Chapitre 23

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Sans un mot, j'enlevai mes souliers, défis le laçage de mes robes– cotte et surcotte –, laissant le tout tomber à mes pieds. Mon bonnet suivit le même chemin, laissant apparaître mes cheveux attachés en chignon. De son côté, Aubin ôta ses bottes cavalières, sa tunique puis ses braies, pour se retrouver nu devant moi. J'admirai sans vergogne son corps mince et vigoureux, son ventre plat, le léger duvet sur sa poitrine... et, plus bas, son membre qui commençait à durcir.

Je ne conservais pour ma part que mes bas de fin lainage, maintenus sous mes genoux par les rubans. Une légère rougeur colora mes joues en sentant son regard s'attarder sur mes petits seins menus et mon pubis foisonnant...

― Que tu es belle, Mariette, chuchota-t-il en me regardant tout à son aise. Viens, assieds-toi au bord du lit. Voilà, comme ça. Tu seras plus confortablement installée...

― Que vas-tu faire ? lui demandai-je avec un sourire, prête accomplir ses moindres désirs.

― As-tu déjà sucé la queue d'un homme... ?

― Quoi... ? Que veux-tu dire ?

― Non, bien sûr... Ce n'est pas dans les habitudes d'un vieux seigneur respectable comme Bardogne !

― De quoi parles-tu, Aubin ?

Sans répondre, il s'avança devant moi, écartant mes cuisses de ses jambes pour mieux se rapprocher. Assise au bord du lit, son sexe se trouvait maintenant juste devant mon nez. Alors seulement je compris le sens de sa question. Je souris largement. Son pénis n'était que partiellement durci, son gland encore caché. Il allait falloir le motiver un peu...

Aubin posa une main sur mon épaule, l'autre sur le chignon de mes cheveux.

― Prends-la avec une main, Mariette... Voilà, comme ça. Et puis... oui, c'est ça !

Avant qu'il n'ait eu le temps de me le préciser, je commençai à caresser sa verge en opérant de lents va-et-vient sur tout son long. En quelques secondes à peine, le membre se gorgea de sang et grossit à vue d'œil, laissant bientôt apparaître le gland. Je pus enfin contempler son sexe fièrement dressé, palpitant de désir.

Si sa longueur n'était pas exceptionnelle – je dirais même inférieure à mes deux points de comparaison –, sa largeur en revanche me laissa pantoise. Il faisait bien six centimètres de large, presque autant que le cierge... Cela éveilla aussitôt mon excitation. Je le branlai plus fort, plus vigoureusement, tout en faisant attention à ne pas maltraiter la fragile membrane.

― Oh oui c'est bon, soupira-t-il, continue comme ça... Essaie d'effectuer des rotations avec ta main, en même temps que tu montes et descends... Oooh !

Il avait fermé les yeux, la tête renversée en arrière. Sa main sur mes cheveux me caressait doucement sans appuyer, mais je sentais son autre main se crisper sur mon épaule, signe du plaisir que je lui procurais.

― N'hésite pas à caresser mes bourses à l'aide de ton autre main. Humm, c'est divin..., murmura-t-il en baissant les yeux vers moi.

Je caressai de ma main libre les deux bourses qui pendaient par derrière, petites, velues, mais très douces... tandis que je continuai de le branler en effectuant des rotations le long de sa verge.

― Humm... Maintenant, les choses sérieuses. Prends-la en bouche.

Je ne me fis pas prier. Étrangement, ce beau pénis bien dur et bien gros m'attirait. Je penchai la tête et fis glisser son gland entre mes lèvres, enroulant délicatement ma langue autour de sa hampe.

― C'est bien, caresse-la avec ta langue... Voilà, comme ça...

J'enfonçai son pénis autant que possible dans ma bouche, afin de passer ma langue sur toute sa modeste longueur. Je savourai la fine texture de sa peau, les petites veines qui la parcouraient, la rondeur, l'aspect tout lisse, satiné, de son membre... C'était la première fois que je goûtais à un sexe masculin, aussi pris-je mon temps pour en découvrir et lécher chaque parcelle.

La Louve écarlate, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant