Chapitre 17

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Il était entrain d'enlever son bondage et je le contemplais sans rien dire, il voulait sûrement que je le soigne. En y repensant j'ai soigné toute sorte de blessures chez Rami; brûlures, plaits,...donc ça ne devait pas être compliqué. Après m'être rapprochée de lui c'était clair que le patron s'est fait tiré dessus, la place de la balle était visible.

Le patron:" le médecin me l'a déjà soigné, mais il a dit qu'il fallait changer de bondage et désinfecter la blessure une fois par jour minimum, je ne voulais pas ramener une infirmière parce que je veux éviter l'inquiétude de Katia et Grey et Emilio, en plus Ramy m'avait plein de fois raconté que tu savais t'y faire avec les blessures."

Sans répondre je le fixa peu de secondes avant de me mettre au travail, je voulais comme toute personne normale lui demander comment est ce qu'il a reçu cette balle, mais quelque chose m'en empêchait, alors je me tus. J'attrapa son avant bras d'une main pour pouvoir le soulever un peu afin de mieux voir la blessure, et comme une gamine j'ai frissonné au contact de sa peau, le pire c'est qu'il l'avait remarqué, personne ne parlait, moi je regardais son bras, et lui il me regardait. Ça me destabilisait un peu mais je ne mentirais pas en disant que ça ne m'a pas plu, avant de me mettre à entourer son bras d'un bondage je lui demanda s'il préférait faire cela lui même il ne m'a répondu que par un simple "non". Dès que je finis mon travail, j'enleva ma main placée sur son avant bras en la glissant un tout petit peu avant de quitter sa peau comme si je voulais profiter un peu de ce contact. Je recula, souria, et demanda s'il n'avait pas besoin d'autre chose, il répondit négativement. C'est alors que je me suis retournée et âpretée à quitter la pièce qu'une main me retint et me fit tourner, je me trouvais face au patron seulement avec la longueur de son bras plié entre nous. Je cligna quelques fois les yeux en signe de stupéfaction.

Le patron:" Je... j'ai oublié de te remercier. Merci Shérazade"

Moi:" Je vous en prie monsieur, c'est mon devoir"

Je prononçais cette phrase en espérant qu'il ne sente pas l'effet qu'il avait sur moi, le conversation était finie mais notre position n'avait nullement changé, on se regardait, d'ailleurs ses yeux étaient plus que sublime, il avait un regard perçant et en même temps doux qui le définissait parfaitement, une personne gentil qui doit être maléfique pour garder son pouvoir. Il lâcha mon bras en me donnant la permission de partir ce que je fis rapidement, je pouvais entendre mon coeur battre comme s'il était près de les oreilles.

"Non non non non! Il ne faut pas que tu tombes plus amoureuse de lui, ça te rendra faible! Amoureuse? Oui c'est ce que tu es! C'est un beau sentiment mais qui te détruira un jour! Souviens toi bien! Qu'est ce que tu espère? Qu'un jour il se rende compte de tes sentiments, qu'il te trouve simple et raisonnable et même parfaite pour lui, et qu'il vienne te demander en mariage? Réveilles toi! Tu ne vois pas combien de filles tueraient pour l'avoir? Des filles bien plus belle, bien plus riche, bien plus intelligente,...bien plus convenable qu'une minable servante". Ma conscience me cria celà, et c'était la pure et dure vérité. Il va falloir que je trouve un moyen pour qu'il arrête de me plaire. Ma réflexion fût arrêté par un message d'Amir me demandant de prendre ma pause déjeuner pour le rejoindre en bas.

En le rejoignant, Amir sembla pensif, un peu perdu, il était même bizarre, il a insisté à ce qu'on aille à un restaurant chic au lieu de Mcdo ou un simple snack car il voulait m'annoncer quelque chose, je ne voyais pas la relation entre son annonce et l'endroit où il allait l'annoncer mais je saurai bientôt. On se mit dans une table assez isolé car monsieur ne voulait pas qu'on nous regarde, je n'avais jamais de toute ma vie déjeuner dans un endroit si beau. On resta silencieux et dès qu'on nous servit les plats, Amir rompa le silence.

Amir:" Ça fait un bon moment que je réfléchis si je peux te dire cela. C'est tellement égoïste de ma part, je...Je sais qu'après cette conversation je serais libéré et tu seras confuse mais je ne peux plus me retenir. C'est une chose qui expliquera pourquoi je ne voulais pas que tu te mettes en couple avec Rami il y a longtemps, et pourquoi je ne supporte pas qu'on te parle, qu'on te regarde...

Ma conscience hurlait " pitié ne continue pas" car je compris où il voulait en venir. Il tenda ses mains pour attraper les miennes et continua..

Amir:" La fille qui me plais, non la fille dont je suis amoureux est..toi"

Je n'arrivais plus à bouger, mes bras était figés, je ne savais même pas ce que je devais penser.

Amir:" Je sais que tu dois être déçu, en colère, triste. Mais crois moi je n'y peux rien, j'ai beau essayé de ne pas te le dire, ça fait des années, des années que j'essaie de ne rien te montrer, de me comporter comme un grand frère, d'être un ami, de supporter tes discours de fascination pour Rami, de ne pas avoir d'arrière pensées, de ne pas être jaloux mais je ne peux pas, ça me tue. Je te connais très bien, mieux que tout tes amis, je te comprends, je connais ta situation, tes problèmes, ta vie, et je les aime tous, je t'aime Shérazade, j'ai beau essayé de dire que tu était une admiration que j'avais étant jeune, que cela disparaîtra mais ça fait quelques années que je suis certain, certain que je t'aime à la folie."

Je l'écoutais sans bouger, j'étais choquée...on peut dire que je suis folle mais j'étais à la fois heureuse et triste. Heureuse car j'étais aimée! Avec ma vie pénible, ma personnalité ordinaire, j'étais aimée, c'était la première fois que j'étais admirée par quelqu'un, désirée par quelqu'un. Mais j'étais triste car ce quelqu'un était Amir. Certes il est beau, et je disais qu'il était comme un frère mais je savais déjà que le mot frère signifiait plus protecteur que frère au bon sens. Combien de fois j'ai dormi dans ses bras, combien de fois je lui ai raconté des choses intimes,... Je me sentis trahi, mais je pense que je ne suis pas la seule qui souffre, au moins ma souffrance a commencé maintenant, la sienne a duré des années .

Amir:" À chaque fois que Rami t'appelait la plus belle ou ma chérie ou ma femme j'avais deux envie; la première était de le défoncer, et la deuxième de t'appeler moi aussi par ces surnoms, mais je n'y est jamais parvenu, je savais je contrairement à lui ces mots signifiait beaucoup de choses pour moi....Je voudrais vraiment qu'on sorte ensemble, que tu sois ma copine, je ferais de mon mieux pour te rendre heureuse.....Je ne voudrais pas t'imposer un choix mais sache qu'on ne sera jamais comme avant quelque soit ta décision, je ne cesserai pas de t'aimer, et je sais que ça sera difficile mais je te prie d'avoir toujours confiance en moi peu importe ton choix, je serais toujours présent pour toi, pour te soutenir, je ne changerai jamais, je serais toujours la même personne, cet Amir que tu considérés comme ton meilleur ami."

En voyant que je ne réagis pas, et que je n'ai pas retiré mes mains des siennes il reparla

Amir:" Je pense que tu as besoin de temps pour réfléchir, je t'accorde une semaine, comme tu peux me répondre à n'importe quel moment. Mais réfléchis, et penses à ton bien avant le mien et celui des autres...Ouf ça a été plus dure je ce que je pensais."

Aucun de nous ne parla, on mangea silencieusement, profitant de ce silence pour réfléchir, le retour à mon travail se fit calmement aussi, Amir m'annonça qu'il ne comptait pas me parler afin de ne pas influencer ma décision. Au travail j'étais pensive, je ne faisais qu' hocher la tête, même que quand je nettoyais le bureau et que le patron y était, j'avais oublié l'effet qu'il me faisait, et puis j'eus une idée égoïste, d'accepter la demande d'Amir pour oublier le Boss, mais je chassa immédiatement cette idée, Amir ne méritait point celà. Je ne savais plus quoi faire...

La servanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant