Arcanes | Assassin's Creed

XXVII : Troublantes Révélations

Adria s'éveilla lorsque des lèvres effleurèrent son front. Elle ouvrit les yeux et son regard plongea dans celui vert émeraude de Naldo, qui la surplombait alors. Remarquant qu'elle était éveillé, celui-ci lui sourit et l'embrassa tendrement, avant de se relever.

Le jeune homme s'écarta pour la laisser respirer, s'asseyant au bord du lit avec un sourire. La jeune fille quant à elle se redressa doucement, encore un peu comateuse. On l'avait allongée pendant son sommeil à l'intérieur des draps et la chaleur protectrice de la couverture était dure à quitter.

Elle émergea doucement et Naldo l'aida à se mettre debout, la soutenant fermement lorsqu'elle vacilla légèrement à cause de sa jambe. Il l'aida sans un mot à soigner sa blessure au mollet et se tourna pudiquement vers le mur lorsque la jeune fille dût se changer.

On avait déposé à son attention dans la chambre une espèce de tunique noire, longue et à capuche. Elle ressemblait étrangement aux robes que portaient les Assassins mais en plus simple, plus épurée, et sûrement moins encombrante. Elle remarqua alors que Naldo en portait une semblable, mais elle ne fit aucun commentaire.

Avant de sortir de la chambre, le jeune homme serra sa bien aimée dans les bras, lui chuchotant au creux de l'oreille que tout allait bien se passer. Adria était extrêmement nerveuse à l'idée de rencontrer les autres Assassins, elle avait peur de leurs regards et de leurs jugements, et surtout peur de ne pas faire le bon choix.

Elle était tellement obnubilée par cela qu'elle en oublia même de demander à Naldo comment il avait réussi à la retrouver ici.

Le jeune homme ouvrit la porte et ils retrouvèrent Kataï, l'Assassin aux cheveux et aux yeux de jais, qui les attendait pour les conduire dans la salle commune. Le trajet se fit en silence, Adria tenant un peu trop fermement la main du jeune homme.

Lorsqu'ils pénétrèrent finalement dans la fameuse salle, les conversations cessèrent immédiatement, instaurant un silence glacial et pesant dans cette grande pièce. Tous les regards étaient rivés sur les nouveaux arrivants et Adria eut à ce moment- là l'envie soudaine de disparaitre sous terre.

Certains Assassins lançaient des regards sympathiques et curieux envers les deux adolescents, mais quelques hommes semblaient totalement inhospitaliers, froids et menaçants.

La jeune fille vit alors du coin de l'œil Ezio s'approcher d'eux lorsqu'un Assassin se leva brutalement et vint rapidement à leur rencontre, visiblement courroucé. Il fixa la jeune fille dans les yeux quelques secondes avant de reporter son attention sur Ezio, son regard ayant quelque chose de malsain :

"Comment oses-tu ? tonna-t-il d'une voix d'où suintait un énervement palpable. Comment oses-tu, Ezio, amener au sein de la Confrérie la fille d'un de nos ennemis ? Une fille de Templier, tu es complètement demeuré ! Une fille de Templier n'a rien à faire ici chez les Assassins ! Aurais-tu oublié la menace que tu nous fais courir à tous ? Elle devrait déjà être morte, tu aurais dû la tuer il y a bien longtemps !"

Il avait prononcé ou plutôt craché la dernière phrase avec mépris au visage d'Ezio, et s'était pendant ce temps-là dangereusement rapproché de la jeune fille, sa posture menaçante à souhait.
Sans s'énerver nullement, Ezio se plaça devant elle, dans une démarche de protection, immédiatement imité par Kataï.

Pendant ce temps, plusieurs autres Assassins vinrent bloquer le passage de leur confrère, l'empêchant d'avancer plus et de commettre un geste insensé.

"Mattei ! Si tu continue à proférer des menaces ainsi et à vouloir t'en prendre à Adria, tu en paieras de ton grade. Je suis le Mentor de la Confrérie, et par cela ton supérieur le plus haut placé, tu me dois donc le respect !"