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Après avoir été congédiées par Madame Sanchez à la fin de notre service, nous nous sommes empresssées d'arriver a l arret de bus situé à quinze minutes à pieds de la villa des Sanchez, pour attraper le dernier bus qui nous a déposés à l'entrée de la ville.

Lucia et moi arpentons donc les rues piétonnes de Madrid à la recherche de la petite boutique de prêt-à-porter de la cousine de Lucia.
Il doit être environ 22heures et les rues sont bondées de monde. On sent l'odeur de la paëlla, de barbecue, de poissons, les gens rigolent, parlent fort et font la fête. L'ambiance est vraiment au rendez-vous et tout le monde se laisse vivre, profite de la vie, c'est tellement beau à voir.
En avançant, Lucia m'explique que c'est comme ça pratiquement toute l'année et que Madrid reste une ville animée et connue par le monde entier pour ses fêes exceptionnelles.
Nous nous arrêtons devant une petite boutique où est écrit sur l'enseigne "la vida loca". Une fille toute joyeuse nous ouvre la porte. Elle a de très jolies formes qui lui vont à ravir. Elle porte des petites lunettes carrées qui laisse entrevoir des yeux marrons, le teint légèrement halé et les cheveux bruns, elle est très jolie et typée espagnol. Son visage respire la joie de vivre et attise la sympathie.

- Allez les filles, rentrez vite!nous rouspète-t-elle gentiment. Vous avez vu l'heure?

- Mollo Jenny, on ne va quand même pas arriver les premières en boite, lui répond Lucia. Les stars se font toujours désirer, tu n'as toujours pas compris, ajoute-t-elle en balayant ses cheveux de la main en souriant.

- Les stars? Tssss, tu es femme de ménage, explique moi en quoi tu es une star stp.A part la star de la poussière? ricane cette fameuse Jenny

Je ne la connais que depuis deux minutes mais je l'apprécie déjà. En me voyant rire, elle s'approche de moi :

- Ne rigole pas toi, il me semble que c'est de ta faute si nous sommes en retard, me dit-elle d'un ton à moitié sérieux j'espère. Je plaisante, se met-elle soudainemmment à rire, enchantée, je suis Jenny la cousine de Lucia. On pourrait même dire que je suis sa soeur, on a grandi ensemble, passé toute notre enfance ensemble, je crois qu'on ne s'est jamais séparées...

- Blablabla, c'est bon tu vas pas raconter toute notre vie, la charrie Lucia. Allez bouge sinon on va vraiment finir par être en retard.

Jenny lui lance un regard en biais qui en dit long et nous invite à rentrer dans son repère, comme elle l'appelle si bien.

Je découvre une petite boutique cosy, avec des murs aux tons pastel et des poutres apparentes marrons. Les vêtements sont disposés sur des portants très classes ou sur des petits meubles bas. Le style de la pièce fait chic et cosy en même temps, ça respire la féminité. Il y a pas mal de bougies et un charme se dégage des lieux ainsi qu'une espèce de sérénité. La propriétaire a vraiment bon goût et à vrai dire cela se remarque sur sa propre apparence. Des fauteuils en cuir marron apportent une touche UP à la boutique et nous nous y installons avec Lucia pendant que Jenny part chercher quelques habits qu'elle avait mis de côté. Lucia me sort de ma contemplation:

- Tu vas voir, Jenny a un don pour savoir ce qu'il faut porter. Elle a ça dans le sang, elle rêverait de travailler pour des grands couturiers français à Paris mais il faut s'accrocher pour percer dans ce milieu, surtout sans piston, m'avoue Lucia.

Elle revient les bras chargés de vêtements et je me sens tout à coup très gênée. J'attrape mon téléphone et le tends à Lucia

-"Merci beaucoup pour tout ça, mais je n'ai pas de quoi me payer quoi que ce soit et je refuse qu'on me fasse la charité. Et même si tu me proposais de m'avancer l'argent, je ne pourrais pas me permettre d'accepter. Les sous que je vais gagner iront directement dans les soins et la mutuelle pour ma tante. Il vaut peut-être mieux que je rentre et que je vous laisse y aller toutes les deux."

ALIE Tome 1 Et 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant