Chapitre 23

4.7K 383 6
                                    

Il était là...j'espérais je souhaitais je priais qu'il ne soit venu que durant la dernière phrase que j'ai prononcé, il me fixa, et moi aussi, mes joues étaient rouges de honte. Il m'a peut être entendu! Il a entendu ma confession! Il sait tout! Je ne voulais pas cela! Je ne voulais pas que ça se passe comme ça! Je me retourna vers Emilio qui nous regarda tout les deux, il ne semblait pas du tout choqué par la présence du patron...Et là je compris ce qui s'est passé....Emilio l'avait fait exprès! Il voulait que je parle, il voulait que j'avoue mes sentiments à l'écoute du patron. Peut-être que ce qu'à dis Emilio a propos des sentiments du Boss était faux, qu'il voulait juste me pousser à parler....et il a réussi. Je me sentais embarrassée , honteuse, ridiculisée. Mais ce n'était pas le bon moment pour réfléchir, il fallait que je fasse quelque chose. J'ai pris mon courage à deux mains; je jeta un regard noir à Emilio puis me retourna vers le patron et répondis

Moi:" Ce que je ferais c'est que je quitterai ce travail, d'ailleurs c'est ce que je ferais maintenant."

Je savais déjà que je ne pourrais plus les regarder dans les yeux. C'était fini, je...je me suis sentie stupide, ils m'ont plus que ridiculisé, l'un d'eux me regarder comme si j'étais un show, et l'autre savait que j'avais besoin de parler et a abusé de ma confiance. Je me leva du fauteuil, pris la direction de la porte en essayant de ne pas trébucher tellement je tremblais, me retourna une dernière fois et dis

Moi:" Je te déteste Emilio, j'espère que le show vous a plu, je vous pris de m'excuser car je dois aller chercher un autre job. Et merci pour ça, c'est la fois où je me suis le plus sentie stupide de toute ma vie. Et monsieur, vous vouliez que je vous appelle par votre prénom, très bien. Adieu Emilio,...Adieu Fares."

Ils avaient tout les deux des visages choqués un peu regrettant pleins d'incompréhension  ..Mais je m'en foutais. Je sortis de la pièce et dévala les escaliers en toute vitesse. Je me retenais de pleurer, j'étais minable, je voulais voir Amir et tout lui raconter, je voulais que quelqu'un me console, me supporte, m'encourage, j'étais au premier étage lorsque je sentis un bras agripper mon épaule, je me retourna et à ma plus grande surprise c'était le patron, il avait un regard vide, je le regarda une seconde avant d'essayer de me debater de sa main qu'il renforçait...

Le patron:" Non mais arrête bon sang de bouger tu n'iras nul part!! Mais arrête!! Écoute moi!! Je ne comprends pas ta réaction normalement quand une personne sait qu'elle...non mais tu vas arrêter! Tu sais quoi? Ça ne marchera pas comme ça"

Il attrapa mon bras et me tira vers lui tout en se dirigeant vers une chambre, il y entra et me fit entrer tout en se mettant devant la porte.

Le patron:" Je ne comprends pas. Je suis aussi confus que toi! Je n'ai jamais de toute ma vie sentie un truc pareille! Sans vouloir t'offenser; j'ai vu les filles les plus charmantes sur terre, sorti avec les plus belles, couché avec les plus sexy...Mais jamais une fille ordinaire ne m'a fait de l'effet. Et regarde maintenant je fais mon discours de fillette. Pourquoi tu as fuis la chambre??"

Moi:" Tu veux vraiment savoir pourquoi? Sérieusement? Qui vous a dis à toi et Emilio que je voulais que tu entendes cette discussion? Tu n'as pas le droit de connaître une chose qui me concerne moi! En tout cas ça ne sert plus à rien d'en parler puisque ma décision est prise.."

Le patron:" Ah ouais? Parce que tu penses que tu es la seule qui se sent mal à l'aise? Et moi donc? Dans tout les cas tu reste travailler ici! Je ne te permettrai pas de travailler ailleurs! D'ailleurs c'est égoïste de ta part! Tu sais maintenant ce que je ressens mais non mademoiselle préfère se barrer! Ce n'est pas toi qui m'a dis de tout essayer? De faire de mon mieux pour obtenir la chose que j'ai laissé échapper? Et quand je suis ton conseil tu me lâches?"

Ses phrases m'avaient  donné un coup en plein coeur...Je n'avais donné ce conseil qu'à une seule personne...X...C'était lui. Mon patron était X. Fares était X. Les problèmes que j'ai raconté c'est à lui que je les ai dis...J'étais choquée.Je ne savais plus quoi répondre. J'attendais que quelque chose arrive ou que je me réveille mais non...

Le patron:" Je sais, je sais ce que tu vas te dire; cet homme a abusé de ma confiance, a détruit ma vie, c'est infiltré en ma vie privée, s'est permis de me ridiculiser, se moque de moi mais crois moi c'est faux....Je t'avais dis dès notre première discussion que je ne pourrais te parler en réalité, c'était parce que tu aurais sûrement refusé qu'on aille une discussion normale et laisser tomber ne serait ce que pour un moment les statuts sociaux, je voulais gagner ta confiance et la mériter alors je t'ai raconté ma vie, certes pas avec les prénoms mais je te l'ai raconté, je voulais savoir tout à propos de toi car tu m'intéresse énormément. Je me suis dis que si j'essayais de t'avoir je n'aurais rien à perdre. Par contre je risquais de perdre une chose importante si te laisse tomber. J'ai cherché plein d'information sur toi et à chaque nouvelle que je recevais je tombais de plus en plus pour toi. De toute ma vie je n'ai jamais dis " je n'ai rien à perdre en lui parlant alors je vais le faire même si ça me fera passer pour un mec fragile et sensible" à propos d'une fille! Jamais! Je ne sais plus ce qu'il faut que je te dise de plus mais tu te trompes énormément si tu pars parce que tu penses que je mens . Je peux être un homme mal..Mais jamais un menteur! Et au lieu de t'intéresser aux gaffes, intéresse toi au fait que Emilio t'a dis que tu me plaisais beaucoup, et que c'est vrai!"

J'étais paralysée, apparemment je n'étais pas la seule pensive  qui souffrait et imaginer des scénarios...le patron aussi. Il était là! Devant moi! À dire que je lui plaisais. Je ne savais pas comment réagir, devrais je être heureuse, ou blessée? En voyant ma stupéfaction il reparla

Le patron:" Bon je suppose que tu dois réfléchir puisque c'est une situation assez complexe, et moi aussi mais s'il te plaît reste, reste ici Shérazade!"

J'hocha la tête en guise de réponse positive, le boss me sourit, ouvrit la porte et s'écarta pour me laisser passer. Et avant de partir il dit:

Le patron:" Ça fait longtemps qu'on me regarde justecomme étant un monstre...un tueur...un vrai Boss. Ça fait du bien d'être normal de temps en temps. J'espère qu'au jour où tu verra mon autre côté tu ne changera pas ton regard."

Je lui souris à mon tour tout en pensant à se que je pourrai risquer en aimant un vrai chef de gang...Mais j'étais très heureuse, pour un instant j'ai pensé que cet emploi aide beaucoup ma famille, et maintenant en sachant que je n'étais pas une servante dans sa demeure! J'étais spéciale! Quoi de mieux que d'être voulue par son bien aimé... mais il fallait que je réfléchisse plus à cette situation, j'étais contente et troublée

La servanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant