Chapitre corrigé
-Alie, ouvre moi cette fichue porte ou je te préviens que je vais la défoncer, ordonne-t-il pour la deuxième fois.
Après quelques secondes d'hésitation, je me décide à lui ouvrir. Sans même prendre la peine de le regarder, je retourne m'asseoir au bout de mon lit face au balcon. Je sens comme un espèce de malaise en moi, une gêne ou est-ce juste la peur de devoir affronter son regard? Je ne saurais le dire. Quoiqu'il en soit, il va falloir rassembler le courage qu'il me reste pour lui tenir tête car je ne compte pas le laisser encore une fois m'insulter.
Chaque seconde qui passe paraît être une éternité. Je l'entends rentrer, fermer la porte et avancer dans ma chambre. Chaque pas qu'il fait martèle le sol et fait écho à mon coeur qui tambourine dans ma poitrine. Calme-toi Alie, c'est qu'un mec!
Il se place devant moi, je sens son regard se poser sur moi mais je ne daigne pas lever les yeux dans sa direction. J'ai l'impression d'être une gamine assise à qui on vient faire la morale. Si tu crois que tu me fais peur, continue de rêver! Bon ok j'ai peur...
Il se rapproche lentement, s'accroupit pour se mettre à mon niveau et d'un geste d'une extrême douceur, il dépose mon téléphone sur mes cuisses. Il laisse trainer son geste à peine une seconde mais la sensation de sa main qui effleure ma cuisse suffit à me donner des frissons. Je le sens se relever et je lève la tête pour l'observer. Il s'est placé dans l'embrasure de la porte-fenêtre, dos à moi, et d'un geste brusque il passe sa main dans ses cheveux. Il soupire et je comprends bien qu'il est exaspéré. Jusqu'ici je n'ai toujours pas affronté son regard et d'un coup il se retourne et plonge ses yeux dans les miens. Son expression est impénétrable, il se tient droit, stoïque et ne laisse paraître aucune émotion. Je ne l'avais encore jamais vu comme ça.
-J'attends des explications! C'est quoi ça? lâche-t-il, sa voix est glaciale et je ne parle même pas de son regard furieux.
Il montre du doigt le sac qui est placé à coté de moi. Le peu de confiance que j'avais rassemblée s'est envolée et je reste là, figée comme une statue. Je n'arrive même pas à détourner mon regard de lui, l'observer est devenu si plaisant. Le haut de sa chemise est ouvert, ce qui me permet de lorgner sur son torse musclé. Je l'imagine avec une cravate et une veste et le résultat serait à coup sûr à tomber par terre. Je m'autorise à rêver un peu, c'est probablement la dernière fois que je le vois et je veux graver chaque parcelle de son visage, de son corps, dans ma mémoire.
Liam commence à perdre patience devant mon absence de réaction. Il reprend le téléphone, ouvre ma main et y place le téléphone en le faisant claquer un peu trop fort sur ma paume. Non mais il va se calmer, là?! Il m'a fait mal l'imbécile!
Il semble avoir entendu mes pensées car il caresse légèrement ma main, comme s'il regrettait son geste et qu'il essayait d'apaiser la minuscule douleur. Il se relève et retourne à la fenêtre.
-Je te conseille de t'expliquer rapidement, dit-il calmement mais d'un ton menaçant. Tu ne me connais pas encore très bien, Alie mais sache que je ne suis pas du genre patient, lâche-t-il.
Je me lève d'un geste assez théâtral je dois avouer, écris un message pour lui répondre et lui balance le téléphone à la figure. C'est un sportif, il n'a qu'à le rattraper. C est un footballeur, pas un rugbyman en même temps.
Il le chope de justesse, et me regarde avec des yeux ébahis par tant de témérité. J'ai réussi mon coup.
- Je pense qu'il est préférable pour vous, Monsieur Sanchez, ainsi que pour le bien-être de cette maison que je parte au plus vite. Je n'ai pas ma place ici et ne l'aurai jamais. Et j'ai assez d'amour propre pour emporter mes soucis avec moi en toute dignité."
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ALIE Tome 1 Et 2
RomanceAlie est âgée de 21 ans, lorsque le centre de réadaptation fonctionnelle ne peut plus la garder. Sa tante qui vit en Espagne décide de s'occuper d'elle. Mais ce que Alie ne sait pas s'est qu'elle est gouvernante dans une luxueuse maison qui appartie...