Bellamy et Elena |•| Tome 2 - The 100

▪ Chapitre Huit

-PDV BELLAMY-

Ce matin lorsque je m'éveille doucement, tout est parfait. Les rayons de soleil brûlent mon visage, inondant mon corps de chaleur, et je serre Elena dans mes bras.
Une minute... Je remarque que quelque chose cloche lorsque je passe ma main dans ses cheveux. Elle n'a pas l'habitude de les tresser.

J'ouvre les yeux et je me rend compte que la chevelure que je suis en train de caresser n'est pas brune. Je réalise alors que la fille dans mes bras n'est pas Elena. C'est la native que j'ai capturé hier.

Je la repousse violemment, comme si je venais de toucher quelque chose d'interdit, ce qui la réveille.

《 - Bonjour à toi aussi, marmonne-t-elle.

- En route, lui répondis-je sèchement. 》

Ses yeux vert me lancent des éclairs avant qu'elle ne se lève, difficilement à cause de ses entraves.

《 - Emmène-moi au Mont Weather, lui ordonnais-je. 》

Elle reste plantée devant moi, sans bouger. J'arque un sourcil, puis elle me tend ses mains, liée par ma corde de liane.

《 - Détache-moi d'abord.

- Tu me prends vraiment pour un idiot ? Tu crois que je suis stupide au point de te libérer ?

- Détends-toi beau gosse. Ces lianes m'entaillent les poignets et me font souffrir. Je veux simplement que tu me les retire, et seulement à ce moment-là, nous pourrons partir pour le Mont Weather. 》

Excédé et impatient, je dégaine l'épée que je lui ai subtilisé la veille, et la place sous sa gorge.

《 - C'est très simple, dis-je froidement. Sois tu m'obéit, sois je te tue. 》

Aliya baisse les yeux sur la lame, avant de les rapporter vers moi avec un sourire narquois sur les lèvres.

《 - J'adore les mauvais garçons, dit-elle d'un ton amusée. 》

Je reste silencieux, et son sourire se fait encore plus franc. Elle est visiblement satisfaite de l'effet de ses paroles sur moi. Elle marche à reculons, s'éloignant de la lame acéré de mon épée. Une fois assez loin, elle se retourne et commence à marcher. Je la soupçonne un instant de me mener vers une embuscade, mais je n'ai pas d'autre choix. C'est ma meilleure chance me rapprocher du Mont Weather. Me rapprocher d'Elena...

Elle me manque tellement, ça me rend malade. Je n'arrive pas à m'empêcher de penser à autre chose qu'à elle, ni à concevoir l'idée qu'elle puisse m'échapper. C'est vrai, c'est moi qui l'ai quitté, mais ce n'était pas parce que je ne voulais plus être avec elle, comme j'ai pu lui faire croire. Bien au contraire. Je l'aime tellement que j'ai dû la quitter pour m'assurer que je ne puisse plus lui être toxique. Son absence me ronge, me dévore les entrailles. Et lorsque je repense à nos souvenirs ensemble, je sens une boule se former dans ma gorge et des larmes piquer mes yeux. Quelle connerie j'ai fait ! Dès mon retour au village, je vais m'empresser de réparer cette erreur.

Nous marchons depuis plus de deux heures quand enfin le gel qui envahissait la végétation disparaît. Je ne sais pas où je vais atterrir, mais une chose est sûre, j'ai quitté le nord.

Pendant tout le trajet, qui s'est fait dans le silence, mes pensées vont pour la deuxième femme de ma vie : ma sœur, Octavia. Je me demande si elle va bien, ce qu'elle fait en ce moment, si elle est en sécurité. Je l'espère de tout cœur. Je ne survivrai pas, si je devais la perdre à nouveau.