Adria et Naldo s'éloignèrent rapidement de la maison. Il marchèrent plusieurs dizaines de minutes, s'enfonçant dans la forêt, aux aguets, avant d'enfin s'arrêter pour se reposer quelque peu. Ils passèrent la nuit camouflés dans un arbre.
La jeune fille serrait son compagnon dans les bras. Après plusieurs minutes pendant lesquelles il trembla et pleura légèrement, il s'endormit. Elle resta la quasi totalité du temps à veiller, surveillant les parages au cas où les Borgia s'étaient lancés à leur poursuite.
Il s'éveilla bien avant l'aube et ils décidèrent d'un commun accord de rentrer à Florence, où Adria pourrait demander hospitalité aux médecins.
Ils arrivèrent aux portes de la ville au moment où un garde les ouvrait. Les deux jeunes adultes passèrent sans encombres, puisque le soldat, à peine réveillé, ne se donna pas la peine de vérifier leur laisser-passer.
Ils pénétrèrent dans la ville en plein éveil. Les gens commençaient à sortir de chez eux mais les rues restaient tout de même relativement désertes.
Adria ressentit quasi immédiatement cette sensation d'être observée qui lui collait à la peau avant qu'elle ne quitte Florence quelques semaines auparavant. Lorsqu'elle leva les yeux vers les toits, elle aperçut une silhouette blanche qui s'évanouit presque aussitôt.
Cela la rendait folle.
"Naldo, je crois que l'on est suivi. Si, à un moment ou à un autre, je te dis de courir, tu cours sans te préoccuper de moi. On se donne rendez-vous chez Loris, demande aux gens que tu croise le cabinet du médecin Loris, ils t'indiqueront la route."
Naldo déglutit brutalement et acquiesça de la tête, visiblement peu à l'aise.
Ils continuèrent ainsi quelques minutes, parcourant les rues qui se remplissaient, malgré le ciel menaçant de craquer à tout moment. C'est d'ailleurs ce qui arriva, les nuages lâchant des trombes d'eau sans prévenir.
Adria pressa le pas, anxieuse. Elle jetait régulièrement un coup d'œil vers les toits, avec toujours cette même sensation oppressante. Et chaque fois, elle voyait cet homme, qui semblait les suivre et les surveiller.
Soudain, une main l'agrippa de derrière. Elle se retourna immédiatement et se retrouva nez à nez avec un homme en tunique blanche, la capuche baissé, qui semblait ne pas avoir l'intention de lui lâcher le bras.
L'homme, retirant sa capuche, se révéla être Ezio Auditoire da Firenzia. Adria fronça les sourcils et tenta de se libérer, mais la poigne de l'homme était trop forte. De son autre main, elle fit un signe discret à Naldo pour qu'il s'éloigne d'elle, ce qu'il fit.
"Que veux-tu ?" cracha-t-elle sur la défensive
"Juste te parler, et espérer que tu comprenne ce que je v..."
"Comment veux que je crois un homme, un assassin comme toi ? Tu es parti sans me prévenir l'autre jour, alors que je t'avais quand même sauvé la vie ! Et puis, un de tes hommes me suit constamment, à quoi cela rime-t-il ?"
"Adria, s'il te plaît écoute moi, sois un peu plus mature. Il en va de ta vie."
La jeune fille garda le silence quelques secondes, pendant lesquelles elle libéra son bras, complètement à cran. Elle leva les yeux au ciel et lui répondit finalement :
"Vas y, explique- moi. Mais j'espère que c'est aussi important que tu le laisses paraitre."
Ezio acquiesça et l'emmena à l'écart des passants.
"C'est à propos de ta ... comment dire ? ... relation avec les Borgia. J'ai eu vent de tes exploits, si je peux me permettre de les qualifier ainsi, de l'autre jour. Le problème étant que, maintenant, ta tête est mise à prix par les Borgia. Ils vont tout faire pour t'attraper et te tuer en place publique, et crois-moi, je ne le veux pas. Alors je suis venu te proposer ma protection. Si tu te joins à notre groupe, nous serons en mesure de te protéger contre les Borgia."
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Arcanes | Assassin's Creed
FanfictionItalie. XVe siècle Un arc, deux poignards et une agilité hors-norme. Voilà le minimum pour survivre dans une Florence soumise aux Borgia. C'est ainsi que vit Adria, une jeune fille orpheline. Un soir cependant, elle va se retrouver mêlée volontairem...