Chapitre 106

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Récit d'Olga

Je me retournai lentement pour lui faire face après avoir tout doucement raccroché.

-Aidan. Le saluai je.

-J't'avais dit de te mêler de tes affaires sinon ça se passerait mal. Affirma-t-il en s'approchant dangereusement.
Tu pourras pas dire que je ne t'avais pas prévenu.

Oui j'avais peur, très peur même, mais son arrogance m'agaçait au plus au point, alors la colère me faisait dépasser mes craintes.

-Et qu'est ce que tu vas faire ? Me buter ? J'aimerai bien voir ça. Marmonnai je.

-C'est une option intéressante. Répliqua-t-il, un sourire moqueur sur les lèvres.
Mais non. Ce n'est normalement pas prévu.

Il est trop flippant ce mec.

-Tu me saoules Olga. Je savais bien que t'étais la plus intelligente du groupe, même en faisant tout dans le sens inverse de tes hypothèses, tu trouves encore le moyen de m'en accuser.

-Peut être que si t'étais plus discret ... Marmonnai je en levant les yeux au ciel.

Il ricana à ma phrase.

-C'est toi qui dit ça ....

Il baissa les yeux sur la lampe brisée, qui est tombée toute seule.
C'est pas ma faute si ça tiens pas.
Mais j'avoue que ça doit faire un peu de bruit quand même.

Aidan soupira et croisa les bras.

-Alors dis moi, qu'est ce que t'as découvert ?

-Je sais à quel jeu tu joues. Je vais le dire aux filles et tu ne réussiras jamais. Affirmai je en secouant la tête.

J'avais planqué mon téléphone dans mon dos, finalement être une ado de la génération technologie à beaucoup d'avantages, du style je peux envoyer un message sans regarder les touches.

Je crois que c'est à Faustine que j'ai envoyé un texto.

Je me suis contentée d'appuyer sur trois lettres.
Le S, le O et encore le S.
Un jeu d'enfant.
Bon appeler Faustine à ma rescousse n'est peut être pas la chose la plus judicieuse que j'ai fait mais je n'ai pas trop réfléchi.

Cette abrutie m'a rappelé faisant sonner mon téléphone juste devant Aidan.
Il a tendu sa main vers moi pour que je lui donne mon portable, évidemment, je l'ai fait à contre cœur.

-Ça va être dur de prévenir qui que ce soit sans téléphone et si tu es en plus enfermée.
Marmonna-t-il en haussant les épaules.

Je ricanai en le regardant d'un air hautain et supérieur.

-Je ne suis pas du tout enfermée.

Aidan me fit un clin d'œil et c'est la que je compris que j'avais parlé trop vite.
Il fit demi tour, sortit de la chambre et j'entendis un "clic" prouvant qu'il venait de fermer la porte à clef.

Je me précipitai vers celle ci et commençai à la marteler avec mes poings.

-AIDAN LAISSE MOI SORTIR !

Putain. Je me retournai et collai mon dos rageusement contre la porte en vociférant toute seule.

J'étais pas dans la merde.

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