La servante

Chapitre 31

La semaine s'acheva assez rapidement, et malheureusement je ne revis plus Fares depuis le jour où il était sensé rentrer tôt. D'après Katia il rentrait très tard le soir et quitta la maison avant mon arrivée et que c'est une période difficile pour lui, que je devait être compréhensive , elle essayait de me rassurer, je savais très bien que son travail allait être difficile après le dernier accident...mais ne pouvait il pas répondre a mes appels et mes messages? N'avait-il pas une minute a épargner pour montrer un signe de vie? Ou ne voulait-il plus me voir? Le seul signe d vie était ses vêtements que je devais ranger dans son dressing après son départ et le parfum qui régnait dans sa chambre.

Sarah était devenue mon amie. Malgré le fait qu'elle ne digérait pas encore la mort de son père.... Qui le pourrait ? Elle se posait plusieurs questions... Elle s'attachait de plus en plus a son nounours, et me demandait des nouvelles de Fares. Comme elle recevait toujours des cadeaux, elle imaginait le patron comme son ange gardien, qui veille sur elle même si elle ne le voyait pas.

Durant cette semaine nous avons célébrer l'anniversaire d'Elen, elle était émue par le cadeau de Zack, toute sa colère avait disparu le moment où elle a compris son absence et ses efforts...ils avaient une relation solide, un coup de foudre, un amour difficile a rompre même s'il n'étaient qu'un nouveau couple, c'était clair que leur relation durera.

Aujourd'hui était un samedi, j'allais passer la journée avec Amir puisqu'il avait demandé de me voir le week-end. Étant en charge du quatrième étage, je n'avais pas beaucoup de corvées, et comme le boss était absent j'avais encore moins de travail. Katia m'avait facilement laissé la journée, surtout en pensant que ça me ferait du bien vu que je me sentais de plus en plus mal. Mais c'était un jour important pour moi...aujourd'hui Amir allait connaitre la vérité. Je préfère le blesser par la vérité que de lui faire vivre un mensonge. J'assumerai.

On se retrouva en bas du bâtiment pour ensuite aller prendre un petit déjeuner ensemble, j'avais décidé de garder le discours a la fin. Il semblait heureux avec moi, mais il me contemplait beaucoup plus que d'habitude, je pense qu'il se doutait de quelque chose, Amir a toujours été intelligent. Après s'être balader et manger et rigoler et avoir suivi la tradition qu'on avait depuis plusieurs années de jouer au parc comme des gamins, et vers la fin de la journée avoir parlé de ses études, de ses amis, de sa soeur...qui d'ailleurs est devenue très louche d'après lui, de ses parents, de nos souvenirs...mais e ne pouvais plus attendre plus longtemps.

Amir:"...et puis tu te rappelles aussi la fois où ta mère t'a laissé toi mais pas Ali passer la nuit chez nous..."

Moi:" Eh..Amir...il va Fallot qu'on parle de quelques choses. Il y a un sujet que je voulais aborder...depuis un bon moment maintenant mais..."

Il me regarda quelques secondes, tourna son visage pour fixer avidement un point éloigné et avec un soutire triste il dit

Amir:" Tu sais ma Shéra ? Je t'ai vu grandir ! Je t'ai connu depuis que tu étais toute petite... Et je saurai toujours distinguer entre tes vérités et tes mensonges. "

Les yeux écarquillés je le regardais sans trouver quoi dire, je me sentais prise au piège, honteuse, que voulais fuite et ne pas entendre la suite...

Amir:" Je voulais.. Non je veux que tu m'aimes. Mais je vois dans tes yeux que ce n'est pas le cas, que ça ne sera prochainement pas le cas. Je te regarde et j'espère trouver le regard d'une amoureuse, d'une fille qui tient a moi et qui me désire.... Mais je ne trouve que le regard d'une petite soeur à laquelle ma compagnie plait beaucoup et qui a peur de me blesser, qui reste au petit soin pour ne pas me briser, qui garde sa parole d'essayer de m'aimer mais qui sait pertinemment que c'est une peine perdue. Je t'aime. Je ne sais pas quoi te dire de plus. Je te veux. E veux que tu sois la mienne. Je veux partager ma vie avec toi. Pas comme étant ma soeur...je veux te toucher t'enlasser te sentir frissonner a mon contact, me voir dans tes yeux... Je ne te retiendrais jamais contre ton gré. Mais sache que je serais toujours là pour toi, que je te soutiendrai, que j t'aimerai, que j'attendrai, et surtout que je suis beaucoup plus convenable pour toi que quiconque, que parfois lamour n'est pas une pulsion de sentiments, mais un apprentissage dans les épreuves de la vie."

Il avait compris que mon coeur appartenait a quelqu'un d'autre, voir même deviné qui s'était. En pensant a Fares qui me délaissait, a Amir qui avait raison, mais que e ne voulais pas blesser encore plus, je ne savais plus quoi dire à part

Moi:" Laissons tout au temps. Si on est destiné a rester des amis ainsi-soit-il, et si ce n'est pas le cas rien n'empêchera la destiné de se réaliser. Mais pour le moment...cessons les espérances. "

Il acquisa en un hochement de tête, et nous nous dirigeâmes vers nos demeures...les pas lents, le trajet silencieux, les coeurs lourds.