La servante

Chapitre 28

Moi:" Je suis désolée..."

Fares:" Non! Non! Non! Tu n'as pas le droit de dire ça! Pas après tout ce que je t'ai dit! Je.."

Moi:" Mais non je suis désolée pour la mort de ton père, la disparition de ta mère, ton enfance perdue...pas pour le fait que tu m'est raconté tout cela."

Après avoir compris qu'il ne voulait pour l'instant que m'écouter, je décida de laisser mes pensées prendre le contrôle et que j'allais les lâcher librement. Je ne voulais pas le laisser mais je ne voulais pas regretter une parole mal déplacé que je risquerais de dire si je freinais mes idées. Alors que la sincérité ne peut jamais être regretté...mais je devais tout de même me rappeler que je voulais rester avec lui. Et que ce n'est pas la fin du monde s'il est fautif. ..voir même très fautif.

Moi:" Je...Je ne voudrais pas te tromper, encore moins te montrer une image qui ne me reflète pas. Ce que tu fais est mal. Très mal. Une personne aillant toute ta richesse pouvait facilement profiter du poste de son père et investir dans plusieurs projets ou même créer son entreprise et continuer sa vie. Néanmoins ce n'est pas aussi entièrement de ta faute que tu aies une vie pareille, car au pire moment de ta vie, la personne qui t'est pris sous son aile n'était pas une personne modèle. J'admire aussi le fait que tu veuille mettre tout au clair car crois moi je suis toujours confuse. Je suis... heureuse de t'avoir près de moi, et que mon rêve que je n'est cessé d'oublier se soit réaliser, qu'un homme comme toi puisse avoir ne serait ce qu'une petite affection pour une fille aussi banale et normale que je le suis, et que tu veuilles suivre ce sentiment et lui donner une chance me comble de bonheur. Et triste, malgré tout je suis triste, un homme vient de mourir juste par accident  et dieu seul sait combien d'hommes ont mourut par faute ou pour une raison sous les mains de Jo. Je suis une personne qui a toujours cru que seule dieu avait le doit de décider des vies des gens...c'est horrible...Et cette fille.....Je veux bien rester à vos côtés, je peux garder mon silence et prier mais je ne vais pas vous  mentir; peut-être que Bianca pouvait supporter ces faits là mais je ne pourrait pas le faire, pas pour longtemps. Je te demanderais toujours pitié pour ces gens que tu condamnes, je te dirais un jour où l'autre que ce n'est pas bien...Et je suis certaine que je serais déchirée si tu n'arrête pas ou au moins réduisez le taux de blessés de morts de mal que tu causes...mais je ne te quitterai pas tant que vous ne le décidez pas"

J'avais prononcer chaque mot de mon récit les yeux rivés sur la nappe qui decorait nôtretable jusqu'a m'en rappeler les détails, ne sachant pas à quelle réaction m'attendre. J'entendis le bruit de la chaise qui bougeait et pouvait apercevoir sa silhouette se mettre debout...il allait partir..Je l'ai blessé...Je l'ai peut-être déçu...je n'étais pas à la hauteur...je ne m'étais pas montrer compréhensive.
Il marcha quelques pas jusqu'à ce qu'il se retrouve derrière ma chaise. Et d'un coup j'ai ressenti son souffle chaud frôler ma peau avant que ses bras s'en prennent à mes épaules et me serrent fortement.

Fares:" Merci...je ne te demanderai rien de plus que tu as dis...c'est juste parfait"

Après quelques minutes de silence en cette position il reprit sa place. Aucun de nous ne parler. On se contemplait profondément. Et c'était suffisant pour comprendre qu'il ne s'attendait vraiment pas à autre chose de moi, j'y étais plus qu' heureuse vu que je n'aurais jamais pu jouer la comédie. Certes être patiente vis à vis d'un sujet comme sa manière de vivre était difficile mais c'était un bon début, je l'aimais, et quand on aime on fait des sacrifices. Il n'avait pas la même intensité de sentiments que moi mais lui aussi ne demandait que la sincérité. Il était blessé et dieu seul sait combien ça lui a pris de temps pour s'en remettre au cas où cela est fait. Et qu'il puisse me donner à moi la chance de différer des femmes d'une nuit est très importante à mes yeux. Après une heure en cette position il appela le serveur qui nous servit sur le champs un bon plat d'émincé de poulet avec un gratin qui s'avérait être mon plat préféré... Et c'était inutil de poser la question car Fares me souriait comme s'il l'avait  bien deviné.

Ce fût  un repas de couple très charmant,  mais au bout d'un moment je m'étais sentie mal après avoir reçu un message de Amir disant simplement:" Tu me manques mon amour". Et puisque je ne voulais rien cacher à Fares je lui raconta la vérité sur notre relation, une discussion qui deriva vers la famille et je me trouva comme une idiote entrain de lui raconter mon enfance et la raison pour laquelle mon père était loin...au bout d'une demi heure de monologue sans arrêt je me suis rendue compte qu'il le regardait avec amusement telle une série comique ce qui me gêna. Il m'expliqua alors qu'il n'appréciait pas ma relation avec Amir mais qu'il ne pouvait pas me juger, et que je devrais être la seule à prendre une décision sur quand et comment j'allais tout expliquer à Amir mais en attendant il serait à mes côtés.

La soirée qui était prévu fût annulé alors Fares décida qu'on allait passer une après midi romantique comme n'importe quel couple. Mais je préféra lui proposer autre chose: qu'on aille voir la petite fille, ou la petite orpheline.