Chapitre 20

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Sur le coup, on pouvait dire qu'elle était encore plus insouciante que nous, mais je n'osai rien lui dire de peur de la braquer.

-Je suis content que tu sois si certaine de toi ! Commença David, cependant je pense que tu devrais en parler à Oliver.

-Ça va de soi ! S'exclama Allegra, dites, vous accepteriez de m'accompagner chez lui ?

-Je ne sais pas ! Hésitai-je, c'est un moment qui vous appartiens, on voudrait pas être de trop.

-S'il vous plaît ! Insista ma meilleure amie, vous m'accompagner juste, rien d'autre.

Je lançai un regard à David pour lui dire de choisir. Il soupira brièvement avant de trancher :

-On peut rien te refuser à toi, c'est d'accord.

Elle sautilla avec énergie en nous prenant dans ses bars.

-Merci, merci, merci ! Vous êtes les meilleurs !

Je passai ma main dans son dos en lui promettant :

-Tout se passera bien, tu verras.

-J'en doute pas une seconde ! Murmura-t-elle.

Elle s'éloigna un peu et nous regarda l'un après l'autre.

-Bon, on va peut être aller se préparer ! Nous pressa-t-elle.

-Déjà ? M'étonnai-je, on viens à peine de se lever...

-Le plus tôt sera le mieux ! Ajouta Ally en me tirant de force à l'étage.

J'avais particulièrement mal dormi cette nuit et je ne voulais donc pas passer trop de temps à me maquillé. Je me contentai d'un coup de mascara, d'un peu correcteur et d'une touche rouge à lèvre. Je ne pris même pas la peine de faire mon habituelle coiffure à la Amy Winehouse, laissant mes cheveux au naturel pour la première fois de puis long bout de temps. Me considérant comme prête, je me pris le chemin de ma chambre, laissant Allegra seule dans la salle de bain. J'allai entrer quand je me rendis compte que David, qui était dedans, était au téléphone. La curiosité fut trop grande et je me mis à écouter :

-Comment ça vous ne m'avez pas vu du week-end ? Je suis venu à la conférence et s'était pas franchement ce que je rêvais de faire... Pardon, je déséquilibre la famille ? Rappelle-moi juste qui sont les plus absents... A la bonne heure, je t'embrasse quand même maman.

Il raccrocha. J'entendis le son du matelas qui s'abaissait quand quelqu'un s'assaillait dessus.

-Fait chier ! Marmonna-t-il entre ses dents, tu peux entrer Stella.

J'entrouvris la porte et vins me placer à côté de lui.

-Ta mère ? Conclus-je.

-Elle est devenue insupportable ! Grinça-t-il, elle n'a jamais autant été sur mon dos. Tout le temps là à me faire de réflexions, j'ose même imaginer ce que ce sera quand elle apprendra que je me drogue...

-Elle ne le saura jamais ! Lui assurai-je en posant ma main sur sa cuisse.

Il rit légèrement pour dédramatiser la situation avant de chuchoter :

-Tu sais aussi bien que moi que tout fini par se savoir. Regarde-moi deux secondes, je suis rongé jusqu'à l'os par la coke. Je me demande encore comment ça se fait qu'elle n'aie rien remarqué, visiblement elle n'en a vraiment plus rien à foutre de moi...

-Ne dis pas ça, tu sais très bien que c'est faux.

J'accolai mon front au sien, lui caressant sa nuque doucement.

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