La soirée avait été agréable, j'avais donc décidé de retourner en cour le lendemain. Je m'étais couchée avec un sentiment de satisfaction, mais à peine de retour dans mon lit, seule dans le noir, tout était remonté. J'avais pleuré jusqu'à m'endormir d'épuisement ; j'étais chamboulée, déstabilisée.
Je me réveillai à 7 heures le mercredi matin. Ma décision était prise : j'allais tout de même retourner au lycée. Je me levai et descendis à la cuisine. Ma mère m'y attendait, elle posa devant moi une tasse de thé brûlante et un bol de céréales.
-Tu as bien dormi mon cœur ? Voulut-elle savoir.
Je haussai les épaules.
-En tout cas c'était très sympa hier soir ! A refaire n'est-ce pas ? Continua-t-telle.
Je souris du mieux de possible et disant :
-C'est sur.
Son visage s'illumina un peu. Je voyais bien que ça la rendait triste de me voir comme ça et qu'elle faisait tout pour me remonter le moral bien qu'elle ait compris que ça ne changerait pas grand chose.
Elle partit se changer dans sa chambre, j'en profitai donc pour remettre mon petit déjeuné, dans sa boîte ; je n'avais pas faim. Je bus deux tasse et montai à l'étage pour me préparer.
A nouveau, je mis des faux cils pour ne pas perdre de temps et pour éviter les coulures de mascara en cas larmes. Je crêpai mes cheveux et me les attachai en queue-de-cheval. Après m'être maquillée le teint, je partis me changer. Je mis une veste rayée et un jean boyfriend bleu clair. J'enfilai une paire de bottines à haute semelle compensée avant de retourner en bas. Je balançai mon sac sur mon épaule et allai dire au revoir à ma mère avant de sortir.
Ce matin là, je n'écoutai pas de musique, de peur de me faire pleurer ; le trajet me parut donc plus long que jamais, ennuyeux et morbide. Ma vie allait-elle vraiment devenir comme ça ?
Je m'appuyai contre le mur, à l'entrée du lycée, attendant David. Il n'arrivait pas, je regardais nerveusement ma montre toutes les trente secondes en me disant : « Il va arriver, il a juste un peu de retard... ».
Il n'est jamais venu et je fus forcée de m'en aller sans l'avoir vu. Je compris à ce moment là que mon retour était prématuré, c'était une mauvaise idée.
J'entrai en classe d'anglais, la tête basse, la mine abattue. La prof me regarda sans rien dire, sans me saluer ni me faire de remarque, non rien. Je m'assis à côté d'Allegra qui m'observait avec compassion et admiration.
-Cela fait plaisir de te voir ! Murmura mon amie en me touchant le bras.
Je ne répondis rien, commençant à gribouiller sur mon bloque-note des parole de chansons et des citations de Bowie. Je n'écoutais pas, j'étais dans mon monde tendis que je sentais mes yeux s'emplir de larmes. La période passa comme ça. Ally ne parla à personne d'autre, elle me fixait en se demandant sûrement ce qu'il se passait dans ma tête. Elle avait beau être ma meilleure amie, tout savoir de moi, ce que je ressentait elle ne pouvait pas le comprendre.
La matinée me sembla longue, triste et fade. Les heures passaient, se ressemblaient... En général personne ne me faisait de remarques, excepté le professeur de math. Quel connard celui là, je ne pouvais pas le voir en peinture et sa remarque n'arrangea pas les chose sur son compte.
Après avoir fini les coures, Allegra m'agrippa par le bras en m'accompagna dehors.
-Tu es courageuse ! Chuchota-t-elle, à ta place je serais pas venue.
-J'aurais pas du ! Approuvai-je, ça m'apprendra à vouloir me montrer forte. Mon cul ça fait deux jours qu je pleure comme une gamine.
Elle resserra son étreinte, visiblement touchée, ne sachant pas trop quoi faire d'autre.
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Starman Forever
FanfictionStella Renée Eileen Bicher est une adolescente de 15 ans pas comme les autres. En effet, avec son style particulier et ses références datant des années 60 et 70, elle vit cependant une jeunesse heureuse, entourée de ses amis qui présentent, eux auss...