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Les gens disent qu'en étant optimiste on est plus heureux et plus serein sur l'avenir. Enfant on est insouciant, on n'a pas besoin d'espérance, on sait que le bien triomphe toujours du mal. Puis lorsque qu'on atteint l'âge adulte on nous dit souvent de voir le bon côté des choses, lorsqu'une mauvaise nouvelle nous tombe dessus.Peut-être que plus on essaye d'atteindre le bonheur et plus on s'embrouille les idées au point de ne plus vraiment savoir ce qui nous rend vraiment heureux. Alors malgré tout on continue à garder le sourire, parce que chaque individu à une part d'espoir qui persiste au fond en lui. On fait en sorte d'être les personnes qu'on aimerait devenir jusqu'à ce qu'un jour on comprenne que le bonheur est déjà là. Pas dans nos rêves, ni dans nos espoirs mais dans ce qu'on a déjà. Alors peu importe si l'on court à notre perdition en prenant des risques, il est temps de vivre le moment présent et d'aller de l'avant sans jamais regarder en arrière.

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-Je t'aime

Pendant plus d'une minute nous restons tous les deux paralysés, nous  examinant pendant un long moment, sans comprendre ce qu'il venait de se passer.  Je sens au plus profond de moi qu'un changement fondamental vient d'opérer mais je ne sais pas encore comment réagir. Je sais que je devrais le fuir, mais m'éloigner de Liam m'est devenu impossible. je ne peux plus me séparer de lui, c'est trop tard à présent. Des larmes commencent à rouler le long de ses joues, je m'approche de lui pour atténuer sa douleur en embrassant chacune de ses larmes. Le goût salé de ces dernières s'insinua sur mes lèvres  laissant derrière elles une sensation de picotement.
Mon regard se porte à nouveau sur ses yeux remplis d'une souffrance que je n'avais encore jamais vu chez lui. Je crois que je ne me  pardonnerai jamais de lui  en avoir infligée autant. J'ouvre la bouche à plusieurs reprises mais ne sachant pas trop quoi dire, je la referme aussitôt. Je pouvais enfin parler mais j'en étais incapable, mon cerveau refusait de m'obéir. Liam et moi avons appris a communiquer différemment si bien que le regard que nous échangeons est bien plus explicite que de simples mots pourraient le faire.

 Liam se jette soudainement sur moi, il attrape fermement mon visage de ses deux mains et embrasse le coin de la bouche, ma joue, mon front, mon nez et enfin ma bouche avidement. Ses baisers paraissent désespérés, comme s'il avait besoin de m'exprimer son amour.

En dépit de la torpeur qui m'habite, un seul de ses baisers arrive à me canaliser et à contrôler cette peur si oppressante qui vie en moi depuis trop longtemps. L'ivresse de ses baisers m'enflamme sans crier gare, les secondes semblent s'être suspendues pendant que la tempête déferle à l'extérieur nous enchainant ainsi l'un à l'autre sans aucune possibilité de se dérober.

Je suis incapable de penser à sa survie lorsqu'il se trouve si près de moi, l'égoïsme s'est emparé de moi entravant toute raison, et je ne pouvais délibérément plus le laisser partir. Mon corps commence lentement à s'enflammer et l'envie de lui m'obsède à un point inimaginable. Pourtant je suis bien consciente de la menace que je représente pour lui, et que le malade qui me persécute ferait tout pour m'enlever l'unique et dernière personne qui compte pour moi. Alors pourquoi suis-je aussi faible? Pourquoi risquer de lui faire du mal et de le faire souffrir ? N'y a-il pas en moi une once de force pour le laisser hors de danger? Tant de personnes ont péri par ma faute que je ne peux pas risquer de perdre le seul amour qu'il me reste. Mais Liam coupe court à toutes ces angoisses oppressantes en m'étreignant contre son torse de toutes ses forces, me laissant à peine assez d'espace pour respirer. Je sens son cœur battre aussi vite que le mien, et je comprends alors qu'il a autant peur que moi.

Soudain, il s'écarte de moi, et pars s'assurer que la porte est bien fermée à clé. Je le dévore des yeux et me mordille la lèvre inférieure lorsqu'il s'avance pour me rejoindre avec son regard chargé de désir. Il plaque ses lèvres fougueusement contre les miennes et me soulève du sol sans cesser ses baisers. Il m'entraine dans le salon et me repose quand nous arrivons auprès de la chaleur du feu de cheminée. Je veux me blottir contre lui afin qu'il n'existe plus aucun espace entre nous, son corps m'attire tellement que je l'attire vers moi  en tirant son pull de mes deux mains. Il délaisse mes lèvres, dégage les cheveux de mon visage, me saisit le menton entre son pouce et son index, m'obligeant à lever mes yeux fuyards vers lui.

ALIE Tome 1 Et 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant