Chapitre 82

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Récit d'Holly

Lundi.
Triste jour est le lundi. Déjà parce que personne n'aime ce jour, deuxièmement parce que c'est aujourd'hui notre dur retour à la réalité. Mes parents m'avaient dis que je n'avais pas à retourner au lycée maintenant si je ne le désirais pas. Mais j'avais pas envie.
Je voulais partager ça avec mes amies.
Partager ce dur moment, cette étape de ma vie.

Faustine a tout d'abord était conduite à l'hôpital de Philadelphie où sa mère et son père sont restés avec elle toute la durée de son séjour, puis sa mère a décidé, par je ne sais quelle embrouille avec les infirmiers Philadelphiens qui disaient ne pouvoir rien faire pour Faustine, que sa fille serait hospitalisée à New York. NEW-YORK.

Ça couvrait un gros danger pour la santé de Faustine pourtant ses parents, quitte à la perdre, ont poursuivis la manœuvre, et après nous avoir laissé ce court message sur nos répondeurs respectifs aussi peu explicites soient-ils, les Dawsons ont déménagé à NY.
Enfin "déménagé" est un bien grand mot puisqu'ils n'ont même pas revendu leur maison et ont simplement emménagé dans un hôtel de Manhattan.
Est ce que je leur en veux ? Nan.
Nan, ils ont juste voulu protéger leur fille et faire le meilleur pour elle, c'est tout à fait respectable.

Max était détruit. Comme une âme  dans un cimetière qui cherche en vain sa tombe pour enfin se reposer.
Son expression de visage est presque toujours sordide, sans sourire surtout sans vie.
Il est triste et garde ça pour lui.
Même mon frère n'arrive pas à lui arracher un rire en faisant des singeries.

Quand à Olga,Anika et moi nous essayons de garder la tête haute bien que cela soit difficile.
Notre amie nous manque terriblement.

Vous voyez, c'est un peu comme ce vase, ce vase que vous brisez, ce vase dont vous cherchez les morceaux éparpillés partout sur sol, ce vase dont vous recollez chacun des bouts minutieusement, ce vase dont vous vous apercevez qu'il manque un morceau.

C'est nous,oui, c'est bien nous. 🙌

Et je me souviens de tellement de choses que m'a dit Faustine. Et elles me font toutes rires parce que finalement c'était le don de notre amie.

Elle m'avait dit le jour où elle avait faillit se noyer " Quand on se noie, on pense d'abord à sa famille qui va se demander dans quelques minutes pourquoi on est en retard pour mettre la table, puis on pense à ce qui va se passer vu qu'on a pas fait de testament", ça m'avait fait beaucoup rire.

Elle m'avait dit aussi une fois " Si tu dis un mensonge à ton ami et qu'il en garde le secret, alors, tu peux lui dire la vérité", c'est ce jour là que j'ai apprit que le bac ne serait très certainement pas retiré cette année.

Il y'a aussi un truc qu'elle dit très souvent au nouvel an et qui me fait toujours beaucoup rire.
Vous savez quand on dit "Mort aux cons "? Enfin nous on le dit pas parce qu'il y'a Faustine avec nous et que c'est pas très cool de lui souhaiter de mourir, hem, ben elle, elle dit " Si on enfermait tous les cons dans un placard, y'aurait pas grand monde pour fermer les portes". Ça met toujours une bonne ambiance parce qu'évidemment les trois quarts de la pièce se sentent visé.

Enfin tout ça pour dire qu'on ne s'ennuie jamais avec Faustine.
Oh non,mais maintenant qu'elle est partie, les pauses sont longues, les conversations monotones et putain qu'est ce qu'on s'emmerde.

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