ALIE Tome 1 Et 2

T2 Chap 7

Vous vous souvenez de votre enfance, cette époque où l’on croyait aux contes de fées, que le bien finissait toujours par triompher du mal, lorsque notre esprit était rempli de rêves tous aussi farfelus les uns que les autres ; le prince charmant venant nous secourir en haut de la tour, les poupées à qui vous parliez, persuadée qu'elles vous comprenaient…

Quand vous vous trouviez seule dans votre chambre, votre esprit divaguait à imaginer les rêves les plus fous, certaines que tout cela existait bien : la dent sous l'oreiller espérant que la petite souris y dépose une pièce ou deux, le père Noël descendant de la cheminée, la bonne étoile qui nous protégeait et autres petites histoires enfantines.

Les années passent, vous finissez par grandir et par réaliser que rien de tout ceci n’est réel. La plupart des gens ont du mal à oublier ce qui a bercé notre enfance car chacun de nous garde une minuscule part d'espoir. D'ailleurs en grandissant, nos croyances diffèrent et se portent sur un trèfle à quatre feuilles, une pièce jetée dans une fontaine « magique » pour exaucer un vœu, patienter toute une nuit en scrutant le ciel pour espérer voir une étoile filante…

Mais malgré tout chacun de nous n espère qu une seule chose c'est d'ouvrir les yeux et que nos rêves deviennent réalités.....

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Point de vue de Liam

-Mademoiselle Campos !! m’emportai-je. Putain, je vous dis qu'elle a été prise en charge ici !

-Monsieur calmez-vous, me sort une blondasse à l’accueil de l’hôpital. Ce n'est pas en hurlant que ça fera avancer les choses.

Je suis à deux doigts de tout péter dans cet établissement de merde ! Pas une seule personne n est foutue de me renseigner, j’ignore si j’arriverai à me retenir bien longtemps.

-Madame, respirai-je, ma femme enceinte a été admise dans la journée. Elle a essayé de m'appeler toute la journée mais je travaillais, s'il vous plait où est-elle ? tentai-je une dernière fois de manière polie.

-Campos vous dites ? feint-elle d’écouter.

Putain je vais vraiment finir par faire un scandale, ça fait dix minutes que je poirote comme un con sans savoir où Alie se trouve, sans savoir comment va le bébé. Nous nous sommes séparés sur une dispute, je regrette tellement de ne pas avoir été là lorsqu’elle avait besoin de moi.

-Monsieur Sanchez, m’appelle-t-on dans mon dos.

Marco se tient droit, sans aucune expression sur le visage. Il a dû m’entendre crier et doit sûrement lire le désespoir et la détresse dans mon regard.

-Cette bonne femme refuse de me dire où se trouve Alie ! braillai-je, perdu dans toute cette confusion. Elle va bien? Où est-elle ? Je ne sais pas, je ne sais plus…bredouillai-je en passant ma main dans mes cheveux. Mon portable était éteint, j'ai essayé de vous appeler une centaine de fois. Je suis sans nouvelles d’elle, bordel, que se passe-t-il ?

-Nous avons dû les couper à cause des ondes qui brouillent les appareils, m’explique-t-il. Suivez-moi, m’indique-t-il.

-Elle va bien ? m’enquis-je plus inquiet que jamais, comme si ma vie allait s’arrêter à chaque seconde.

-Venez, je vous conduis à elle. Ce sont les urgences pédiatriques qui s'occupent d'elle, rétorque-t-il.

-Ah vous voyez qu'elle n'était pas ici, insiste la secrétaire médicale dans mon dos.

Je me retourne brutalement et la fusille du regard. Je te conseille de la fermer, un seul mot de ma part et tu perds ton job pauvre conne ! Je ne daigne même pas lui répondre car cela n’en vaut même pas la peine et je suis bien trop préoccupé par l’état d’Alie.