Lorsqu'Adria ouvrit à nouveau les yeux, il faisait totalement jour. La lumière inondait la pièce, bien que les volets étaient encore fermés. La matinée devait déjà être bien entamée.
La place sur le lit à côté d'elle était vide mais encore tiède. Naldo avait dû quitter le lit il y a peu. D'ailleurs, la jeune fille l'aperçut dos à elle. Il était face à la fenêtre encore fermée, perdu dans ses pensées.
Il se retourna soudain vers elle et lui sourit quand il remarqua qu'elle était réveillée.
“Salut ! lança-t-il joyeusement. Bien dormi ?"
Adria acquiesça de la tête. Son mal de crâne s'était quelque peu atténué mais son corps était parcouru de crampes et elle avait l'impression que tous ses muscles s'étaient passé le mot pour lui rappeler qu'ils existaient.
Le jeune homme ouvrit lentement les volets. Elle plissa des yeux pour les protéger tellement la luminosité lui paraissait élevée par rapport au sombre de la chambre.
Pourtant, dehors le ciel était couvert de nuages noirs qui menaçaient à tout moment de laisser éclater leur colère et leurs larmes sur le sol encore très sec du printemps.
Naldo se rapprocha d'elle en lui souriant, s'assit au bord du lit et caressa doucement son front bandé. Adria fronça les sourcils lorsqu'il effleura sa tempe encore douloureuse.
Il retira sa main immédiatement et s'excusa promptement. La jeune fille aurait pu repousser sa main s'il elle l'avait voulu, mais ce contact avait quelque-chose de ... spécial. C'est comme si c'était son frère, et pour elle, ça n'avait pas de prix.
Il resta ainsi, à la regarder furtivement du coin de l'œil. Elle, par contre, ne se cachait pas. Elle le dévorait des yeux, parcourant chaque ligne et chaque trait de son visage. À vrai dire, elle remarquait à présent qu'il y avait quelques discordances avec celui de son frère, mais pas assez pour qu'ils soient deux étrangers l'un à l'autre.
Finalement, il se décida à se lever. Puis, il désigna un coin de la pièce du menton.
“Tu trouveras là-bas de quoi te changer. Il y a des vêtements propres. J'ai aussi récupéré ton sac avec tes affaires, l'autre jour sur le pont. Quand tu auras fini, tu peux descendre avec nous manger. Je t'attendrai."
Il lui sourit, tendrement. Puis, il se dirigea vers la porte et disparut dans l'embrasure, en refermant derrière lui.
Adria se retrouva donc seule, avec ses pensées. Elle se leva doucement et faillit se retrouver au sol lorsqu'elle fut prise d'un vertige soudain au moment où elle posa les pieds au sol.
Elle se ressaisit rapidement et se mit en jambe précautionneusement. Elle attrapa un bâton qui trainait non loin et s'en servit comme d'une béquille pour se rapprocher de l'endroit indiqué par le jeune hommes quelques instants auparavant.
La jeune fille y découvrit effectivement une pile de vêtements propres et pliés qui l'attendait, ainsi que son sac de cuir rempli à craquer et son arc accompagné de son carquois vide, qui lui serait désormais inutile tant qu'elle n'aura pas taillé de nouvelles flèches.
Elle enfila rapidement ses nouveaux attributs, en tissu très simple, marron clair. Ils étaient un peu larges mais cela lui convenait. C'était des vêtements d'homme, mais elle ne s'en souciait pas.

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Arcanes | Assassin's Creed
FanfictionItalie. XVe siècle Un arc, deux poignards et une agilité hors-norme. Voilà le minimum pour survivre dans une Florence soumise aux Borgia. C'est ainsi que vit Adria, une jeune fille orpheline. Un soir cependant, elle va se retrouver mêlée volontairem...