Chapitre 9 : Le Mont de la Lune

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Je retrouvai le ciel bleu, et surtout le soleil qui m'aveuglai un instant. Je poussai un long râle de soulagement, car même si j'avais gagné, je m'en étais sortis plutôt bien, vu le niveau et les Pokemons de mon adversaire. Une chose est sûr, je n'avais pas envie de repartir tout de suite. J'avais en tête de soigner mes Pokemons victorieux avant, je voulus profiter aussi de ce soleil de midi, et de sa chaleur. Je ne pus pas ne pas penser à mon ami en ce moment, et je le sortis de sa maison. Il était fatigué, et portait encore les stigmates de son combat, mais il fut content de me voir, et de recevoir cette douce chaleur de milieu d'été sur sa peau, lui faisait vraiment du bien. Après cette ballade, je laissai mes Pokemons au centre, ainsi que Salameche, qui aurait plutôt préférer rester avec moi. Il y avait foule au centre Pokemon, beaucoup d'enfants et d'adolescents essayant aussi d'élever et de dresser leurs Pokemons. Ils les laissent ensuite en soins après leurs entraînements ou un match intense.
Je restai un peu au centre, je n'avais rien à faire, à part attendre le rétablissement de mes chéries, et je n'avais pas envie de sortir. J'hésitai à appeler pour annoncer la bonne nouvelle au prof et à mes parents, leurs raconter comment j'avais obtenu mon premier badge d'arène. Mais appeler juste pour cela, je n'avais pas envie de paraitre comme un mégalomane, un égocentrique qui se vanterait de ses victoires et de ses découvertes. J'appellerai sans doute dans la prochaine ville, qui serait Azuria, au delà du mont Sélénite, selon la carte de mon Pokématos et de mon livret de dresseur. Je me demandai comment j'allai faire pour traverser la montagne. Soit je la contournai, avec cela une journée entière minimum, soit je la traversai par les anciennes mines creusées et balisées, qui allaient de part en part. Elles ne seront sans doute pas éclairées, car elles étaient remplies de Pokemons sauvages préférant le noir. Mais cette solution plus "aventureuse" me ferait économiser quelques heures. Après la traversé, ce serait une affaire de quelques jours sans grosse difficulté. C'est durant cette réflexion que Joëlle m'annonça :
    « Tes Pokemons sont rétablis »

Il était déjà trop tard pour sortir, je voyais le soleil décliner paisiblement, je partirai donc demain matin, au aurore, avec l'option de contourner le mont Sélénite, de toute façon, j'avais largement le temps. Je ne me sentis pas l'âme d'un aventurier, et de ce faite traverser des mines abandonnées. Je profitai de ce soir pour m'occuper de mes compagnons, leurs donnant à manger et à boire, et me sustenter de nourritures humaines au passage. Salameche demanda comme à son habitude des caresses, ce qui donna l'idée au autres de faire de même, d'envie ou de jalousie. Les heures passèrent ainsi, et je tins compagnie à deux autres dresseurs, venu comme moi défier le champion d'arène. On discuta de Pokemon, de combats, et je leurs racontai ma victoire contre Pierre. Ils m'apprenaient à leurs tours qu'ils se sont fait alpaguer par le samouraï de la forêt de Jades, et qu'il cherchait toujours le quatrième dresseur venant du Bourg-Palette. Je souris, et leurs racontai aussi ma racontre face à cette énergumène en costume. On sympathisa, avant que l'infirmière nous indiquait l'heure tardive et sonnait le temps d'aller dormir. Nous occupions de la place, chacun de notre côté, et je ne vis que la lueur de la flamme de Salameche, dans la noirceur crée par Joëlle. Mes autres Pokemons s'endormaient à mes côté, et formaient un cocon protecteur pour la nuit. Je me dis que j'ai de la chance d'avoir des compagnons comme cela...
Le lendemain, comme je m'étais promis, je me levai au aurore. Les deux autres dresseurs dormaient encore, et je marchai à pas de loup pour que cela n'en soit pas autrement, en rentrant mes Pokemons endormis dans leur Pokeball respective. Le soleil était déjà haut, et m'éblouis partiellement. Je récupérai mon vélo, attendant là depuis deux jours, et direction Azuria. Je pénétrai dans une zone boisée, clairsemée, qui laissait plus place à des herbes hautes qu'à des arbres. Je rencontrai quelques dresseurs qui étaient plus occupé à s'entrainer ou à se réveiller qu'a combattre. Plus je m'approchai du mont, plus le terrain avait un dénivelé et devenait caillouteux, et je fis plus fonctionnais mes mollets pour garder un rythme correct. J'étais à quelques mètres du croisement entre le tunnel et le contournement de la montagne quand j'entendis une voix familière derrière moi :
    « Eh, attend une seconde ! »

[tome 1] Quatre jeunes garçons (la trilogie de Baudet) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant