Calvin Hall est le boxeur le plus en vogue cette saison. Il enchaîne les victoires et se fraye rapidement un chemin vers le championnat. Il est plus connu sous le nom de RIP. À 24 ans, ce jeune sportif à le cœur brisé : sa meilleure amie est morte d...
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LA FAMILLE HALL (partie 2)
La maison était spacieuse et lumineuse. Le père de Calvin m'indiqua le salon pour que j'aille attendre sa femme qui n'était toujours pas revenue des courses. Après mon « malaise » -je ne savais toujours pas comment les designer-, Calvin s'était contenté de rire et de marmonner que j'aimais bien les petites voitures à l'époque. Autant vous dire que son père n'avait rien compris. Calvin me rejoint sur le canapé et se posa lourdement à mes côtés. Il passa un bras autour de mes épaules et me serra contre lui.
- J'en suis à combien de points déjà ?
Ah. J'avais totalement oublié ça. J'avais créé ce principe pour l'occuper un peu, je ne pensais pas qu'il s'en souviendrait.
- 2 points.
Il posa son index sur ses lèvres et leva les yeux au ciel, comme pour réfléchir. Au bout de quelques secondes, il reporta son regard malicieux sur moi.
- Je ne mérite pas un point pour les fleurs ?
Je haussais les épaules. C'était vrai qu'il m'avait beaucoup aidé sur le coup.
- D'accord. 3 points.
- Et j'en mérite un autre pour t'avoir supporté.
- Et tu mérites de tous les perdre pour m'avoir fait chier.
Il éclata de rire, attirant son père. Il revint vers nous avec trois verres et la bouteille de vin de son fils.
- Alors, petite, comment t'appelles-tu ?
- Ivy.
- Ivica, précisa Calvin.
L'expression de son père était mythique. Je dus me pencher pour récupérer les verres, de peur qu'il ne les fasse tomber.
- Est-ce que-
- Oui, papa. C'est elle.
Son père se tourna vers son fils, les yeux toujours exorbités. Je comprenais qu'il soit surpris et qu'il n'y croit pas, mais ça commençait à devenir gênant.
- Votre fils a prit l'horrible habitude de couper la parole.
- Oh, merde, c'est vraiment toi.
Je haussais les sourcils, légèrement vexée. Calvin rit dans son coin, amusé.
- Tu as exactement le même caractère. Tu étais jeune, mais qu'est-ce que tu étais bornée et têtue. Je n'arrive pas à croire que tu aies survécu.
Sa voix tremblait, comme était celle de son fils lorsque nous avions discuté. Pitié, faites qu'il ne pleure pas.
- J'ai eu du mal à y croire, moi aussi. Mais tu sais à quoi je l'ai reconnue ?
- Ses yeux, affirma Christophe.
Calvin hocha la tête et tout deux me fixèrent comme si j'avais un troisième œil. Ça devenait véritablement gênant.