La servante

Chapitre 19

Est ce que j'avais pris la bonne décision? En tout cas c'était trop tard de regretter ma décision où d'y repenser. Je passa alors à la chambre pour la nettoyer, je vis la fille qui tenait compagnie au patron allongée sur le lit, elle me regarda d'un air hautain, se leva du lit en emportant la couette pour cacher son corps, et il faut avouer qu'elle était sublime; avec ses cheveux longs blonds parfaitement enduré, sa taille parfaite, et ses tatouages, surtout celui qui marquait son coup, le genre de tatouages qui vous laisse deviner que son propriétaire a du caractère. Elle marchait majestueusement jusqu'à la sortie de la pièce, je voulais lui indiquer l'emplacement de la deuxième salle de bain vu que la première était occupée par le patron, mais elle s'y dirigea directement, elle connaissait déjà le chemin, peut-être que ce n'était pas sa première fois ici, qu'elle et le patron...ça ne me concernais pas.

Le patron sortit de la salle de bain, vêtu d'une serviette seulement, je ne pus le regarder longtemps alors je detourna mon regard. Il m'appella et je répondis sans lui faire face, puis je l'entendis ricaner

Le patron: "C'est qu'elle est timide la petite, je veux que tu viennes me mettre un nouveau bondage"

Moi:" D'accord monsieur mais pourriez vous s'il vous plait vous habiller avant?"

Le patron:" Tu te prends pour qui là. Ne me dis jamais ce que je dois faire, en plus tu doit être habitué à voir un homme, mais c'est vrai que ton mec là est loin de te couper le souffle avec son corps..."

Moi :" Je viens tout de suite monsieur!"

Le patron:" Bien! Et autre chose, je voudrais plus jamais t'entendre appeler Emilio par son prénom, tu es une servante et lui un des maîtres de la maison, c'est compris?"

Moi:" Oui monsieur"

Le patron:" Ah et avant que j'oublie, tu restes ici durant la pause déjeuner peut-être j'aurai besoin d'aide. "

Que lui arrivait il? Je ne pouvais même pas répondre à son dernier ordre. Il le faisait exprès? Mais pourquoi? Je nai rien fait de mal à ce que je sache. Était il au courant de mon retard matinal? Je pense que non vu qu'il était..occupé. Nous nous étions quittés sur de bons termes, alors pourquoi? En plus à cause de lui je ne pouvais pas voir Amir, j'ai envoyé un message a ce dernier qui me répondit sur le champs disant qu'il aurait bien voulu me voir mais que ce n'était pas graveet qu'on avait toute la nuit pour parler.

Je continua mon travail en essayant de ne pas détester le comportement du patron intérieurement, j'essayais de le comparer aux clients exigeants que je servais auparavant, mais je ne pu m'empêcher de penser qu'il ne voulait pas que je vois Amir, il m'avait entendu lui dire qu'on se rejoindra à midi et comme par miracle il voulait que je reste, peut-être était il le genre de personne qui veule que leur bonheur soit meilleur que celui des autres, et n'autorise pas les gens à être heureux...Mais ça paraissait illogique à cause d'une chose, son autre ordre qui n'a rien avoir avec la joie, à ce que je sache la manière dont je devrais appeler Emilio ne concerne que moi et ce dernier, même Katia n'était point dérangée de nôtre proximité, alors pourquoi lui? Peut-être que quelque chose s'est passé durant son voyage, quelque chose qui l'a rendu nerveux, et qu'à cet instant il avait vidé sa nervosité en moi... Tout ce que je sais c'est que je me contenterais de lui répondre 'Oui monsieur", "bien monsieur", ni plus ni moins. Même si je devais avouer que son ton autoritaire lui donnait un air très séduisant. Que devais je faire pour arrêter ces pensées...

Enfin c'était l'heure de partir, après notre conversation le Boss ne m'a pas appelé du tout, même pas pour lui refaire son bandage, la fille qui l'accompagnait s'est installée dans sa chambre, Amir m'attendait près de l'arrêt du bus, je saluames collègues et monta pour saluer Emilio ainsi que pour l'informer du nouvel ordre. La porte de sa porte était entrouverte, je me disais intérieurement " Mais qu'elle surprise se cache cette fois dernière cette porte?". Je m'approcha, posa ma main sur la porte pour la pousser lors que j'entendis cette voix qui me déstabilise.

Le patron:" Sérieusement je ne sais plus ce qui m'a pris, en quoi ça m'intéresse qu'elle soit célibataire ou en couple."

Emilio:" Je t'ai déjà expliqué mille fois pourquoi tu as réagis comme ça alors arrête! En plus je te connais moi? C'est pour ça que j'ai compris dès le début ton comportement. Ça s'appelle de la jalousie. "

Le patron:" Mais merde ça ne peut pas être vrai!!! Vas y essaie juste d'imaginer ce que tu as dis. C'est impossible!!!"

Emilio:" Pourquoi c'est impossible?!? Putain tu m'énerves!! Tu m'as dis qu'elle avait un charme de ouf, que tu la trouvait fine, belle, intelligente, qu'elle était raisonnable, pure, responsable mais qui reste une gamine.."

Le patron:" Oh Oh Oh stop arrête un..."

J'ai  reculé , je voulais entendre la suite, je voulais savoir si c'était de moi qu'ils parlaient, savoir que l'homme que j'admire est un peu intéressée à moi peut être, entendre leur discussion, mais j'avais laissé ma conscience me guider. Je voulais à tout prix savoir de qui ils parlaient, si ce n'étais de moi alors de qui? En souhaitant plein de choses, pleins de belles choses, des choses dont j'ai rêvé, que j'ai souhaité, mais ma conscience avait raison auparavant. Intérieurement mon coeur brûlait de curiosité, ma raison pensait que n'importe ce que je saurai en écouter la suite, rien ne me sera utile; si ils parlaient de moi que pourrais je souhaiter? Qu'il vienne avec une rose a la main me déclarer sa flemme? C'était un rêve stupide qui m'aveuglera. Contrairement aux jeunes filles normales je ne devais pas avoir des troubles sentimentaux, je ne devrais pas me sentir faible vis à vis de quelqu'un, je ne devais pas perdre ma raison et mon équilibre de vie à cause de mon admiration alors que je sais que ça causera ma destruction et voir même celle de ma famille. Soit ils parlaient d'une autre fille, et admettons que j'apprenne quelle fille c'était , je serais encore blessée comme ce matin. Donc à quoi bon servait que j'écoute une chose qui causera mon malheur dans tout les cas. Ce fût très difficile de bouger mes jambes pour reculer, mon corps de battait pour s'éloigner ainsi que pour s'accrocher. Je descendus en essayant de me convaincre que j'ai pris la bonne décision, et que même si peut-être ce n'était pas la bonne j'étais déjà en couple, et il fallait que j'assume.

Je marcha jusqu'à l'arrêt de bus pour trouver Amir tenant un beau bouquet de roses blanches magnifiques, un beau sourire était dessiné sur son visage, il me prit dans ses bras, me souleva, et me fit tourner. Il était heureux, je ne pouvais pas lui parler de mes sentiments, je ne pouvais pas gâcher cette joie d'enfant innocent qu'il avait, j'espérais juste une chose, que ma soirée avec Amir me fera oublié cette journée. J'essayais de ne pas être égoïste et d'écouter le discours de Amir sur sa réaction quand je l'ai appelé, il disait qu'il m'aime encore plus, que j'étais sa perle, qu'il me cherissait, qu'il ferait l'impossible pour me rendre heureuse, qu'il adore le fait que je lui ai accordé une chance, qu'il sait que je ne suis pas amoureuse de lui, mais qu'il qu'il ne me demande rien en retour de l'amour qui me procurera, qu'il était sur de pouvoir gagner mon coeur....une partie de moi espérait que ses dernières phrases puissent être réelle, tout serait tellement simple si j'arrivais à aimer Amir, et une autre partie souhaite le contraire, que quelque chose arrive dans le futur pour me séparer d'Amir, qu'un miracle se produise pour que le Boss... Ce n'était pas juste de penser à ceci alors que mon copain tient ma main dans les siennes, il me demanda de garder notre relation secrète jusqu'à ce qu'on soit capable de faire face à nos familles, en me rassurant qu'il ferait de son mieux pour que cette période ne soit pas longue.

J'admirais Amir, il était très courageux, il a pensé à mon bien pendant des années ce qui lui a coûté beaucoup de peine, il a pris son courage à deux mains et m'a déclaré ses sentiments, il a promis de rester à mes côtés même au cas où je refusais sa demande en sachant que ça le détruirait, il pense sans arrêt depuis que j'ai accepté à comment rendre ma vie meilleur....il est parfait, mais peut-être pas pour moi, pour l'instant puisque je lui ai donné une chance, il va falloir que je contribue à ce que cette relation fonctionne....Mais les choses auraient pu être facile si j'étais aussi brave que lui, si j'avais avoué mes sentiments, je serais peut-être libérée, d'ailleurs je suis sûre que si le patron connaissait mes sentiments, que si je les lui avais annoncé moi même, je me sentirai mieux, certes il ne tolerera pas cela, ou il se moquera de moi mais j'arrêterai de me débattre, de me mentir, je pourrai aussi abandonner, malheureusement je ne pourrai risquer d'être virée pour manque de respect et de professionnalisme pour quelques mots qui me tournent dans la tête. Mais cela me donna une idée, si je n'arriverais pas à oublier ces sentiments et bien je les lui declarerais un jour!