Chapitre 29

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Après avoir passé quelques coups de fil dans une langue que je compris être l'italien, il déposa son téléphone, pris ma main, puis me demanda une dernière fois si j'étais vraiment sûre de vouloir rencontrer Sarah, j'acquisa en un hochement de tête et nous avions enfin quitté cet endroit qui me marquera.

Le trajet se fit silencieusement sans mentionner que j'avais une expression perdue entre l'embarras et la timidité et la peur de ce que je voulais faire, chose qui semblait amuser Fares.

Le but de cet idée était avant tout libérer ma conscience du fardeau qu'elle portait. J'avais vu un homme mourir et je n'ai pas bougé, au moins Jo a été comme celà depuis son enfance, mais ma mère m'a appris à empêcher que quelqu'un se blesse quitte à se blesser à sa place, la moindre chose que je pouvais faire c'est d'éviter que cette fille reçoive cet idée d'une manière indifférente ou blessante sachant que la nouvelle l'est déjà. Et en autre part pour Fares, je voulais lui montrer que je le supporte, que malgré le fait que je m'oppose à son travail celà ne voulait pas dire qu'il ne m'est pas important, même si je devais m'incruster dans sa vie de boss je voulais le faire d'une manière bénéfique.

En s'approchant à une cité qui laissait ma demeure paraître tel un endroit luxueux. Une petite cité dont les tours semblaient sales, sombres malgré la lumière du jour. Plusieurs personnes étaient assises sur des bancs ou tenant des murs mais tous avaient un regard vide ou tenebreux; ceux qui ne paraissaient pas dangereux semblaient soumis. Le meilleur mot qui m'était venu àl'esprit était la misère...Et quand j'imaginais que la pauvre orpheline vivait ici...
Je suivais Fares d'un pas silencieux alors qu'il marchait vers le tas de personnes regroupé, il les salua pendant que j'evitais au maximum de croiser leur regards

On descendit alors avec elle...une petite fille très fragile essoufflée par ses cris et ses pleurs...elle s'est presque évanouie laissant ses joues mouillé pleurant son père et étouffant ses sanglots en disant qu'elle avait prévenue son père qu'elle n'aimait pas son travail...qu'elle  ne voulait pas qu'il y aille...malgré ses 9 ans elle savait parfaitement le genre de métier que pratiquait son père, elle savait aussi qu'il ne voulait que lui offrir une belle vie normale et surtout sans danger. Mais elle ne demandait que sa présence a côté d'elle, après avoir perdu sa mère à un très jeune âge et avoir changer d'habitation très fréquemment a cause des exigences du travail de son père elle n'eut que lui comme famille et ami. Il était son monde. Et il ne l'ai plus...
Elle s'est endormie dans mes bras alors que Fares portait le peu de jouets qui lui apparut très précieux au yeux de Sarah...

Notre retour fut vers 21h vu que Fares a insisté à ce qu'on lui prenne des habits, des bonbons, des jouets, des histoires, des jeux,.. bref toute sorte de distractions. Il se voyait en elle. Une petite enfant perdue. Et sans parler ce fut compréhensible qu'il voulait faire de son mieux pour lui éviter son sort ou n'importe quel sort malheureux..Et à vrai dire cela était la moindre des choses qu'il pouvait faire après avoir partiellement été cause de la mort de son père...Il y avait une lueur dans ses yeux qui montrait que même un monstre peut se sentir faible devant son destin...peut se sentir humain..

Cela me semblait comme la plus longue journée que j'ai eu...pleine d'émotions...mais que je ne regrettais pas, au contraire, même si cela était un pas que j'ai avancé et que je ne pourrais jamais reculer car ce n'était pas un jeu d'enfant

"Je pense que je vais prendre soin d'elle... c'est une petite fille...elle est encore innocente...je pense qu'à l'âge de 9 ans on peut toujours avoir de nouveaux souvenirs. Pas vrai?"

Je restais bouche bée devant sa réplique qu'il prononça le regard plongé dans le mien, assis dans son bureau mais semblant ne pas appartenir à cet endroit, il était un peu confus et...j'ai aimé celà. Je n'appréciais pas le fait qu'il soit un peu perdu mais le fait qu'il aïe besoin de moi, que je sois utile à ses yeux... je marcha envers lui, pris sa main, et au moment où où parler il me tira vers lui, je me retrouvais alors assise sur ses genoux...

Fares:" Tu sais ma petite Shéra? Je n'avais pas du tout planifier que cette journée se passe comme celà..mais j'ai adoré le fait qu' tu sois à mes côtés...et j'avais raison à penser que tu étais la personne la plus pure que j'ai jamais rencontré"

Moi:" Et toi aussi...je sais que tu vas dire l'inverse mais moi je le sais. Toi aussi,tu as un bon cœur"

À la fin de ma phrase ses mains s'étaient positionnées au creu de mon dos, il me tira doucement vers lui comme si j'étais faite en glasse et que j'allais à n'importe quel moment craquer. Mon coeur battait fortement que ça me faisait mal. Mais j'étais heureuse.

J'avais passé cette nuit là avec Fares a parler jusqu'au matin. On a parlé du fait que Sarah residra dorénavant chez lui, qu'il allait la mettre sous la surveillance de Katia qui saura très bien d'après lui s'occuper d'elle, qu'il se voyait beaucoup en elle, et qu'il apprécie le fait que je ne l'avais pas laissé tomber, de mon père et nos souvenirs, d'Amir, des sottises d'enfance, de films et livres, de Bianca, de Katia et Grey....de tout et de rien. À un certain moment il aborde le sujet de "nous"; disant que je ne devais en aucun cas changer quoi que se soit; que la base d'une relation durable ce qu'il espérait avoir est avant tout d'accepter les défauts comme les qualités de l'autre. Mais bizarrement, la seule idée qui m'est traversé la tête fut celle de ses relations nocturnes...

La servanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant