[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]

Chapitre 21 : Pas de repos à Porta-Vista

La porte latérale s'ouvrit, et je vus le pilote, comme je l'avais quitter, qui me dit :
« J'espère que votre vol à été agréable Monsieur Braudet.
- Très, je lui rétorquai, fatigué du voyage et des diverses émotions qu'il m'avait procuré.
- Tenez, si vous avez besoin de moi, n'hésitez pas ! »

Il me tendit une carte de visite, à son nom, Mick Sulivan, avec une image d'hélicoptères en train de voler dessus. Je la pris par politesse, car je ne me voyais pas l'appeler pour me récupérer, ou pour me faire voyager.
Quand je touchai terre, la première chose qui me frappa fut la chaleur, perçante, omniprésente, suffocante. Il y avait une sacrée différence de température entre Kanto et ses îles, et je sentis nettement cette différence. En regardant alentour, je remarquai aussi la différence de végétation, luxuriante, verte, qui devait accueillir beaucoup de Pokemons sauvages, que j'avais hâte de rencontrer. Pour le moment, je me dirigeai vers une voiture qui avait l'air de m'attendre, et qui m'emmena vers l'hôtel promis par Juan. Ce bâtiment est immense et luxurieux, un peu à l'image de ce chef d'entreprise. Du dorée et de l'argent déguisait les piliers de l'entrée, tandis que son sol de marbres blanc s'était vêtu d'un épais tapis rouge. Quand je descendis de la voiture, je fus immédiatement accueilli par le valet de l'entrée, habillé d'orange et d'or :
« Monsieur Braudet ? Votre chambre est prête. »

Il me fit signe de rentrer, dans un grand hall des mêmes couleurs : le rouge des tapis et des canapés en velours, le blanc du marbre au sol et des piliers, les dorures et argentures des décorations, et l'orange et jaune omniprésentes des uniformes du personnel. Je me dirigeai à l'accueil, où là encore, on me reconnu :
« Bonjour Monsieur Braudet. Mr Giovanni nous a prévenu de votre visite et vous souhaite un agréable séjour. Tout est réglé par Monsieur Giovanni, Il vous laisse la suite luxe, au troisième étage. Voici votre clé. »

Il me tendit une clé en argent, finement travaillée, incrustée de paillettes de diamant, je supposais. Je suivis alors un groom qui m'accompagna vers un ascenseur vitré. Il y avait que trois étages à cette hôtel, mais le faite que l'hôtel soit exclusivement destiné à des riches paresseux faisaient que l'on avait implanté un ascenseur ici. Ma chambre se trouvait au dernier, quelques secondes à attendre dans cet endroit exigu, avec un personnage qui interprétait parfaitement son rôle de groom de luxe, et je retrouvai directement ma chambre. Mais avant de partir, il me demandai :
« Mr Braudet, pourrais-je vous demander un autographe ? »

Je fus surpris, mais ce n'était pas étonnant, vu ma "renommé familiale". Il sortit un calepin, qui comportait d'autres signatures. Il ne se gênait alors pas d'en demander aux autres vedettes qui passaient par là. Je lui accorda alors cette signature, et il put s'éclipser en me remerciant. J'ouvris la porte seul, et je me retrouvai dans une pièce mille fois plus luxueuse et plus grande que ma cabine du SS. Anne. Un énorme lit, une énorme télévision, un large balcon avec vu sur la mer, sa plage et ses baigneurs, une salle de bain digne d'une reine, une chambre digne d'un roi,... Les mêmes couleurs furent reprisent ici, sur les boiseries, les tables, les chaises, le marbre, même dans l'encadrement des tableaux exposés. Je sautai immédiatement dans le lit, comme un gamin que j'étais, et je regardai le plafond. J'aimerai tellement que Sacha soit encore là. Je vis un téléphone plaqué d'argent contre un mur. Je pensai alors à prendre des nouvelles, et je composai le numéro du professeur Chen :
« Yves, c'est merveilleux. »

Ce fut ses premiers mots, tel quels, quand il décrocha le téléphone. Il reprit :
« Sacha est vivant.
- Comment est-ce possible ? je demandai, surpris, et heureux de savoir cette nouvelle.
- Son Pokedex s'est activé, dans le parc de Porta-Vista. »

Il me raconta alors le parcours de Sacha, vu de son Pokedex. Il s'était réactivé dans l'océan, et avait voyagé, pour se retrouver sur la plage de Porta-Vista, et pour le moment, il visitait la jungle du parc. Il était ému en me racontant cela, il était tout aussi affecté de la soudaine disparition de Sacha. Il laissait échapper une toute autre personne, plus fragile, plus "humaine". En raccrochant, je percutai enfin que Sacha ne se trouvait qu'à quelques kilomètres de moi, il me faillait peut-être forcer le destin, et venir le chercher moi-même. Je m'investis d'une nouvelle énergie et d'une nouvelle mission, et je me précipitai hors de ma chambre, tout excité. En sortant de l'ascenseur, je ne pus m'empêcher de suivre la scène que menait une petite vieille à l'accueil :
« Ne me mentez pas, je sais que le fils de Monsieur Braudet séjourne ici. Je veux le voir, donnez-moi le numéro de sa chambre.
- Madame, vous êtes dans une institution respectable, je vous prie de respecter les clients, lui répondit le majordome de l'accueil.
- Je me fous de vos clients, je veux voir monsieur Braudet, je sais qu'il est là, et comme je connais Giovanni, il a dû lui donner la plus belle chambre. »