15

5.6K 405 72
                                    

Prise de panique, je pianote quelque chose rapidement sur mon téléphone et le tends à Lucia.

- Je ne me sens pas très bien, je vais rentrer en bus. Excuse-moi Jenny de ne pas finir la séance pour ton blog, je repasserais le plus vite possible, lit Lucia à haute voix.

-Moi aussi je ne me sentirais pas bien si un tel apollon tout droit sorti de "son of arnachy" m'attendait dehors, répond Jenny en replaçant les stores de la fenêtre.

Donc il est bien devant à m attendre, je me sens gênée devant le mensonge que je viens de leur lancer et surtout de les abandonner de la sorte mais elle semble le prendre à la rigolade. Je commence à me lever et à prendre mon sac pour partir.

- Attends Alie, m' interpelle Lucia,tu n'as pas un truc à lui prêter, elle ne peut pas y aller comme ça dit elle en se tournant vers sa cousine.

Jenny me dévisage à son tour, réfléchit puis se dirige vers un portant de vêtements.

-J'ai exactement ce qu'il lui faut pour la situtaion, annonce-t-elle la tête entre les vêtemens suspendus. Installe toi en cabine mon chou, je t'apporte ta tenue, ajoute-t-elle.

La situation?

J'écris rapidement un message à Liam pour le prévenir que je ne vais pas tarder à arriver.

Après avoir enfilé la tenue que Jenny m'a porté, je constate un style complètement différent du mien, je ne comprends pas trop pourquoi ce choix mais je dois avouer que même si je ne m y sens pas tres a l'air, c est plutot pas mal!!!, de toute façon je n ai pas trop le temps d'y réfléchir,  je la remercie et me dirige vers la sortie en pressant le pas.

En franchissant la porte, je comprends mieux pourquoi Jenny a opté pour ce pantalon en cuir ultra moulant qui met bien trop en valeur mes formes. Heureusement pour moi, le debardeur blanc qui l accompagne est plutôt long et me permet de cacher au moins mes fesses, mais il reste échancré sur les côtés et laisse une accessibilité au bandeau noir qui a pris la place de mon soutien gorge. Cette tenue reste osée pour moi et je n'ai pas l'habitude de porter ce genre de vêtements mais je dois bien avouer qu'elle me plaît. Liam me dévisage brièvement en ouvrant sa visière mais il se ressaisit immédiatement. Il porte un blouson ouvert en cuir, un jean classique mais qui lui va ravir et des Timberland noir qui lui donne un look décontracté.

- Monte, m'ordonne-t-il en me tendant un casque. Et accroche toi bien, ajoute-t-il en baissant la visière de son casque.

Je suis trop perturbée pour réfléchir. J'accède donc à sa requête sans broncher. Je monte derrière lui en essayant de garder le plus de distance possible. Il enlève la béquille de sa moto et démarre l'engin qui répond au quart de tour.
je jette un dernier regard vers la boutique et apercois deux paires d yeux entrain de nous observer, je les salue et l une d entre elle glisse un pouce entre les stores.
Ces filles sont vraiment folles.

Liam roule à vive allure, un coup d'oeil au compteur m'indique que nous sommes à 80km/heures alors que nous sillonons les rues de Madrid. J'en profite pour m'aggriper à lui et coller ma joue à sa veste en cuir. Il continue sa course et en arpentant la ville, j'observe les passants. Ce sont majoritairement des couples se tenant par la main, se souriant, s'embrassant, profitant des choses simples de la vie. Je me rends compte qu'entre Liam et moi la simplicité ne fait pas vraiment parti de notre vocabulaire.

Je sens la moto ralentir et attristée de devoir m'écarter de lui je lève la tête et découvre un hôtel 5 étoiles. Il s'agit du genre d'hôtel que l'on voit dans les films, avec une façace noire énorme sur laquelle est écrit en lettre d'or VILLA MAGNA. Devant elle se trouve une magnifique fontaine avec une multitude de jets éclairée par des illuminations resplendissantes. Je n'ai jamais rien vu d'aussi majestueux. Nous longeons une imposante allée bordée de lumières étincelantes et de palmiers taillés au milimètre près et arrivons devant l'entrée de l'hôtel. Un voiturier -j'ignore si le mot est approprié pour une moto- vêtu d'un costume rouge et noir aux boutons dorés se tient devant nous, droit comme un piquet, prêt à nous servir. Liam lui lance les clés d'un geste vif, s'approche de lui pour glisser un billet et lui tapote sur son épaule sans même lui adresser un mot ni un regard en le dépassant.

ALIE Tome 1 Et 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant