Chapitre 4

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                  LE COMBAT  (partie 1)

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                  LE COMBAT  (partie 1)

Je me réveillais seule cette fois-ci, mais à cause de Jax. Il faisait un boucan pas possible dans la pièce d'à côté, et je me demandais bien ce qu'il pouvait trafiquer. Je rejetais la couette qui me couvrait et enfilais mes chaussons gris en forme de souris puis me dirigeais vers la cuisine. L'horloge affichait 8h 13 et je soupirais d'exaspération. Mon meilleur ami ne me laissera donc jamais dormir. J'attrapais une pomme qui trônait au sommet de la coupelle de fruit et le rejoignis dans le salon. Il avait les pieds sur la table basse, et la télécommande dans la main droite.

- Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ? lui demandais-je.

Il se tourna vers moi, apparemment surpris que je sois, moi aussi, réveillée à une heure si matinale. 

- Excuse moi, c'est moi qui t'ai réveillé ?

Je lui souriais comme pour lui dire que je l'excusais, et me laissais tomber à ses côtés, sur le canapé.  Un reportage sur la boxe se lança, et je compris pourquoi Jax s'était levé aussi tôt.  

- C'est pour ça que tu t'es levé aussi tôt ? Demandais-je pour être sûre.

Il me regarda de biais et soupira. Il devait sûrement se dire que je ne comprenais pas. Il était vraiment fan de ce sport. Ne tenant plus, je décidais d'aller chercher les places pour le match de ce soir. Je les glissais entre mon short et mon tee-shirt puisque je n'avais pas de poche. Je retournais m'asseoir à ses côtés, comme si de rien n'était.

- Je le regarde parce que ce soir je n'assisterais pas au match, il n'y avait plus de place. Alors je me console comme je peux, m'expliqua-t-il.

- Tu es sûr de ça ?

Il se tourna vers moi alors que je soulevais mon tee-shirt, juste assez pour qu'il puisse voir la couleur bleue des billets d'entrées. Il fronça les sourcils alors que je sortais de leur cachette ces deux petits bijoux qui réjouiront tant mon ami. Je les agitais sous son nez alors qu'il gardait le regard fixé sur moi.

- Ce n'est quand même pas ce que je crois, hein Iv'.

- Ça dépend, à quoi tu penses ?

Il me sauta littéralement dessus et récupéra les petits bouts de papier. Il lit attentivement chaque mot puis me regarda, ébahi. 

- Tu n'as pas fait ça ? me demanda-t-il tout de même pour être sûr de ce qu'il tenait entre ses mains.

- Surprise ! m'exclamais-je.

Il me prit précipitamment dans ses bras alors que je lui expliquais comment je m'étais procuré les billets. Il les observa toute la matinée jusqu'à ce que je lui apporte une assiette de pâtes pour déjeuner. Le midi, nous mangions souvent un plat de pâtes, parce que c'était tout ce que je savais cuisiner et que ça nous permettait de tenir jusqu'au soir, ou du moins, jusqu'au goûter. Nous nous calâmes dans le canapé, et nous discutâmes pendant une longue heure. Il ne fit que me prouver à quel point il était heureux en me prenant souvent dans ses bras et en me remerciant de nombreuses fois. Le voir aussi heureux me fit presque oublier que ce soir, j'allais voir à l'œuvre celui qu'on surnommait RIP. Ces derniers jours, j'avais réussi à oublier la peur qui m'avait prise lorsque Jax m'avait raconté son histoire sur ce boxeur. J'étais entièrement contre la violence. A l'orphelinat, certains garçons, ainsi que quelques filles, se croyaient supérieurs car ils étaient plus vieux, et essayaient de « régner » en utilisant la violence. Je me souvenais très bien des enfants de 4 ans qui venaient me voir en pleurant parce qu'on avait déchiré leur doudous, très souvent le dernier souvenir de leur parents avant qu'ils ne les abandonnent ou ne meurent. Je n'avais que 12 ans à cette époque, et je ne faisais donc pas le poids contre ces jeunes qui avaient déjà 17 ou 18 ans. J'avouais avoir été une de leur victime, principalement pour avoir pris la défense des plus jeunes. Lorsque ceux qui étaient à la tête de ce système de terreur durent quitter l'orphelinat ayant atteint l'âge majeur, la paix était revenue aussi vite qu'elle était partie, et les enfants rayonnaient à nouveau. Les quelques personnes qui restaient se faisaient tout petits et évitaient les conflits. Je m'étais bien moquée d'eux, bien que se ne soit que dans ma tête. 

  Lorsque les coups de 21h sonnèrent, j'allais me préparer tranquillement dans ma chambre. Le match commençait à 23h et était rediffusé sur toutes les chaînes américaines. J'attrapais un ensemble de sous-vêtements bleu marine, un jean taille haute troué aux genoux, un teeshirt à manche longue noir et me dirigeais vers la salle de bain. Après avoir pris soin de moi en enchaînant gel douche, gommage et tout produits féminins confondus, je m'habillais. Je rentrais mon tee-shirt dans mon jean, attachais mes cheveux humides en queue de cheval lâche dont je laissais pendre quelques mèche de devant pour paraître plus décontractée. Après tout, je n'allais qu'à un match de boxe, je n'allais pas rencontrer l'homme de ma vie. J'enfilais une paire de chaussettes puis mes converses blanches. J'attrapais la première veste de jogging que je trouvais et la nouais autour de ma taille. Je rejoignis Jax au salon où il attendait debout près de l'entrée. Je glissais les billets dans mon jean et nous sortîmes de l'appartement. J'inspirais profondément, me préparant psychologiquement à ce qui allait suivre. Jax m'attacha un casque puis nous partîmes en moto. Il y avait une queue devant la salle où se déroulait le match, et nous ne fîmes qu'attendre pendant une bonne demie-heure, heureusement que j'avais pris une veste puisque le vent avait décidé de faire des siennes en soufflant comme jamais. Mes cheveux volaient de partout, et encore, ils étaient attachés. Une fois entré dans la salle, je m'accrochais au bras de mon meilleur ami pour ne pas le perdre. Mais ce fut un échec lorsque une bande de trois filles peu habillées nous bousculèrent pour nous passer devant. Je me retrouvais propulser au loin, au milieu d'hommes faisant deux fois ma taille. Avec mon petit mètre cinquante-huit, je ne voyais pas au dessus de tout le monde et ne trouvais donc pas Jax. Je me faisais bousculer de tout les côtés, mon petit corps ne résistant pas à la force de ces hommes pleins de testostérones. Le stress montait en moi et la panique m'envahissait. Ma cage thoracique me brûlait et je commençais à suffoquer. Un homme me poussa fortement pour prendre ma place et je vacillais en arrière. Je me cognais contre un mur, et cela me surpris, je ne pensais pas avoir traversé toute la salle. Lorsque deux mains se posèrent sur ma taille, je criais et m'éloignais immédiatement du mur. Mes cheveux collaient à mon visage rougit par la chaleur et je repris lentement mon souffle, mes yeux fixés sur l'homme devant moi. Il portait une sorte de peignoir en soie rouge et un capuche était posée sur sa tête, mais quelques mèches brunes en dépassaient. Il était dans l'ombre et je dégageais les quelques mèches de cheveux qui me gênaient pour mieux le détailler. Les gens présents dans la salle se mirent à hurler et à tous se rapprocher, me poussant à nouveau vers lui. Je posais mes mains sur ses épaules pour me réceptionner avant qu'il ne me touche et me fondis dans la masse, m'échappant de son regard perçant. Des hommes habillés en noir repoussèrent la foule et l'homme put avancer tranquillement. Le présentateur monta sur le ring, le micro dans une main. Il réussit à attirer l'attention des spectateurs et commença les présentations. Mon souffle était toujours précipité et mon cœur battait la chamade, mais je trouvais tout de même un coin entre deux hommes où j'avais assez d'espace pour reprendre constance. 

- Bonsoir ! Aujourd'hui se dispute le match de qualification pour le championnat du monde de boxe ! S'affronteront ce soir, Apollo et RIP ! hurla-t-il. Mesdames, voici celui qui fait battre vos cœurs et rend jaloux vos hommes, Calvin « RIP » Hall !

La foule hurla de plus belle et je dus me boucher les oreilles pour ne pas perdre mon ouïe. Je vis seulement un peignoir rouge monter sur le ring puis il se tourna vers nous. Étant surélevé grâce au ring, je pus le reconnaître comme celui que j'avais percuté auparavant. Il se débarrassa de son peignoir de soie, laissant à découvert un torse tatoué et des abdos extrêmement bien sculptés. Ses bras étaient également tatoué et étrangement, je trouvais ça très attirant. D'habitude, je trouvais cela assez répugnant quand quelqu'un était autant tatoué, mais je devais avouer qu'il portait très bien les tatouages. Ses cheveux bruns étaient totalement décoiffés et il accentua cela en passant sa main dans ses cheveux. Son regard se posa quelques secondes sur moi avant que le présentateur ne reprenne la parole. 

- Son adversaire ne sait pas à quoi s'en tenir : Voici Asher « Apollo » Pollo ! 

Les gens crièrent moins fort que pour RIP, mais je dus quand même me boucher les oreilles : les deux hommes entre qui j'étais avaient une voix très grave et portante.

- Que le combat commence !

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Coucou tout le monde!

Un long chapitre aujourd'hui ^^
Enfin, la rencontre ! Calvin et Ivy n'ont pas encore échange de parole mais ça ne saurait tarder !
Est-ce que vous souhaitez que je continue à mettre une photo et un titre en début de chapitre ?

Merci à tout ceux qui commente, ça me super plaisir. Je préfère lire vos commentaires que voire vos votes, qui me font très plaisir aussi, tout simplement car ils me permettent de voir vos ressentis et de m'inspirer de vos attentes et idées pour que mon histoire vous plaise. Une histoire n'a pas seulement besoin d'un auteur pour être bien, elle a surtout besoin de lecteurs. Et je suis contente, et fière que vous soyez les miens ^^

N'hésitez pas à voter et à commenter.

Bisous ❤️

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