Chapitre 30 : Le combat psychique

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J'arrivai rapidement à Safrania, en une journée. J'avais fais le trajet en petites foulées, toujours accompagné par Ectoplasma. Il n'avait pas arrêté de faire peur à toutes personnes que nous croisions, avec en retour des regards froids des dresseurs effrayés par Ectoplasma, ou s'enfuyant à toutes jambes. Je ne pensai pas y arriver si vite, même au début de la nuit. En rentrant dans le centre, Je m'aperçus que je n'étais pas le bienvenu avec mon camarade de vapeur, essuyant les regards effrayés, inquiets, interrogatifs et agressifs. Je rebroussai chemin, je ne voulais pas trahir Ectoplasma en le mettant dans une Pokeball. Je passai donc la nuit avec ce farceur ambulant, ne rassemblant que mon courage et ma patience pour ne pas m'énerver, et le faire fuir.
Le lendemain, je n'avais pas bien dormis à cause du sol un peu dur, le vent frais de cette nuit, et les allées et venus d'Ectoplasma, qui se souciait guère de dormir. J'étais irritable et fatigué quand je me montrai devant cette arène. Elle était bizarre, grise, avec des piliers finissant finement et striés. Je ne m'attardai pas, et je m'engouffrai dans le bâtiment. Il n'y avait personne, pas d'accueil, pas de panneau, rien. Seul un couloir qui devait faire le tour de l'arène, qui commençait à gauche pour finir à droite, et un couloir en face. Ils étaient éclairés par des plafonniers, et même s'ils y en avait beaucoup, l'endroit était sombre et angoissant. Je restai quelques minutes, attendant que quelqu'un vienne. Ectoplasma ne se gêna pas pour visiter, je le laissai faire ce qu'il voulait, c'était mon invité après tout. Mais j'attendis pour rien, personne ne venait. Fatigué, je lançai d'une voix forte :
« Eh oh, Il y a quelqu'un ? J'attend ici depuis au moins dis minutes...
- Chut, des personnes travaillent ici ! »

Un homme sortant de nulle part me fis peur et me fis sursauter. Il était vêtu d'une chemise de scientifique blanche sur une chemise violette, tout en arborant une longue chevelure en queue de cheval rouge foncée. Il portait un masque de chirurgien, ce qui était encore bizarre et angoissant que toute l'arène.
« Que voulez-vous, continua-t'il froidement.
- Je suis Yves du Bourg Palette, et je viens défier la championne Morgane pour un badge Marais.
- Je suis désolé, mais Morgane est indisponible, elle est actuellement en congé. Je suis habilité à la remplacer, je m'appelle Steve. suivez-moi ! »

Je m'exécutai, et je le suivis tout le long du couloir, croisant des pièces de recherches, d'études et d'apprentissage. Il s'arrêta devant une porte en me demandant :
« Savez-vous ce que nous faisons ici ?
- Je ne sais pas, mais vous allez sans doute me le dire, je répliquai, encore irrité de ne pas avoir dormi normalement.
- Nous pratiquons et développons les pouvoirs psychiques, regardez, et pas un bruit ! »

Il ouvrit la porte sur une salle remplis d'élèves ou de chercheurs, vêtus de la même manière que Steve, en robe de chimiste blanche et chemise violette. Tout le monde était occuper, à déplacer des objets sans les toucher, à deviner des cartes sans les voir, à tordre des fourchettes ou des cuillères sans les mains. Ils étaient tous concentrer, pour un résultat décevant à la fin. En me retournant vers Steve, il me montra une cuillère à la main, et me prévint :
« Regardez, je vais tordre cette cuillère par la seule force de la pensée. »

Il la fixa, longuement, se concentrant de plus en plus sur cette grosse cuillère en argent massif. Son visage passa à la couleur de son chemisier, perlant des gouttes de sueurs, et ressortant les veines de son front. Soudain, la cuillère se plia mystérieusement de quelques millimètre, assez pour voir le changement. Quand il fini, en sueur, et respirant fort, elle reprit sa forme initiale.
« Bravo, j'applaudis de manière sarcastique. Vous voulez me prouvez quoi, à part que vous savez plier les couverts ?
- Morgane est beaucoup plus puissante que moi, mais je suis déjà supérieur à toi. Ce que je veux, c'est travailler en paix, et de ne pas être déranger par un dresseur de province pour gagner un badge d'arène. Renonces, si tu ne veux pas une défaite cuisante pour toi et tes Pokemons.
- Je suis dresseur, je viens de la province, je suis là pour un badge, et apparement je vous enbête : qu'attendons nous pour combattre alors ! C'est vous qui perdez du temps à me montrer que vous pouvez abîmer les cuillères avec votre tête. »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant