Chapitre 18 : Bienvenu à Carmin-Sur-Mer

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Au bout de quelques jours, je vis enfin la mer. J'étais arrivé à Carmin-Sur-Mer, grand port de commerce, de pêche, et de croisière. Je fus accueilli comme il se doit par le bruit incessant des mouettes et des cornes de brumes. Je vis déjà le bateau de croisière le plus cher au monde, qui serait mon véhicule dans quelques jours pour Porta-Vista. Il était supposé être insubmersible, être un joyaux de la mer, se nommant le SS Anne, ou vulgairement Saint Anne, et Il mouillait paisiblement au bord de l'eau, dansant au rythme des vagues. Je savais aussi que la ville abritait une arène Pokémon, grâce à mon petit guide du dresseur. Je m'étais entraîné avec mes Pokemons pour cela, et j'avais constaté que Carapuce était étonnement fort, à croire que c'était plutôt son ancien propriétaire qui excellait dans l'incompétence plutôt que Carapuce. Il s'amusait à combattre, et n'avait pas froid aux yeux, même pour combattre deux de mes Pokemons en même temps. Salameche faisait de grands progrès aussi, et nous nous comprenions de plus en plus durant les combats. Comme à chaque fois, je m'arrêtai au centre Pokémon, et constatai qu'il y avait plus de dresseur que d'habitude. Tous faisait soigner leurs Pokemons, à croire que l'épidémie d'une étrange maladie avaient fait des ravages. Mais en écoutant, la raison en était tout autre : Le Major Bob, le champion de l'arène. Je pris le temps de poser mes affaires dans un coin, en me demandant si j'aurais le temps de le battre, car mine de rien, j'avais rendez-vous dans quatre jours sur la croisière, et si je comptais aujourd'hui et la veille pour me préparer, il me restait que seulement deux jours pour le défier, soit une tentative, pas plus. Ce fut mince. Comme mes Pokemons furent seul fatigués, je ne voulus pas encombrer d'avantage la pauvre infirmière débordé, et je fis le tour de la ville, laissant mes affaires ici.
La ville s'était naturellement développé autour de la mer et de ce qu'elle pouvait offrir : poissons, crustacés, sels, croisières, ... Même l'équipe de foot local adorait deux gros poissons sur leur logo. Ce fut une ville aussi touristique, d'un charme manifeste, pour ses spécialités culinaires et sa plage de galet. L'air iodé y faisait aussi pour beaucoup, et ne me laissait pas indiffèrent, ni à Salameche non plus. Cela devait faire près d'un mois que je voyage, et ce fut l'une des rares pauses que je m'octroyai. Je croisai le paquebot, tout blanc, qui se préparait pour la fête à venir, embarquant caisses de vin, volailles de luxe, et des mets les plus raffinés les uns que les autres. Je regardai ce spectacle, ne sachant pas quoi penser, si ce n'est que je serais de la partie, grâce à mon père. Il faudra que je trouve un costume pour l'occasion, j'en désespérais d'avance. En repartant, je crus voir un instant deux personnes en costumes noir sur le pont, mais je me fis des idées.
Le soir venu, la tension retomba, et je pus enfin proposer mes Pokemons au centre :
« Sale journée on dirait, j'aborda.
- C'est tout le temps comme cela, le Major Bob ne retient pas ses coups quand il combat. Il est très fort, et le dernier qui l'a battu, un certain Régis, il y a de cela une semaine, a eu de la chance. »

Régis, encore lui, à croire que je devrais l'entendre à chaque passage dans une ville d'arène. Je donnai mes Pokemons, sauf Salameche, qui voulait toujours m'accompagner. Je téléphonai à la maison. Mon père décrocha immédiatement :
« Yves, comment va-tu ? Tu as reçu mon cadeau ?
- Oui, je l'ai reçu, merci, je lui dis d'un air faussement heureux.
- Je savais que cela te ferait plaisir. J'ai fait le nécessaire pour tes vêtements pour la soirée, je t'ai commandé un costume.
- Oh, merci, il ne fallait pas, je lui répondis d'un air encore plus faussement heureux.
- Bonjour mon grand ! »

Une autre tête vint se glisser dans l'angle de la caméra. Ce fut mon grand-père, et il me donna l'occasion de raconter mon aventure dans l'école, pour transmettre les amitiés de Bertrand. Il fut content, mais afficha comme même de la gêne de savoir que son petit-fils connaissait son passé de rebelle. Ce fut ensuite ma mère qui incrusta sa tête pleine de farine devant l'objectif, où elle me raconta qu'elle tentait de faire une île flottante. La discussion dura une bonne demi-heure, entrecoupé de moment d'extase de mes parents quand Salameche faisait quelque chose. Ce fut ensuite au tour du professeur Chen :
« Bonjour mon garçon, comment va-tu depuis ta nouvelle amitié avec Carapuce ?
- Ça va, tout le monde va bien, Carapuce et Salameche s'illustre bien aux entraînements, et demain, je vais tenter de décrocher un nouveau badge. Comment va Rattata ? »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant