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Bureaux des Yakuza
Quartier des affaires , New York
11h , onze heure du matin

- C'est quoi encore ça papa ? Je le regarde avec insistance pour lui montrer mon mécontentement.

Papa me voit déambuler dans son bureau, mais me fait signe d'attendre qu'il finisse son appel.

- Papa : Très bien monsieur Kobaru. J'espère que nous aurons le plaisir de refaire affaire ensemble.

Il raccroche et pose le téléphone à côté de lui. Il lève sa tête et me regarde enfin, comme s'il s'attendait à que je passe mes nerfs sur lui.

- T'as encore engagé quelqu'un pour me suivre ? Je t'ai déjà dis que je ne voulais pas de garde du corps, mais pourquoi...

"Driiiiiiing" 📞

Je suis couper par son téléphone qui venait de sonner. Il pose son regard dessus et s'apprête à le prendre, mais je lui arrache des mains pour ne pas qu'il réponde.

- Non papa, tu m'écoute cette fois. C'est la dernière fois que tu me fais suivre, ok ? Sinon je te jure que je quitte la maison.

- Papa : Très bien, j'ai compris. Dit-il avec une voix posée et sérieuse.

Il n'est jamais d'accord avec moi, sa réaction me surprit. Quelque chose ne collait pas !
Il appuie alors sur l'interphone.

- Papa : "Amenez moi Julien."

Le prénommé "Julien" fait son entrée dans la pièce. Je reconnais son visage, c'était l'homme que mon père avait engagé pour me suivre. Un grand asiatique fin, mais assez musclé et tatoué sur le torse que j'aperçue en dessous de sa chemise. Qu'est-ce qu'il compte faire avec lui ?

- Julien : Vous m'avez fait demander maître ?

- Papa : Approche. Lui mime-t-il avec le geste. Julien s'approche.

Sans attendre, mon père lui porte un coup violent avec sa canne de bois. Et il continue, continue à le frapper avec, en y mettant toute sa force jusqu'à ce que l'homme se met à saigner.

- Non papa, fais pas ça ! Lui criais-ai-je, mais en vain, il continuait encore. Arrête s'il te plaît !

L'homme tombe aux pieds de mon père et se laisse taper dessus en protégeant seulement sa tête avec ses mains. Il gémit de douleur à chaque coup porté, mais ne se défend pas.

- Papa : Espèce d'imbécile ! Je t'avais dis d'être discret et tu te fais prendre !

- Arrête, tu vas le tuer !

-Papa : Emmenez là dehors. Demande-t-il à ses hommes.

- Non me touchez pas !

Je me débats, mais le garde du corps me traîne en me portant à l'extérieur. Il ne fallait surtout pas que je vois mon père de cette façon, en train de tabasser son "chien".

[...]

J'attend énervé et stressé devant la porte avec Bran, le garde du corps de la famille, un peu comme un oncle sur qui je peux avoir confiance. Il m'empêchait d'entrer.

-  Laisse moi entrer, sinon il va le tuer !

Il me regarde l'air dépité et commence sa leçon de morale.

-Bran : C'est de votre faute madame s'il est dans cet état.

- Bien sûr que non !

-Bran : Restez obéissante et sage envers notre maître et tout se passera bien.
Jamais il ne lèverais la main sur vous, mais il n'hésiterait pas une seconde sur nous, gardez cela en tête. Me dit-il avec son accent asiatique très marqué.

- Qu'est-ce que je dois faire alors ? Le laisse dicter ma vie pour toujours ? J'hausse le ton et pousse un rire nerveux.

-Bran : Si le maître le souhaite, qu'il en soit ainsi.

Abasourdi par sa réponse, la rage montait. Je ne pouvais pas rester planter ici face à cet injustice.

- Non, ça ne se passera pas comme ça !

Je rentre en furie dans son bureau et je constate avec effrois l'état de l'homme que mon père avait tabassé pendant ce temps. Il gisait par terre presque inanimé et couvert de sang. Je regarde mon père qui s'essuie les mains avec un mouchoir blanc. Il se rassoit aisément à son bureau.
Je m'approche alors de cet homme, blessé et l'aide à se relever. Il s'agrippe à mon épaule, il était dans un piteuse état.

On s'apprête à passer la porte, mais mon père m'interpelle avant.

- Papa : Viens manger à la maison à 20h. Lâche-t-il avant que je ne quitte définitivement son bureau.

Ce ton qu'il avait employé renvoyait qu'il avait encore gagné.

Je pince mes lèvres et fronce les sourcils, puis ferme la porte...

Il avait le contrôle sur moi, sur ma vie, je ne pourrais jamais lui échapper.

..................................

Depuis toute petite, je vis dans cet violence, et dans l'ombre de mon père. Moi, Mia Matsuda, new-yorkaise de 23 ans, je suis la fille unique de Ishirô Matsuda, chef des Yakuza*.


*Mafia japonaise, organisation criminelle.

Hello, j'espère que le début de "Fille d'un Yakuza" vous plaît.
La suite au prochain poste. Xoxo 💋

La fille d'un YakuzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant