Hello Darkness

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J'entrouvre les yeux.

11:38

Merde, il est déjà si tard ?

J'ai l'impression que ma tête pèse une tonne et j'ai un mal de crâne terrible...

Cigarette, briquet, 7 minutes en moins.

Je ferme les yeux, tenant d'ignorer la douleur. J'entend un son horriblement strident à l'intérieur de ma tête, et il ne veut pas s'arrêter. J'attrape alors mon portable, met mes écouteurs et monte le volume à fond : si ce son ne peut pas disparaître, peut-être que la musique l'atténuera.


Bonsoir Ténèbres, mon vieil ami,

Je suis venue discuter encore une fois avec toi,

Car une vision s'insinuant doucement en moi

A semé ses graines dans mon sommeil,

Et la vision qui fut plantée dans mon cerveau demeure encore;

A l'intérieur, le son du silence.

Dans mes rêves agités j'arpentais seule

Des rues étroites et pavées,

Sous le halo d'un réverbère

Je tournais mon col à cause du froid et de l'humidité,

Lorsque mes yeux furent éblouis par l'éclat de la lumière d'un néon

Qui déchira la nuit et atteignit le son du silence.

Dans cette lumière pure je vis

Dix mille personnes, peut-être plus,

Des personnes qui discutaient sans parler,

Des personnes qui entendaient sans écouter,

Des personnes qui écrivaient des chansons qu'aucune voix n'a jamais partagé,

Et personne n'osa déranger le son du silence. **

Mais puisque le silence est l'absence de son, est-il possible qu'il produise un son ? Je sais, je me pose trop de question. Mais elles me permettent de donner un minimum de sens à ma vie, elles me donnent un occupation, aussi inutile soit-elle.

- Salem ? T'es réveillée ?

- Non, je dors.

Génial, mon frère s'est encore introduit dans ma chambre.

- Très drôle.

Il me regarde avec insistance, il fixe mon visage, je dois avoir mauvais mine.

- Qu'est ce que tu as fait hier soir ?

- Rien.

- T'es rentrée après 1 heure du mat' pourtant. C'est tard pour quelqu'un qui n'a rien fait...

J'évite son regard et fait mine de regarder quelque chose sur mon téléphone.

- T'as bu et tu veux pas me le dire.

Je lui jette un regard noir :

- Si tu sais déjà tout, pourquoi tu me demande ?

- Je m'inquiète pour toi, c'est tout.

Die YoungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant