rougissant. C'est à moi de vous remercier pour le dénouement auprès des Pokemons que votre famille a de génération en génération. »Elle déposa les gamelles, et s'en alla en salles de soins, gloussant de fierté et de gêne. Salameche se jeta sur la nourriture. Je préférai regarder le livret. Il était très complet, expliquant le b.a.-ba du combat, indiquant les centres Pokemons de la régions, les lieux où dormir, ... Ce fut ici que je compris les modalités de la participation de ce fameux championnat. Je devrais battre huit champions d'arènes parmi une quarantaine, et récolter des badges comme preuve. Je remarquai ainsi qu'ici même, un champion d'arène attendait la venu de dresseurs courageux. Il s'appelait Pierre...
![](https://img.wattpad.com/cover/60473345-288-k380471.jpg)
VOUS LISEZ
[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]
Fiksi PenggemarQuatre, c'est le nombre de personnes qui vont passer aujourd'hui la porte du laboratoire du professeur Chen. Quatre, c'est aussi le nombre de jeunes qui quitteront familles et amis, et qui partiront de Bourg Palette. Quatre recevront leurs premier...