Calvin Hall est le boxeur le plus en vogue cette saison. Il enchaîne les victoires et se fraye rapidement un chemin vers le championnat. Il est plus connu sous le nom de RIP. À 24 ans, ce jeune sportif à le cœur brisé : sa meilleure amie est morte d...
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VOYAGE?
Sa mère nous attendait au pieds des escaliers. Calvin posa un bras sur ma taille et m'incita à descendre. Les yeux de sa mère ne me lâchaient pas et me fixaient comme si elle essayait de deviner ce à quoi je pensais. Je me tournais légèrement vers Calvin pour éviter son regard, mal à l'aise. Un fois en bas des escaliers, je m'avançais pour saluer la mère de Calvin mais cette dernière m'arrêta en posant ses mains sur mon visage, qu'elle palpa sans aucune gêne. Calvin se racla la gorge et sa mère se recula, s'excusant pour son comportement primitif.
- Maman, je te présente-
- Ivica.
Était-ce de famille de couper la parole ? Ses yeux me scrutèrent une nouvelle fois et un silence pesant s'installa dans l'habitacle. Le père de Calvin, debout près de sa femme, secoua la tête, amusé. Comment m'avait-elle reconnue ? Était-ce mes yeux qui m'avaient une nouvelle fois trahis comme l'avait laissé penser Christophe ?
- Bonjour, la saluais-je poliment.
Elle secoua la tête et me serra contre elle, manquant presque de me couper la respiration.
- Je le savais, je le savais ! S'exclama-t-elle. Voilà pourquoi ils n'ont jamais retrouvé ton corps.
- Maman, je préférerais qu'on ne parle pas de ça, se brusqua Calvin.
- Bien sûr, excuse moi, chéri.
J'essayais discrètement de me libérer de ses bras de fer, de peur de suffoquer. Elle finit par me lâcher d'elle même, et j'inspirais un grand coup. Elle posa sa main sur ma joue et me sourit tendrement. Alors c'était elle la meilleure amie de ma mère ? Je lui souris en retour. Cette ambiance était légèrement embarrassante. La mère de Calvin frappa dans ses mains pour attirer l'attention de tout le monde.
- Aller les enfants, remontez, on vous appelle pour le dîner.
Son mari la suivit en cuisine alors que Calvin commençait déjà à remonter les escaliers. C'était tout ? Je m'attendais à plus de cérémonie. Je suivis Calvin jusque dans sa chambre et récupérais ma petite voiture avant de m'affaler sur son lit. Il s'assit à mes côtés, se contentant de me regarder dans les yeux.
- Je pensais que ta mère serrait plus expressive, elle semblait s'attendre à ce que je débarque.
- Mon père avait dû lui dire, et puis, elle avait toujours continué à croire que tu étais en vie quelque part.
- Pas toi ?
Il détourna le regard et se passa la main dans les cheveux.
- Non. Je suis resté enfermé plus d'un mois, j'ai été suivit par un psychologue et je devenais violent. Je ne voulais pas me raccrocher à un espoir qui me semblait irréel. Mon père a cru bon de me faire faire du sport pour me défouler. C'est comme ça que j'ai commencé la boxe, j'arrivais à t'oublier l'espace d'une heure lorsque je m'entraînais. De là est né RIP. J'ai pris ce pseudonyme pour te rendre hommage, parce qu'au fond de moi, la plaie que j'avais essayé de refermer pendant des années n'avait jamais cicatrisé.
- Calvin, murmurais-je le cœur au bord des lèvres.
Bordel, comme étais-je censé ne pas m'attacher à lui lorsqu'il disait des choses comme ça ? Mon petit cœur de guimauve commençait à fondre, et c'était mauvais signe. Il s'allongea à mes côtés et je posais ma tête sur son torse sans lui demander la permission. Il posa un bras sur mes épaules et je commençais à faire rouler ma petite voiture sur son torse. Gamine ? Oui.
- Qu'est-ce que tu fous ?
- Je m'amuse.
Il rit et la petite voiture sursauta au rythme de son fou rire. Je souris et calais ma tête dans le creux de son cou. Pourquoi étais-je si bien contre lui ? J'avais enfin l'impression d'être à ma place.
- Je ne peux pas attendre jusqu'à ce soir. Dis-moi ce que tu souhaites pour tes 5 points.
Il soupira et se mit lui aussi à jouer avec la voiture.
- J'aimerais qu'on aille quelque part, tout les deux, pendant deux jours.
Je levais le regard vers lui, mais il évitait le mien.
- Où ? Et pourquoi ?
- Tes parents adoraient l'histoire et aimaient voyager. En revenant de cette ville où je veux t'emmener, ils nous ont raconté tout ce qu'ils avaient visité. Depuis, tu les faisais chier pour y aller avec eux. Mais ils ne pouvaient pas. C'est d'eux que tu tiens ta passion pour les monuments historiques et ton adoration pour l'art. Ils t'ont tout transmis. Je me suis dit que, peut-être, tu aimerais aller là-bas.
- Mais, pourquoi fais-tu cela pour moi ? Tu devrais choisir quelque chose pour toi.
Il secoua ta tête et m'embrassa le front.
- Ton bonheur fait le mien, Tigress. Si tu veux réellement faire quelque chose pour moi, dis oui.
- Raah, tu me fais chier, m'exclamais-je.
Il savait que je ne pouvais pas refuser. Pas maintenant que nous commencions à bien nous entendre, pas maintenant que j'avais vu à quel point il avait souffert de ma disparition.
- Ça veut dire oui ?
Je grognais, trop fière pour le dire à voix haute. Il faisait vraiment ce qu'il voulait de moi, ça n'allait pas dut tout ! Il m'embrassa le front et se leva pour aller fouiller dans son armoire. Il en sortit un grand sac de sport noir qu'il me jeta dessus.
- Qu'est-ce que tu veux que fasse avec ça ? Que je me cache dedans ?
Il éclata de rire puis ouvrit un tiroir de sa penderie pour en tirer des vêtements que je ne discernais pas d'où j'étais.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je prépare mes affaires. On part dès demain.
- Quoi ?
Je me redressais, envoyant balader son sac de sport. Il se retourna et me regarda, un sourcil en l'air et un caleçon en main, l'air de dire « Tu viens quand même ».
- Tu pourrais au moins me dire où on va, soufflais-je.
- Philadelphie. On part à Philadelphie.
- Philadelphie ? Répétais-je des étoiles pleins les yeux.
- Oui. Et si tu le souhaites, on pourra même visiter le Philadelphia Museum of Art.
Je le regardais, étonnée. Avait-il choisi cet endroit parce qu'il regorgeait de monuments historiques tels que Independence Hall et de musées comme Philadeplphia Museom of Art ? Mon cœur fit des siennes et mes joues s'échauffèrent. Merde, je n'allais pas tenir deux jours en sa compagnie. Parce que je commençais à croire que Calvin Hall me plaisait.
------------------------------------------ Coucou tout le monde!
Pas de bisous en vue ^^ Calvin veut emmener notre belle Ivy a Philadelphie pour qu'elle puisse découvrir les musées et monuments historiques qu'il y a là-bas. Petite dédicace à @a-sad-light, Philadelphie n'est pas un lieu super romantique mais on va dire que le geste compte ! J'espère que vous n'êtes pas déçue! Après, reste à savoir ce qu'ils feront là-bas ^^
