Chapitre 25

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Aujourd'hui allait être un grand jour. Un sourire se dessina sur mes lèvres dès mon réveil, malgré le peu d'heure que je réussis à dormir la nuit précédente la fatigue n'apparaissait pas sur mon visage. Aujourd'hui j'allais enfin découvrir une nouvelle partie du Boss, certes j'avais peur mais j'evitais de penser à cette sensation. Après tout même s'il est connu pour sa monstruosité j'étais certaine que ce n'était que des rumeurs exagérés à chaque fois qu'ils étaient racontées. Après un bon bain accompagnée de mes pensées, je pris le soin pour une fois de plus cette année de me montrer présentable, ceci dit je porta une tenue parmi celles que je gardait pour l'arrivée de mon père, une chemise vert - d'eau sans manche avec un pantalon et des ballerines blanches, les cheveux détachés qui tombaient en cascade jusqu'au bas du dos avec leur forme légèrement endulés, et un trait d'eye liner fin avec un peu de mascara. Ma mère avait annoncé hier que Ali n'irait plus en cours puisque c'était presque la fin de l'année et que peu d'élèves seulement venaient alors je ne le réveilla pas et leur laissa leur petit déjeuner au frigo. Je descendis en bas du bâtiment et attendis Amir, au bout de quelques minutes je reçus un message disant qu'il ne venait pas car Allia s'était réveillée tôt et semblait vouloir sortir de bonne heure, et comme il voulait l'espionner il ne pourrait me ramener.

Je pris donc le bus tout en reprenant mes idées et mes suppositions, en arrivant à la demeure je rencontra en premier Elen qui sombrait toujours dans sa tristesse, cela me fit un peu rire, elle sera tellement heureuse quand elle verra ce que Zack lui préparait. Ensuite je rencontra Katia elle était en train de gronder une des filles à cause d'un certain livre qu'elle n'avait pas retrouvé, dès qu'elle me vit son regard s'adoucit, elle me fit un geste de la suivre tandis que la fille me lançait un regard de remerciement pour lui avoir épargné ce discours qui ne semblait pas s'achever bientôt. Je suivais alors Katia à une chambre du 2 ème étage, elle prit le soin de fermer le porte à mon entrée, je le regarda sans prêter attention à quoi que ce soit dans la chambre, elle se retourna pour se trouver en face de moi avec un magnifique sourire. Elle marcha les quelques pas qui nous séparaient et mis ses mains sur mes épaules, puis me regarda fièrement

Katia:" Je le savais! Je savais que ça allait se passer comme cela! Je suis très contente pour toi ma fille! Vraiment! Mais il faut que je te dises quelques choses rapidement avant que tu t'en aille avec Fares. S'il te plaît, je te conjure par tout ce que tu as de plus cher de garder ton sang froid, et si tu n'y arrives pas essaie de rester calme. Je sais que tu ne comprendra pas à quoi sert mon conseil maintenant mais j'aurais bien voulu qu'on me le dise le jour où j'ai raccompagné Fares à son travail. Souviens toi bien. Maintenant il faut que tu ailles le rejoindre."

Elle déplaça sa main à mon dos pour accompagner mes pas jusqu'à la porte, et avant que je quitte la pièce elle lança une dernière réplique

Katia :" Encore une chose! Attends les explications, n'essaie ni comprendre ni de juger avant d'écouter ce que Fares aura à te dire àla fin de la journée"

Pendant que les jambes me guidaient dans les escaliers, mon coeur était un peu crispé, à present j'étais certaine que ce que je verrais serait loin d'être seulement une nouvelle partie du patron, que je n'allais pas m'amuser et être contente car je me rapprocherais du patron, que je verrais des choses que je pourrais mal interprété, des choses qui me deplairaient. Arrivant au bureau du patron dont la porte était fermé, et bizarrement toute la joie que je ressentais avait disparu, ma main refusais de frapper tellement j'hésitais entre rester et m'en aller, je ne voulais pas franchir une étape où il n'y avait pas de retour en arrière. Avant de me décider la porte s'ouvrit pour afficher le Boss, vêtu d'un costard noir qui flattait son corps, sa barbe de quelques jours qui le rendait attirant, ses beaux yeux, et bien sur son sourire parfait qu'il afficha quand il me vit. J'étais restée plantéeà le contempler peu de secondes avant de reculer un peu par gène.

Le patron:" Je vois que tu es déjà prête. Allons y!"

Je le suivis en touchant mes joues espérant que leur chaleur se baissent, on descendit en silence, durant notre passage on croisa Elen qui fit les gros yeux de stupéfaction ainsi que Omar qui me fit signe de regarder mon téléphone plus tard. En franchissant la porte je fus surprise par une belle voiture, noire et très classe. Malheureusement je ne connaissais les noms que de peu de voiture, mais une chose était sûre, cette voiture est une merveille! Un homme descendit de celle ci, ajusta ses vêtements, avança vers le patron et lui livra les clés. Ce dernier se dirigea vers le côté conducteur et me regarda en me montrant le côté passager du doigt, en ouvrantla portière pour m'asseoir, je ne pu m'empêcher de relâcher un sourire en pensant que je suis avec Fares dans sa voiture alors que quelques jours auparavant j'espérais juste qu'il m'adresse un regard.

Étrangement le trajet se fit silencieusement, Fares avait de plus en plus le regard sombre, il paraissait un peu différent au fur et à mesure qu'on s'éloignait, sans mentionner qu'il ne jeta ne serait ce qu'un bref regard à mon côté, il ne me regarda pas, ne me parla pas, mais il semblait pensif; la description parfaite de son état était celle d'un homme qui voulait aller se venger, il était calme mais en colère, et moi je ne faisais que le regarder. Après une heure de route on arriva à une zone qui me parut proche de Paris, où ne régnait que les grandes maisons et villas très éloignés les unes des autres, la majorité de celles-ciétaient désertes. Le patron s'arrêta devant une villa dont la porte et les murs étaient hauts de façon à ce que la maison demeure inaperçue, avec une trentaine d'hommes qui l'entourait. Il s'arrêta, se retourna vers moi et dit strictement:

Le patron:" Bon, cet endroit est très différent de ma maison, j'oserais même dire complètement différent, et c'est un grand risque que je prends en t'emmenant ici, alors j'espère sincèrement que tu sois capable de garder tout ce que tu verra pour toi même parce que sinon je t'assure que tu ne voudrais même pas savoir les conséquences de dire quoi que ce soit. Tu dois rester à mes côtés. Ne refuse aucun de mes ordres. Ne parle à personne. Tu ne pourra pas me sourire ou de me faire rire, car ici peu de gens ont le privilège de me regarder longuement. Je veillerai à ce qu'on sorte tôt pour qu'on puisse parler avant de parler. Suis je clair?"

Un petit oui sortit de ma bouche en difficulté à cause du ton dont m'avait parlé le patron. Il était sévère et très stricte. Sa voix c'était même aggravé. La porte principale s'ouvrit pour laisser apparaître une belle villa blanche à milieu d'un espace plein de verdure décoré par quelques arbres éparpillés un peu près partout dans cet espace, et une petite cabane qu'on apercevait de loin. La seule chose qui gachait la vue était le nombre infini de garde et d'homme présent dans cet espace, ils étaient différent de ceux de l'extérieur, ceux là ne portaient pas des costume, mais des vêtements normaux. Tout ce qu'ils faisaient étaient de fixer un point précis, comme si chacun d'entre eux étaient chargés de surveiller un petit côté. Les fenêtres de cette belle maison étaient toutes fermée. Puis soudain un cri atroce se fit entendre de l'intérieur, quelqu'un qui criait pitié, je me retourna rapidement vers le patron puis vers les gardes pour remarquer que je suis la seule personne qui réagit, les autres restent calmes comme si ce n'était qu'un miaulement de chat dont il ne fallait pas s'inquiéter. Mon coeur se serra et ses battement alors qu'on descendait de la voiture en se dirigeant vers la porte d'entrée. Le cri se fit entendre encore une fois et je me sentais de plus en plus mal, j'avais de la peine pour cette personne qui criait, je voulais rentrer chez moi tellement j'avais peur de ce que cachait cette belle maison.

La servanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant